Archives pour la catégorie Archéologie

Découverte de la plus vieille peinture du monde en Indonésie : elle est âgée de plus de 50 000 ans

Un gros cochon rouge entouré par trois figures humaines: la scène a été peinte il y a plus de 51’000 ans sur la paroi d’une grotte en Indonésie, ce qui en fait la plus ancienne œuvre d’art figurative au monde, selon une étude.(source : AFP).

Bien que d’apparence modeste, le dessin «raconte clairement une histoire qui constitue la plus ancienne preuve de narration» connue, bien antérieure aux peintures rupestres de Lascaux et Chauvet en France, a expliqué lors d’une conférence de presse l’archéologue Adam Brumm, l’un des auteurs de l’étude parue mercredi dans Nature.

44’000 ans, le précédent record

Le précédent record était détenu par une scène de chasse identifiée par la même équipe de chercheurs en 2019, dans une grotte indonésienne, dont l’âge était alors estimé à près de 44’000 ans.

La dernière découverte, dans une grotte voisine de Maros-Pangkep, sur l’île de Sulawesi, marque «la première fois que nous dépassons la barrière des 50’000 ans», a dit à l’AFP l’archéologue Maxime Aubert, de l’Université australienne de Griffith, co-auteur de l’étude.
Le fait que les premiers représentants de notre espèce aient pu raconter une histoire aussi «sophistiquée» par le biais de l’art pourrait réécrire notre compréhension de l’évolution cognitive d’Homo sapiens, a-t-il ajouté.
Pour dater l’oeuvre, les chercheurs ont fait appel à une nouvelle méthode qui utilise des lasers et des logiciels générant une «carte» des échantillons de roche.

Plus précise et moins chère

Cette technique d’ablation au laser est plus précise, plus facile, plus rapide, moins chère et nécessite des échantillons de roche beaucoup plus petits que la précédente méthode, détaille Maxime Aubert.

Elle permet non pas de dater directement la peinture mais les différentes couches des minéraux qui se sont agglomérés dessus au fil du temps. Les chercheurs ont réussi à accéder à la couche la plus proche de la peinture et donc à déterminer finement son âge minimum.
L’équipe a d’abord testé la nouvelle technique sur le précédent détenteur du record. Elle a déterminé que la scène de chasse était en réalité vieille d’au moins 48’000 ans, soit 4’000 ans de plus que la méthode de datation de 2019.

L’équipe a ensuite testé la méthode laser sur une peinture non datée, repérée pour la première fois dans la grotte de l’île de Sulawesi en 2017. Verdict: son âge minimum est de 51’200 ans.

Le tableau, en mauvais état, représente trois personnages autour d’un cochon sauvage.
Il est difficile de comprendre le sens de ces images de couleur rouge, mais elles décrivent bien une action, à l’instar de l’énigmatique «scène du puits de Lascaux» (21.000 ans) représentant un homme à tête d’oiseau, renversé par un bison.

Maxime Aubert émet l’hypothèse que l’oeuvre avait probablement été réalisée par les premiers groupes d’humains qui ont traversé l’Asie du Sud-Est avant d’arriver en Australie, il y a environ 65’000 ans. «Ce n’est probablement qu’une question de temps avant que nous trouvions des échantillons plus anciens», pense l’archéologue.

Les premières images produites par la main de l’homme connues à ce jour sont de simples lignes et motifs réalisés dans de l’ocre, découvertes en Afrique du Sud et datant de 100’000 ans.

Il existe ensuite un «énorme fossé» entre ce premier art et les peintures rupestres indonésiennes, 50’000 ans plus tard, constate Maxime Aubert.

Avant ces découvertes en Indonésie, on considérait que les premières narrations avaient émergé en Europe occidentale, avec notamment la découverte de la sculpture en ivoire d’un homme à la tête de lion, vieille de 40’000 ans, en Allemagne.

«Assez renversante»

La date estimée de l’art rupestre d’Indonésien est «assez renversante» car elle est beaucoup plus ancienne que ce qui a été découvert ailleurs, y compris en Europe, a commenté Chris Stringer, anthropologue au Musée d’histoire naturelle de Londres, qui n’a pas participé à l’étude.

