Le gouvernement indien a confirmé ce samedi 21 juin, que le traité sur les eaux du fleuve Indus, qui traverse les deux pays ne serait jamais rétabli. Cette participation avait été suspendue en avril à la suite d’un attentat dans le Cachemire indien qui a entraîné une confrontation militaire entre les deux pays.
New Delhi ne reprendra » jamais » sa participation au traité de partage des eaux de l’Indus avec le Pakistan, suspendue en avril à la suite d’un attentat dans le Cachemire indien qui a entraîné une confrontation militaire entre les deux pays, a annoncé le ministre indien de l’intérieur dans une interview publiée samedi.
Il s’agit, selon les mots du ministre de l’Intérieur, Amit Shah, d’« assoiffer le Pakistan » au profit des agriculteurs indiens. New Delhi cherche, depuis le 10 mai, à afficher sa fermeté envers son voisin. « Nous allons prendre l’eau qui coulait vers le Pakistan (pour l’acheminer) vers (l’Etat indien du) Rajasthan en construisant un canal. Le Pakistan sera privé de l’eau dont il bénéficiait d’une manière injuste », a-t-il ajouté.
La Guerre de l’eau
Le Traité sur les eaux de l’Indus accordait à l’Inde et au Pakistan trois fleuves himalayens chacun et le droit d’utiliser leurs eaux pour l’hydroélectricité et l’irrigation. Une Commission indo-pakistanaise de l’Indus était censée résoudre tout problème pouvant survenir.
Le fleuve Indus est vital pour des millions de Pakistanais. Depuis la suspension du traité, Islamabad a annoncé une action en justice via la Banque mondiale ou la Cour internationale. Le Pakistan nie toute responsabilité dans l’attentat au Cachemire et accuse l’Inde d’exploiter le conflit comme prétexte pour s’arroger tous les droits sur le robinet du fleuve — dans ce qui ressemble de plus en plus à une « guerre de l’eau ».
L’Inde avait suspendu en avril sa participation au Traité des Eaux de l’Indus, signé en 1960 avec le Pakistan, après un attentat qui avait fait 26 morts dans une ville touristique du Cachemire indien. L’Inde avait attribué cet attentat à un groupe djihadiste soutenu par Islamabad, des accusations rejetées par le Pakistan. Les deux pays sont entrés ensuite dans une escalade d’attaques et de contre-attaques.