Le ministre tchèque de la Justice, Pavel Blazek, a présenté, vendredi 30 mai, sa démission après que son ministère a reçu 40 millions d’euros en bitcoins (monnaie numérique – ndlr) appartenant à un trafiquant de drogue.

En République tchèque le ministre de la justice a été contraint à la démission ce vendredi 30 mai, après des révélations d’abus de pouvoir et blanchiment d’argent concernant son département ministériel en accointance avec narco-trafiquant. Une enquête a été ouverte .

Le ministère de M. Blazek a reçu cette somme en bitcoins d’un homme qui avait purgé quatre ans de prison pour détournement de fonds, trafic de drogue et possession illégale d’arme jusqu’en 2021. Le ministère a ensuite vendu cette année aux enchères ces bitcoins contre des couronnes tchèques, a expliqué Blazek.

L’affaire intervient à quelques mois des élections générales et même si selon le ministre, les tribunaux n’avaient jamais prouvé qu’il provenait d’une activité criminelle, « je ne veux pas ternir la réputation de la coalition gouvernementale », a-t-il déclaré sur « X » vendredi, en annonçant sa démission.

L’opposition avait appelé le ministre de la Justice à démissionner après la publication mercredi des informations sur ce scandale. Petr Fiala, Premier ministre tchèque a déclaré sur « X » qu’il était convaincu que Blazek avait agi « de bonne foi » et qu’il considérait sa démission comme une « décision responsable ».

Blazek, 56 ans, est membre du Parti démocratique civique (ODS, droite) du Premier ministre Petr Fiala, qui dirige la coalition gouvernementale de centre droit formée après les élections de 2021.

La République tchèque, pays membre de l’UE se prépare à des élections générales prévues les 3 et 4 octobre. Le mouvement d’opposition ANO de l’ancien Premier ministre milliardaire  Andrej Babis est crédité par les sondages de plus de 30 % des intentions de votes, devant l’ODS, deuxième, avec environ 20 %.