Les conclusions de l’étude de Nature semblent robustes, mais devront être confirmées selon lui par des datations plus approfondies.
«À mon avis, cette découverte renforce l’idée que l’art figuratif a été produit pour la première fois en Afrique il y a 50’000 ans et que le concept s’est répandu à mesure que notre espèce s’est répandue», a-t-il déclaré à l’AFP. «Si cela est vrai, de nombreuses nouvelles preuves provenant d’autres régions, notamment de l’Afrique, doivent encore émerger».

Par hasard, des archéologues découvrent un nouvel alphabet en Espagne

En Espagne, un nouvel alphabet ancien a été découvert, apportant de nouvelles connaissances sur la civilisation de Tartessos qui habitait le sud-ouest de la péninsule ibérique il y a 2 500 ans, avant de disparaître de manière mystérieuse.(Source : Çam’intéresse.fr).

Il y a 2 500 ans, dans le sud-ouest de l’actuelle Espagne, près de la frontière avec le Portugal, résidaient les Tartessos, une civilisation qui a mystérieusement disparu. Après une période de prospérité au 7e siècle avant notre ère, les Tartessiens ont connu un déclin soudain et inexpliqué. Aujourd’hui, des archéologues mènent des fouilles pour mieux comprendre cette énigme. C’est lors de ces recherches qu’un nouvel alphabet jusqu’alors inconnu a été découvert.

Les recherches menées sur le site de Casas del Turuñuelo en Espagne ont déjà permis d’approfondir nos connaissances sur les Tartessos. En 2023, des sculptures anthropomorphes de cette culture mythique ont été découvertes pour la première fois. Récemment, une tablette d’ardoise ornée de dessins géométriques et figuratifs a été analysée. Les chercheurs estiment avoir identifié de nouvelles lettres, qui bien que similaires aux autres alphabets de la péninsule ibérique, témoignent de l’importance capitale de cette civilisation florissante entre les 9e et 5e siècles avant notre ère.

Ces lettres semblent inspirées du phénicien. Les Phéniciens sont des commerçants marins, venus du Proche-Orient (région du Liban, Syrie et Palestine), qui ont débarqué sur la côte sud de la péninsule Ibérique au 10e siècle avant notre ère. Ils semblent avoir apporté avec eux de nombreuses innovations, ainsi que des plantes endémiques. Il se pourrait qu’ils aient aussi influencé l’écriture des Tartessos, dont l’histoire pourrait être étroitement liée à ce peuple.

Plus vieille que la pierre de Rosette

En fait, cette tablette a dans un premier lieu été étudiée pour les trois figures de guerriers tartessiens qu’elle représente. Les chercheurs pensent que ces croquis faisaient partie d’un dessin préparatoire utilisé par l’artiste pour peaufiner son art avant de sculpter des motifs similaires sur des pièces d’or, d’ivoire ou de bois. Mais en examinant l’objet de plus près, les spécialistes ont identifié des marques qui semblent faire partie d’un alphabet paléo-hispanique méconnu. Les images étudiées montrent clairement une séquence d’alphabet méridional : « ABeKaTuIKeLBaNS?ŚTaUE », très similaire à celle de l’alphabet espagnol standard, à l’exception du 11e signe. Les enfants Tartessos, en récitant l’alphabet, devaient donc commencer par « A Be Ka Tu »…

La tablette comporte 21 signes, mais a été partiellement brisée à sa base, et pourrait à l’origine avoir affiché jusqu’à 32 symboles, selon Joan Ferrer i Jané, informaticien et expert en langues paléo-hispaniques à l’Université de Barcelone. « Il est dommage que la dernière partie de l’alphabet ait été perdue car c’est là que les différences les plus prononcées ont tendance à se produire », a-t-il déclaré dans un communiqué. Mais d’autres preuves archéologiques laissaient déjà penser que les Tartessos avaient leur propre écriture. Cette découverte a été révélée par le gouvernement espagnol au début du mois, et les recherches se poursuivent sur le site. Pour le contexte, cette dalle date d’environ 600 avant J.-C., et aurait donc 400 ans de plus que l’emblématique pierre de Rosette égyptienne.

