Les images sont insoutenables. Ce jeudi, le ministère israélien des Affaires étrangères a diffusé plusieurs vidéos montrant des membres armés du Hamas infligeant des violences extrêmes à des civils gazaouis, dans un contexte de règlements de comptes internes survenus après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu avec Israël.

Selon le Times of Israel, les séquences volontairement floutées montrent des Palestiniens recroquevillés au sol, menottés et les yeux bandés, entourés de combattants du Hamas armés de fusils d’assaut. Ces derniers frappent leurs victimes à l’aide de barres métalliques, ignorant leurs cris de douleur. Le média rapporte que les bourreaux tendent les jambes des prisonniers avant de leur briser les tibias, une méthode destinée à terroriser les opposants du mouvement islamiste.

Sur son compte X (ancien Twitter), la diplomatie israélienne a accompagné ces images d’un message dénonçant « le silence assourdissant des prédicateurs moraux » face à ces exactions.

« Où êtes-vous ? Toutes les voix fortes ? Les guerriers des droits de l’Homme ? Les prédicateurs moraux ? Les queers pour la Palestine ? », interroge le narrateur de la vidéo.
Et de conclure :
« Sont-ce vos combattants de la liberté ? Ceux pour lesquels vous marchez ? Le Hamas doit partir. »

Ces accusations interviennent dans un contexte particulièrement tendu à Gaza depuis l’adoption du plan de paix de Donald Trump, le 29 septembre dernier, et le retrait partiel des troupes israéliennes. L’enclave palestinienne, livrée à elle-même, est depuis le théâtre de violences internes, souvent dirigées contre des clans rivaux ou des habitants soupçonnés de collaboration avec Israël.

Le Wall Street Journal rapportait d’ailleurs ce jeudi que, face aux critiques internationales, le Hamas aurait promis aux médiateurs du conflit de mettre fin aux exécutions publiques.

Mais pour de nombreux observateurs, ces nouvelles vidéos confirment la poursuite d’exactions systématiques à l’intérieur de Gaza, loin des regards extérieurs et ravivent les interrogations sur le silence de certains défenseurs des droits humains face aux dérives du mouvement islamiste.