Lille : le député LFI Aurélien Le Coq tente d’empêcher une interpellation et réclame des excuses à la police

La journée de mobilisation sociale a été marquée par un incident impliquant le député de La France insoumise (LFI) Aurélien Le Coq. Présent dans le cortège à Lille, l’élu a tenté de s’opposer à une intervention des forces de l’ordre, avant de dénoncer sur les réseaux sociaux son « bousculage » par des policiers et d’exiger des excuses officielles.

Une interpellation qui tourne à la polémique

Selon la préfecture du Nord, l’incident est survenu en fin de manifestation. Une vingtaine de personnes, identifiées comme appartenant à « l’ultra gauche », se seraient prises à un camion de la CGT. Hamid Chebout, responsable de la CGT Nord Pas-de-Calais, et le service d’ordre du syndicat auraient alors « répliqué en faisant usage d’une bombe lacrymogène ».

Les policiers municipaux, pensant que le syndicaliste était l’agresseur, sont intervenus pour l’interpeller. Hamid Chebout a été placé dans un camion de police, interrogé, puis relâché sans poursuite.

L’intervention du député Aurélien Le Coq

Dans une séquence vidéo diffusée sur ses réseaux sociaux, Aurélien Le Coq apparaît en train de bloquer un véhicule de police quittant les lieux. « Vous n’avez pas le droit de me toucher. Vous n’avez pas le droit de m’empêcher de circuler », déclare l’élu, qui se voit repoussé par les forces de l’ordre sans usage de violence.

Sur son compte X, le député LFI affirme avoir été « bousculé » et dénonce une atteinte à son statut d’élu. « J’exige des excuses et l’ouverture d’une enquête », a-t-il écrit.

Réactions politiques et syndicales

La préfecture a confirmé l’absence de poursuites contre Hamid Chebout, soulignant que l’interpellation était fondée sur un « malentendu opérationnel ».

L’attitude d’Aurélien Le Coq a toutefois déclenché une vague de réactions sur les réseaux sociaux. L’eurodéputé RN Matthieu Valet a fustigé une « indignité », rappelant que « l’écharpe tricolore n’est pas un totem d’immunité mais un devoir d’exemplarité ». L’ancien policier Bruno Attal a pour sa part suggéré que le député aurait dû être interpellé pour « entrave, rébellion et provocation ».

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