Idole de Shigir : une sculpture en bois de 12 500 ans réécrit l’histoire de l’art préhistorique

L’Idole de Shigir, découverte au fond d’un marais tourbeux dans les montagnes de l’Oural en Russie, est la sculpture en bois la plus ancienne connue au monde. (Source science et vie).

Datant de plus de 12 500 ans, elle est deux fois plus ancienne que les pyramides égyptiennes et Stonehenge. Cette statue, haute de 5,3 mètres et sculptée dans un tronc de mélèze, fascine les scientifiques en raison de ses motifs géométriques complexes et des visages humains gravés qu’elle présente.

L’Idole de Shigir, la plus ancienne sculpture en bois connue, découverte en 1890 dans un marais tourbeux des montagnes de l’Oural en Russie, représente un jalon crucial dans la connaissance de l’art et des rituels des chasseurs-cueilleurs de la fin de la période glaciaire. Cette statue, datée de plus de 12 500 ans, est deux fois plus ancienne que Stonehenge, qui a été érigé il y a environ 5 000 ans.

Alors que Stonehenge témoigne de l’architecture monumentale et des pratiques rituelles des sociétés néolithiques de Grande-Bretagne, l’Idole de Shigir révèle une approche artistique et symbolique profondément ancrée dans la culture des peuples de l’Eurasie préhistorique. En étudiant cette sculpture unique, ornée de motifs géométriques complexes et de visages humains mystérieux, les chercheurs découvrent des indices sur les croyances spirituelles et les structures sociales des chasseurs-cueilleurs de l’époque, enrichissant ainsi la compréhension de l’évolution culturelle humaine.

Une découverte artistique étonnante

La découverte de l’Idole de Shigir remonte à 1890, lorsque des chercheurs d’or ont trouvé cette structure en bois dans un marais tourbeux des montagnes de l’Oural, en Russie. Extraite à une profondeur de quatre mètres, la sculpture comportait dix fragments de bois sculptés. On y trouve des motifs géométriques complexes et des visages expressifs. Ces éléments, associés à la conservation exceptionnelle due aux propriétés antibactériennes de la tourbe, ont permis de préserver cette œuvre d’art rituelle unique de l’époque préhistorique. Les chercheurs ont assemblé ces fragments pour révéler une statue mesurant à l’origine 5,3 mètres de haut.

Dans un article du Smithsonian, Thomas Terberger, de l’université de Göttingen en Allemagne, explique que l’idole date d’il y a environ 12 500 ans. Une datation qui a longtemps fait l’objet de débat. En effet, les premières datations au carbone 14 de l’Idole de Shigir, effectuées en 1997, estimaient son âge à environ 9 500 ans. Mais certains chercheurs restaient sceptiques quant à l’antiquité de l’œuvre. En 2018, avec son équipe, Thomas Terberger a utilisé la spectrométrie de masse par accélérateur (AMS) pour réévaluer l’âge de la sculpture. Cette méthode plus précise a donc permis de repousser l’âge de l’Idole de Shigir à environ 12 500 ans. Cette date la situe alors à la fin de la dernière période glaciaire.

Terberger explique que cette époque connait d’importants changements climatiques. À cette période, les premières forêts se répandaient à travers une Eurasie plus chaude, suite à la fin de la dernière période glaciaire. Cette transition climatique a probablement influencé l’art des peuples de l’époque. Ils utilisaient des motifs figuratifs et des symboles géométriques pour représenter et interpréter leur environnement en mutation.

Des motifs énigmatiques et des visages mystérieux

L’Idole de Shigir, ornée donc d’une série de motifs géométriques complexes qui suscitent la curiosité des chercheurs. Parmi ces motifs, on trouve des zigzags, des lignes droites et des chevrons, sculptés avec une précision remarquable. Ces formes pourraient représenter des symboles codés, des mythologies anciennes ou même des messages religieux. Les motifs géométriques de l’Idole de Shigir rappellent ceux trouvés sur d’autres artefacts de la même époque. Ils suggèrent une possible connexion culturelle ou une influence artistique commune à cette période préhistorique. Les chercheurs étudient minutieusement ces motifs pour tenter de déchiffrer leur signification et comprendre les croyances et les rituels des sociétés qui les ont créés.

