Une nouvelle tension a éclaté cette semaine dans la zone frontalière hautement militarisée entre les deux Corées. Environ vingt soldats nord-coréens ont franchi, le 19 octobre, la Ligne de démarcation militaire (MDL) avant de rebrousser chemin après des tirs de semonce effectués par les troupes sud-coréennes, a annoncé ce jeudi le Comité des chefs d’État-major interarmées (JCS) de Séoul.

L’incident s’est produit dans la ville frontalière de Paju, au nord-ouest de la capitale sud-coréenne. Selon le JCS, les soldats nord-coréens ont pénétré de quelques mètres sur le territoire sud-coréen, malgré plusieurs messages d’avertissement diffusés par les forces sud-coréennes. Ces dernières ont alors ouvert le feu de manière dissuasive, provoquant le retrait immédiat des soldats nord-coréens, qui n’ont montré « aucune réaction particulière ».

Les militaires du Nord auraient franchi la ligne par inadvertance, alors qu’ils effectuaient des travaux de défrichement ou d’installation de mines dans la zone tampon séparant les deux pays. Certains d’entre eux étaient armés, selon le JCS.

Le même jour, un autre incident distinct s’est produit à Cheorwon, dans la province du Gangwon, où un soldat nord-coréen a fait défection vers le Sud. Il s’agit de la première défection d’un Nord-Coréen depuis l’investiture du président sud-coréen Lee Jae Myung en juin dernier.

Les autorités militaires sud-coréennes ont précisé que les deux événements ne semblaient pas liés, compte tenu de la différence de temps et de localisation.

« Notre armée observe de près les activités de l’armée nord-coréenne et prend les mesures nécessaires conformément aux procédures opérationnelles », a déclaré un officiel militaire, soulignant la vigilance accrue de Séoul face aux mouvements de troupes au Nord.

Cet épisode intervient alors que la tension demeure forte le long de la zone démilitarisée (DMZ), théâtre régulier d’incidents et de provocations entre les deux voisins officiellement encore en guerre depuis 1953.