La couche d’ozone en voie de guérison : l’ONU prévoit un rétablissement complet d’ici 2050

Grâce à des décennies de coopération internationale et à la mise en œuvre du Protocole de Montréal, la couche d’ozone bouclier vital de la Terre contre les rayons ultraviolets est en train de se reconstituer. L’ONU estime qu’elle pourrait retrouver son état des années 1980 d’ici le milieu du siècle.

Un signe encourageant pour la planète

Selon un bulletin publié mardi par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique était plus petit en 2024 que les années précédentes. L’agence y voit une « nouvelle scientifique encourageante », confirmant les effets positifs de l’action mondiale menée depuis plus de trois décennies.

« Aujourd’hui, la couche d’ozone guérit », a déclaré Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, saluant une réussite collective : « Cette avancée nous rappelle que lorsque les nations tiennent compte des avertissements de la science, des progrès sont possibles. »

Un bouclier vital en voie de reconstitution

La couche d’ozone stratosphérique joue un rôle essentiel : elle filtre les rayons ultraviolets (UV) du soleil, dont l’exposition excessive peut causer des cancers de la peau, affaiblir le système immunitaire et altérer l’ADN des êtres vivants.

Dans les années 1970, les scientifiques avaient découvert que les chlorofluorocarbones (CFC) alors couramment utilisés dans les aérosols, climatiseurs et réfrigérateurs détruisaient rapidement les molécules d’ozone. Cette découverte avait conduit à la création de gigantesques « trous », notamment au-dessus de l’Antarctique.

Le Protocole de Montréal, un tournant décisif

Adopté en 1987, le Protocole de Montréal marque un tournant dans la protection de l’environnement. Cet accord international, signé par 197 pays, a permis d’éliminer plus de 99 % des substances responsables de l’appauvrissement de la couche d’ozone.

L’OMM souligne que le rétablissement observé est avant tout le fruit de cette coopération internationale, même si des facteurs naturels atmosphériques ont également contribué à réduire le trou en 2024.

Vers un retour aux niveaux des années 1980

Selon les projections de l’ONU, la couche d’ozone devrait retrouver ses valeurs d’avant la crise d’ici le milieu du siècle :
• 2040 pour la majeure partie du globe,
• 2045 au-dessus de l’Arctique,
• et 2066 au-dessus de l’Antarctique.

Ce rétablissement devrait permettre de réduire considérablement les risques de cataractes, de cancers de la peau et de dégradation des écosystèmes liés à une exposition excessive aux UV.

Un exemple de succès environnemental mondial

Le trou de la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique atteint son pic chaque année au printemps austral. En 2024, il a culminé le 29 septembre, avec une masse déficitaire d’ozone de 46,1 millions de tonnes, un chiffre inférieur à la moyenne enregistrée entre 1990 et 2020.

Pour l’ONU, cette évolution illustre la puissance de la coopération scientifique et diplomatique internationale.

« La bataille pour l’ozone prouve que lorsque la science guide les décisions politiques, la planète peut guérir », a conclu l’OMM, tout en appelant à poursuivre les efforts pour éviter les erreurs du passé et protéger durablement l’atmosphère terrestre.

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