En plus des motifs géométriques, l’Idole de Shigir présente sept visages humains gravés à différents niveaux de la statue. Ces visages sont disposés de manière hiérarchique. Cela pourrait indiquer une séquence d’événements ou une représentation des strates sociales de l’époque. « C’est une sculpture unique, il n’y a rien d’autre comme ça dans le monde », affirme pour un article d’Ancient Origins le professeur Mikhail Zhilin de l’Institut d’archéologie de l’Académie des sciences de Russie. « L’ornement est couvert d’informations cryptées. Les gens transmettaient des connaissances avec l’aide de l’Idole ».

Les visages gravés, avec leurs traits distinctifs et expressifs, pourraient également refléter les caractéristiques physiques des créateurs de la statue. Les chercheurs pensent que ces représentations faciales pourraient être des portraits stylisés des membres de la communauté ou des figures mythologiques importantes. Quoi qu’il en soit, elles offrent un aperçu précieux de l’esthétique et des préoccupations spirituelles des sociétés préhistoriques.

Une Idole très bien conservée
Les recherches menées par Terberger et ses collègues révèlent donc que les sociétés de chasseurs-cueilleurs de l’Oural avaient développé des formes d’expression artistique et symbolique complexes. Et cela, bien avant l’émergence des grandes civilisations agricoles du Croissant Fertile. Ces découvertes remettent en question les perceptions traditionnelles de l’évolution culturelle. Ces dernières se trouvent souvent centrées sur l’Europe occidentale. Les données de l’Idole soulignent ainsi l’importance des sociétés de chasseurs-cueilleurs de l’Oural dans l’histoire de l’humanité.

La préservation remarquable de l’Idole de Shigir a permis ces découvertes. Ce sont les propriétés antibactériennes de la tourbe qui ont empêché la décomposition du bois pendant des millénaires. Ce marais tourbeux a créé un environnement acide et sans oxygène, préservant ainsi le bois de la dégradation naturelle. Grâce à cette conservation exceptionnelle, les scientifiques peuvent examiner en détail les techniques de sculpture et les motifs artistiques employés par les artisans préhistoriques.

Actuellement, l’Idole de Shigir est exposée au musée régional de Sverdlovsk à Iekaterinbourg, en Russie. Cette exposition permet au public et aux chercheurs d’apprécier cette œuvre unique et d’étudier ses détails de près. « La survie remarquable de cette œuvre rappelle aux scientifiques que l’absence de preuves ne signifie pas l’absence d’art ancien », souligne João Zilhão, chercheur à l’université de Barcelone. En effet, de nombreux objets d’art préhistoriques en matériaux périssables n’ont pas résisté à l’épreuve du temps. Ils se trouvent alors absents des archives archéologiques. La préservation de l’Idole de Shigir constitue donc une fenêtre rare sur le passé. Elle offre une opportunité unique de comprendre les croyances et les pratiques des sociétés de chasseurs-cueilleurs de l’époque.

Une rare sculpture de dragon découverte sur le « mur sauvage » de la Grande Muraille de Chine

La restauration d’une section sauvage et moins fréquentée de la Grande Muraille de Chine, appelée Jiankou, permet aux spécialistes chinois de réaliser des découvertes archéologiques notables. Notamment, d’anciennes décorations impériales de toit, témoignant de la finesse de l’architecture Ming.

Sur le « système de murailles médiévales de Chine et de Mongolie », plus connu sous le nom de Grande Muraille de Chine, une section diffère radicalement de sa voisine Mutianyu à l’est : la section de Jiankou (district de Huairou), considérée comme la plus sauvage et dangereuse du « mur de dix mille li » en raison de ses sentiers abrupts des montagnes de Pékin, endommagés par le passage des siècles. Édifiées pendant la dynastie Ming (1368-1644), ses pierres sont depuis restées quelque peu à l’abandon, contrairement à celles de la plus touristique portion de Mutianyu, restaurées dans les années 1980.

