Le parti au pouvoir depuis 2005 a remporté tous les sièges lors des législatives du 5 juin au Burundi, a annoncé mercredi la commission électorale burundaise (Ceni), un scrutin entaché d’irrégularités selon des observateurs et des opposants.
La Commission électorale burundaise a proclamé, mercredi 11 juin, les résultats provisoires des élections législatives qui se sont tenues le 5 juin dernier dans le pays. Si le CNDD-FDD, le parti au pouvoir, en sort grand vainqueur avec plus de 96 % des voix, ses concurrents crient à la fraude et dénoncent un scrutin « truqué ».
Ces résultats provisoires ont été proclamés par la CENI, la Commission électorale nationale indépendante, ce mercredi 11 juin, devant plusieurs invités dont le corps diplomatique, des hauts dignitaires et d’autres cadres du pays.
Les principaux protagonistes de ces élections législatives du 5 juin notamment l’UPRONA, le CNL et la Coalition Burundi Bwa Bose n’étaient pas là. Ils avaient quelques délégués très discrets.
Quelques indépendants dont le rappeur Mkombozi et prédicateur Dieudonné Nahimana, étaient présents à ces cérémonies de même que quelques représentants des partis politiques comme le président de l’UPD-Zigamibanga, le président de l’APDR, Gabriel Banzawitonde, initiateur d’une campagne électorale de proximité qu’il a baptisée ’’Cengetos’’, une sorte de porte-à-porte réinventé, il y avait également le président du parti CDP, Anicet Niyonkur
Ces résultats provisoires ont été proclamés par la CENI, la Commission électorale nationale indépendante, ce mercredi 11 juin, devant plusieurs invités dont le corps diplomatique, des hauts dignitaires et d’autres cadres du pays.
Les principaux protagonistes de ces élections législatives du 5 juin notamment l’UPRONA, le CNL et la Coalition Burundi Bwa Bose n’étaient pas là. Ils avaient quelques délégués très discrets.
Quelques indépendants dont le rappeur Mkombozi et prédicateur Dieudonné Nahimana, étaient présents à ces cérémonies de même que quelques représentants des partis politiques comme le président de l’UPD-Zigamibanga, le président de l’APDR, Gabriel Banzawitonde, initiateur d’une campagne électorale de proximité qu’il a baptisée ’’Cengetos’’, une sorte de porte-à-porte réinventé, il y avait également le président du parti CDP, Anicet Niyonkuru.
Ces derniers sont repartis, furieux, tête baissée, ils n’ont même pas attendu la fin de la prière pour accompagner et clôturer cette proclamation provisoire des résultats des législatives.
« C’est une honte, la Ceni vient de proclamer de faux résultats donnant les pleins pouvoirs au CNDD-FDD de régner sur toutes les institutions du pays. Il nous faut contester ces chiffres émanant d’un simulacre d’élections, elles sont à refaire », a-t-il lancé sur son compte X.
Le parti au pouvoir s’est largement imposé haut la main, raflant la totalité des sièges. Selon le président de la Ceni, Prosper Ntahorwamiye, le CNDD-FDD a eu 96,51 % des suffrages exprimés, l’Uprona n’a obtenu que 1,38%, le CNL n’a eu que 0, 58%.
« Un multipartisme de nom »
Bien avant la proclamation de ces résultats, le parti UPRONA les avait déjà contestés arguant que ces législatives ont été entachées d’irrégularités. Selon son président, le double scrutin a été un rendez-vous manqué.
« Nous constatons amèrement que la CENI et ses démembrements ont failli à leur devoir de neutralité donc à leur mission d’arbitrage ». L’UPRONA rejette en bloc ces résultats, parle de mascarade électorale, de résultats fantaisistes, de fraudes massives et demande à la CENI d’invalider ces résultats tout en appelant le Chef de l’Etat à ’’préserver la démocratie aujourd’hui en péril’’.
S’exprimant comme observateur issu de la société civile, Aimé-Pascal Nduwimana, représentant légal du Ministère Africain pour la Compassion, Mac-Burundi, qui affirma avoir déployé plusieurs observateurs à travers tout le pays, a fait savoir que les résultats proclamés confirment les observations faites par ses envoyés sur le terrain le jour du scrutin. Selon lui, les contestations de ces résultats par certains partis ne sont qu’un jeu politique habituel.
Pour le Radebu, ces résultats remettent en question la démocratie et le multipartisme au Burundi. D’après Jean de Dieu Mutabazi, président de ce parti, « la démocratie au Burundi vient d’opérer un tournant de 180°, et le multipartisme n’existe que de nom ».
Dès le 5 juin, la plupart des partis qui participaient au scrutin avaient dénoncé des élections entachées de « graves irrégularités » et une volonté d’instaurer « un parti unique » au Burundi. Si la Céni affirme qu’ils ont la possibilité de déposer des recours devant la Cour constitutionnelle avant la proclamation des résultats définitifs le 24 juin, leur issue est « sans aucun espoir », selon plusieurs opposants.