Le désarmement du PKK prévu pour « les prochains jours » selon son porte-parole

Le porte-parole du Parti turc de la justice et du développement (AKP), Ömer Çelik, cité par Reuters, a déclaré mardi que « le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pourrait commencer à rendre ses armes dans les prochains jours ».

Deux commandants en Irak du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation armée considérée comme « terroriste » par la Turquie, ont promis ce mardi 1er juillet qu’une partie de leurs combattants entameraient leur désarmement « en signe de bonne volonté » après des décennies de conflit armé avec Ankara.

Mardi déjà, deux commandants en Irak du PKK, cités par la presse locale avaient promis le désarmement d’une partie de leurs combattants, « en signe de bonne volonté », entre le 3 et le 10 juillet selon la même source.Il s’agit des indices les plus clairs, à ce jour, que les efforts d’obtention du désarmement de cette organisation armée, considérée comme « terroriste » par la Turquie, pourront bientôt aboutir. 

En geste de bonne volonté, un certain nombre de combattants du PKK, qui ont pris part au combat contre les forces turques ces dernières années, détruiront ou brûleront leurs armes au cours d’une cérémonie dans les prochains jours », a confirmé à un commandant kurde, s’exprimant sous couvert de l’anonymat.

Des commandants et combattants du PKK (kurde turc) sont repliés depuis des années dans les montagnes septentrionales de ce pays. Le PKK avait annoncé le 12 mai sa dissolution et la fin de plus de quatre décennies d’une guérilla qui a fait plus de 40 000 morts, répondant à un appel lancé fin février par son chef historique Abdullah Öcalan, emprisonné depuis 1999.

D’après le commandant du PKK, Abdullah Öcalan pourrait encore s’exprimer à l’avenir par voie de communiqué. Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait déclaré la semaine dernière qu’il rencontrerait dans les prochains jours une délégation du parti turc pro-kurde DEM, ayant joué un rôle clé dans l’échange de messages entre Abdullah Öcalan et Ankara.

L’armée turque entretient des dizaines de positions au Kurdistan autonome, dans le nord de l’Irak, d’où elle mène depuis des années des opérations terrestres et aériennes contre le PKK, qui avait été contraint de s’y replier.

Le PKK a annoncé sa dissolution

Cette initiative survient alors que Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé lundi 12 mai sa dissolution officielle, mettant fin à plus de quatre décennies de lutte armée contre l’État turc. Le trois jours plutôt, le PKK avait déjà annoncé avoir tenu son congrès, en vue de sa dissolution, « avec succès ». 

Cette décision n’était qu’une première étape d’un chemin qui s’annonce long et difficile. Le PKK  avait affirmé que la mise en œuvre de sa décision exige « que le droit à la politique démocratique soit reconnu et qu’une garantie juridique solide soit mise en place ». Il avait appelé le Parlement turc à ses responsabilités.

Ces décisions majeures sont le résultat de plus d’un an de négociations entre l’État et Abdullah Öcalan, le fondateur emprisonné du PKK, depuis 26 ans sur l’île-prison d’Imrali, au large d’Istanbul.

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