Une cinquième phase de restauration est toutefois en cours sur les portions de Jiankou. Dans ce cadre, des fouilles archéologiques s’y tiennent depuis plus de deux mois. Et elles ont déjà donné lieu à d’importantes trouvailles, annoncées par l’Institut d’archéologie de l’Académie chinoise des sciences sociales (CASS) dans un article du Beijing Daily du 3 juin 2024 : l’exhumation de trois éléments architecturaux, des « bêtes de faîte » de la dynastie Ming, parmi lesquelles la plus grande, représentant un grand dragon, témoigne de la structure raffinée des constructions de la Grande Muraille.

Zhi shou, décorations de toit impériale

C’est sur la tour de guet numéro 120 de la section de Jiankou que ces incroyables découvertes ont été réalisées. « En raison de son effondrement ancien et de peu de destructions humaines, ce site pourrait conserver de nombreuses précieuses reliques historiques », révélait Shang Heng, chercheur associé à l’Institut d’archéologie, au journaliste du Beijing Daily qui a grimpé un sentier à travers la forêt dense pour atteindre la construction haute. En nettoyant progressivement les vestiges du mirador, accumulés après son effondrement, les archéologues ont finalement mis à jour des écailles, des griffes…

Il s’agissait finalement des restes de « bêtes de faîte » ou « charmes de toit », des zhi shou (脊兽). Souvent placées sur les toits des bâtiments, particulièrement aux extrémités des faîtages – partie supérieure des toits, où se rencontrent les deux pans inclinés – ces décorations traditionnelles se retrouvaient sur les bâtiments officiels impériaux (palais, bâtiments gouvernementaux et certains temples) chinois. Leurs toits étant généralement en croupe, avec de petits pignons, ces sculptures en céramique ou en pierre placées le long de la ligne de faîte étaient très visibles pour leurs anciens observateurs.

Les « bêtes de faîte » représentaient généralement des créatures mythologiques ou animales (dragons, lions, phénix et autres créatures fantastiques). Elles avaient à la fois une fonction esthétique et symbolique, protégeant les bâtiments contre les mauvais esprits. Elles sont ainsi observables dans la Cité interdite de Pékin, dans le palais d’Été… mais aussi sur des structures fonctionnelles, telles que les portes et les casernes de la Grande Muraille de Chine. Du moins, pour celles qui ont été préservées.

Des « émojis » de la dynastie chinoise Ming

Shang Heng rappelle en effet à nos confrères que les tours de guet du « Dragon de Pierre » comportaient autrefois des constructions, dont peu d’entre elles ont survécu. Malgré sa chute lors de l’effondrement de la tour, la « bête de faîte dragon » est pourtant restée intacte au fil des ans, ce qui est rare dans l’archéologie de la Grande Muraille, est-il noté. « On peut voir que ses écailles sont très délicates, et les détails de la bouche, des yeux, du nez sont bien gravés, ajoute le chercheur. On peut imaginer que la tour de guet numéro 120 était très imposante et magnifiquement détaillée à l’époque Ming. »

Pour le journaliste chinois du Beijing Daily, la décoration exposée sur le site, accompagnée de ses deux semblables de différentes tailles, « [allie] majesté et mignonnerie, formant un ensemble d »émojis’ de la dynastie Ming ». La plus petite, décrit-il, montre une rangée de petites dents, des yeux ronds et des cils ornés de motifs floraux. La moyenne, au « gros col de poils » autour du cou, tire la langue. La plus grande aux longues pattes se tient quant à elle la tête haute, les coins de la bouche relevés.

Selon les experts, durant la période de cette dernière dynastie chinoise, la position de la tour de guet 120 était relativement basse. Elle était probablement un point de défense clé sur la ligne de front. La finesse de ses éléments architecturaux, qui étaient « situés sur le faîte [de son] toit […], aux deux extrémités de la faîtière principales » laissent dans tous les cas à penser que ses occupants – peut-être, un petit officier de garnison, suggèrent les archéologues – étaient d’un niveau social élevé.

Une première arme sur la section de Jiankou

Un autre artefact majeur a en outre été dévoilé dans cette guérite de Jiankou : un anneau semi-circulaire, suspendu au centre d’une « barre de fer » noir-rouge de la taille d’une paume. Il s’agit de la première arme découverte par l’archéologie de Jiankou, un sous-canon d’un « pierrier à boîte » – folangji (佛朗机炮) en chinois. Shang Heng précise que ce dernier fut introduit en Chine depuis l’Europe à la période Jiajing (1522-1566) de la dynastie Ming. Il fut largement déployé sur la Grande Muraille sous les règnes des empereurs Longqing et Wanli, sous l’impulsion du célèbre général chinois Qi Jiguang.

