Le Hezbollah a dénoncé, vendredi 28 novembre, une « agression flagrante » après la mort de son chef militaire Haitham Ali Tabatabai, tué le 23 novembre 2025 lors d’une frappe israélienne visant la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement pro-iranien.
S’exprimant sur la chaîne al-Manar, Naïm Qassem, numéro deux du Hezbollah, a affirmé que son organisation se tenait dans son « droit » si elle décidait de « répondre » à cette attaque.
Un assassinat qualifié d’« agression » par le Hezbollah
Selon Naïm Qassem, la frappe ayant coûté la vie à Haitham Ali Tabatabai constitue une violation directe du cessez-le-feu conclu un an plus tôt. Le responsable militaire du mouvement a été tué alors qu’il se trouvait « en réunion » avec quatre de ses assistants pour « préparer une action à venir », a révélé le dirigeant du Hezbollah dans son discours.
« Que l’ennemi israélien et ceux qui sont avec lui le comprennent comme ils veulent. Il est de notre droit de répondre, et nous déciderons du moment », a-t-il déclaré, laissant planer l’incertitude sur une riposte éventuelle.
Un cessez-le-feu respecté depuis un an
Le Hezbollah affirme avoir respecté durant un an le cessez-le-feu ayant mis fin à sa dernière guerre avec Israël, le 27 novembre 2024. Ce conflit avait coûté la vie à de nombreux responsables du mouvement, dont son chef historique Hassan Nasrallah.
La mort de Haitham Ali Tabatabai en fait le plus haut cadre militaire du Hezbollah éliminé depuis la fin de cette guerre.
Israël accuse le Hezbollah de se réarmer
De son côté, Israël justifie la multiplication récente de ses frappes au Liban par la nécessité de cibler des membres et infrastructures du Hezbollah. L’État hébreu accuse le mouvement chiite de profiter du cessez-le-feu pour se réarmer, ce que le Hezbollah dément.
La frappe du 23 novembre intervient ainsi dans un contexte de tensions croissantes entre les deux camps, malgré la trêve officiellement en vigueur.
L’Iran promet une réponse
Le 24 novembre, les Gardiens de la Révolution, bras armé idéologique de la République islamique d’Iran, ont appelé à « venger » la mort de Haitham Ali Tabatabai, renforçant les inquiétudes d’une escalade régionale.