Canada : Les feux de forêt se rapprochent dangereusement de la ville de Vancouver, dans l’ouest du pays, les autorités craignent le pire dans tout le pays

Des feux de forêt menaçants se rapprochent de Vancouver, en Colombie Britannique. À Squamish, l’état d’urgence est décrété et des milliers de personnes sont appelées à se préparer à évacuer. Le Canada vit un début de saison exceptionnellement violent renforçant une situation catastrophique dans tout le pays.

Alors que la saison des incendies s’annonce précoce et intense , plusieurs feux hors de contrôle progressent rapidement en Colombie Britannique (ouest du Canada), à proximité de Vancouver. À Squamish, ville de 25.000 habitants, située à une soixantaine de kilomètres de la métropole canadienne, les autorités ont décrété l’état d’urgence. Une partie des résidents a été appelée à se tenir prête à évacuer « à court terme ». Une situation qui pourrait embraser le pays sous les flammes des méga- feux redoutent les autorités.

Chaque après-midi, en Saskatchewan, au Canada, le rituel est le même. Les autorités dressent la liste des feux actifs dans cette province des prairies canadiennes. Ils s’appellent Shoe, Wolf… Nommés comme des tempêtes, les immenses brasiers sont traqués sans relâche.

La pluie est enfin tombée, les vents se sont calmés, offrant un bref répit aux équipes de lutte contre les incendies. Le Premier ministre Scott Moe a d’ailleurs annoncé mercredi 11 juin le retour progressif des milliers d’habitants de La Ronge, dans le nord de la province. Ils avaient été parmi les premiers évacués il y a une dizaine de jours.

Mais ailleurs, la menace s’intensifie. Notamment en Colombie-Britannique. Un nouveau feu de forêt a quadruplé de taille en quelques heures, à une soixantaine de kilomètres de Vancouver. Il menace désormais près de 25 000 personnes. Un état d’urgence local a été décrété.

Avec une nouvelle vague de chaleur attendue ce week-end, la situation pourrait se détériorer, alors que des incendies de plus de 100 000 hectares sont actifs dans cinq provinces. C’est dans ce contexte brûlant que le Canada s’apprête à accueillir le G7 dans l’une d’entre elle à Kananaskis, en Alberta. Plus de 50 feux de forêt y font rage et plusieurs ordres d’évacuation sont en vigueur dans la province.

Le nouveau Premier ministre, Mark Carney, a inscrit la lutte contre les feux parmi les priorités du sommet, appelant à une réponse conjointe et à davantage de coopération internationale. Pour l’instant, les flammes ne menacent pas la rencontre, mais des plans d’évacuation sont prêts si elles venaient à se rapprocher.

Malgré l’arrivée de la pluie, plusieurs provinces toujours en proie aux méga feux

Le son de la pluie sonne comme un miracle : « Il pleut enfin », se réjouit ce résident du nord de la Saskatchewan, dans l’ouest du Canada. Un cri du cœur qu’il a partagé sur les réseaux sociaux.

Car il y a à peine une semaine, pourtant, il filmait un tout autre spectacle : des nuages épais de fumée qui s’étendaient à l’horizon. Ailleurs, cette fumée n’est pas disparue, loin de là : « 24 feux sont encore actifs dans la province », confirme Marlo Pritchard, de l’Agence de sécurité publique de la Saskatchewan.

Près de 400 bâtiments ont déjà été engloutis, ajoute-t-il. Le bilan reste provisoire : les zones sinistrées sont encore inaccessibles. Attisés par les vents, plusieurs feux fusionnent, formant des méga-brasiers incontrôlables. Le plus vaste est actif depuis un mois. Il a déjà ravagé près d’un demi-million d’hectares, l’équivalent de deux fois la superficie du Luxembourg.

désormais plusieurs communautés prêtes à évacuer. Dans la province voisine du Manitoba, la situation est tout aussi critique. Ces incendies touchent aujourd’hui une large partie du Canada, de la Colombie-Britannique à l’Ontario. Leurs effets se font sentir à des milliers de kilomètres. Ce week-end, Toronto et Montréal figuraient parmi les villes les plus polluées du monde, étouffées par une brume toxique venue tout droit de ces incendies.

Les autorités sont formelles, le pire pourrait encore être à venir. La saison ne fait que commencer. Et déjà, tous les indicateurs laissent présager une année noire, peut-être pire encore que 2023, où une surface grande comme l’Angleterre était partie en fumée.

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