« En général, un canon principal de folangji est accompagné de huit sous-canons, éliminant le processus de nettoyage du canon et de rechargement des munitions des armes à feu traditionnelles, augmentant ainsi la cadence et la densité de tir », décrit l’expert. Celui ici décelé est obstrué par la rouille. Des échantillons ont été prélevés, dans l’espoir de révéler en laboratoire des traces éventuelles de poudre.

Les membres de l’équipe de recherche ont enfin découvert divers objets en fer sur cette portion de Jiankou, dont des anneaux de porte, des cuillères et des pelles. « Bien que ces artefacts semblent modestes, ils nous permettent de percevoir la vie réelle des soldats de garnison », s’enthousiasment-ils.

Egyptologie : le sarcophage de Ramsès II vient d’être identifié

L’égyptologue originaire de la Sarthe Frédéric Payraudeau, a identifié le sarcophage de Ramsès II en analysant une photographie d’un morceau de granite. Ce sont les diverses inscriptions qu’il a repérées dessus qui l’ont dirigé vers cette conclusion.(Source Science et vie).

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Découverte archéologique extraordinaire en Chine : des tombes familiales de la dynastie Han ont été mises au jour

Les archéologues ont fait une découverte fascinante à Rizhao, en Chine, lors de travaux de construction pour l’agrandissement d’un parc local. Ils ont mis au jour trois tombes extraordinaires de style résidentiel datant de 1800 ans, de la dynastie Han. Ces tombes, qui appartenaient à une famille riche, offrent un aperçu précieux sur la vie et les coutumes funéraires de l’époque.(Source : Science et vie).

Les fouilles, qui ont commencé en décembre et se sont terminées en janvier, ont permis de mettre en lumière la sophistication des pratiques funéraires de l’époque. Rizhao, située dans la province du Shandong, à environ 650 kilomètres au sud-est de Pékin, est un site d’une grande importance archéologique. Les archéologues, de l’Institut d’archéologie de l’Académie chinoise des sciences sociales, ont souligné que la découverte d’un nom de famille commun sur les tombes est une trouvaille inhabituelle, ajoutant une dimension personnelle et historique à la découverte.

Ces tombes, datant de 1800 ans, possèdent une architecture résidentielle unique avec des chambres et des fenêtres en bois. Elles contiennent des artefacts précieux tels que des miroirs en bronze et une épée en fer. Cette exhumation offre de nouvelles perspectives sur les pratiques funéraires et la vie quotidienne de la dynastie Han, enrichissant notre compréhension de cette période historique.

Des tombes au design unique

Les fouilles, commencées en décembre et achevées en janvier, ont révélé la sophistication des pratiques funéraires de la dynastie Han. Les archéologues ont travaillé sur le site de Rizhao, dans la province du Shandong, située à environ 650 kilomètres au sud-est de Pékin. Rizhao est réputée pour sa richesse archéologique. Cette découverte confirme son importance. Le site a révélé trois tombes avec des artefacts précieux, indiquant des pratiques funéraires élaborées et la richesse des occupants. Elles ont été découvertes dans un tumulus partiellement endommagé.

Ces tombes se distinguent par leur conception résidentielle unique. Elles ont des portes et des fenêtres en bois, une caractéristique rarement observée pour cette période. D’après le communiqué de l’Institut d’archéologie de l’Académie chinoise des sciences sociales, les tombes contiennent des chambres interconnectées, une sophistication architecturale remarquable.

Une particularité marquante est l’identification d’un nom de famille commun sur les tombes, une trouvaille inhabituelle qui ajoute une dimension personnelle et historique. Selon la professeure Wang Xinyu et le Dr Li Jie, directeur des fouilles, ce détail offre un aperçu rare de l’organisation familiale et des dynamiques sociales de l’époque Han.

L’une des tombes, identifiée sous le nom de M3, était particulièrement bien préservée et a révélé les restes d’un couple marié. Deux des tombes contenaient des inscriptions du nom de famille Huan, montrant le lien familial distinct entre eux. De plus, un sceau en bronze trouvé dans la tombe porte le nom « Huan Jia », révélant l’identité du propriétaire.

Ces éléments permettent de mieux comprendre les liens familiaux et les rituels funéraires de cette période prospère de l’histoire chinoise. Ces découvertes enrichissent ainsi la connaissance des structures sociales anciennes et des coutumes funéraires de la dynastie Han.

Des trésors préservés

Bien que deux des tombes aient été pillées, la tombe M3 a révélé une collection impressionnante de 70 artefacts. Elle dévoile alors un aperçu précieux sur la vie et les pratiques funéraires de la dynastie Han. Parmi les objets retrouvés figurent une épée en fer, des miroirs en bronze, et de nombreuses poteries.

Ces artefacts témoignent de l’artisanat exceptionnel de l’époque, avec des détails et des finitions. Les archéologues ont également découvert des cercueils en bois et un chariot funéraire en bois. On les utilisa pour transporter les corps jusqu’à leur lieu de repos final. Ces découvertes fournissent des indices importants sur la logistique impliquée dans les cérémonies de l’époque.

La professeure Wang Xinyu et le Dr Li Jie décrivent ces objets comme étant « finement travaillés », soulignant la haute qualité de l’artisanat Han. Les miroirs en bronze se trouvent ornés de motifs complexes et de décorations élaborées. L’épée en fer est non seulement un exemple de l’armement de l’époque, mais aussi un symbole de statut. Les poteries retrouvées dans la tombe incluent des vases, des jarres et des bols, souvent utilisés dans les rituels et les offrandes.

Notons que le chariot funéraire, en particulier, reste une découverte rare. Il illustre les pratiques de transport et les soins apportés aux défunts. Cette richesse d’artefacts enrichit de fait la compréhension de la dynastie Han. Mais elle souligne également l’importance des rites funéraires et des objets personnels dans la culture de l’époque, même dans les tombes.

Le contexte historique de la dynastie Han

La dynastie Han a régné de 206 avant notre à 220 de notre ère. On la considère souvent comme l’âge d’or de l’histoire chinoise en raison de ses avancées culturelles, économiques et politiques. Elle a succédé à la dynastie Qin et a été marquée par de grandes avancées culturelles, économiques et scientifiques. Sous le règne des Han, la Chine a vu l’expansion de son territoire, le développement de la Route de la Soie, et la consolidation du confucianisme comme philosophie d’État.

L’invention du papier par Cai Lun a révolutionné l’écriture et la diffusion du savoir. Les Han ont également perfectionné la métallurgie avec la fonte du fer et le moulage du bronze. La littérature s’est épanouie avec des œuvres telles que le « Shiji » de Sima Qian. Dans les arts, la céramique et la sculpture ont atteint de nouveaux sommets, reflétant la prospérité et la sophistication de cette époque. Les tombes découvertes à Rizhao sont des témoins précieux de cette époque florissante. Comme mentionné précédemment, elles mettent en lumière la richesse et le statut social élevé de leurs occupants.

Les tombes de cette période étaient élaborées. On les concevait pour refléter la vie quotidienne des défunts et symboliser leur rôle et leur statut dans la société. Les tombes, avec leurs chambres interconnectées et leur architecture résidentielle unique, montrent un haut niveau de sophistication architecturale. Les arches, les portes et les fenêtres sculptées en briques jouaient un rôle important. Les peintures murales présentaient des motifs et des figures de flore. Ces découvertes renouvellent notre perspective sur la manière dont cette civilisation vénérait et se souvenait de ses membres les plus influents.

Des squelettes dépourvus de mains et de pieds découverts sous la maison de Hermann Göring, bras droit d’Hitler

Des amateurs d’archéologie ont fait une découverte troublante sous l’ancienne résidence d’Hermann Göring, où cinq squelettes humains ont été mis au jour. Cette découverte soulève des questions sur les éventuelles atrocités perpétrées dans le complexe hautement sécurisé du Wolfsschanze, le quartier général d’Adolf Hitler.

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Archéologie : Les civilisations disparues du Grand Canyon ont fabriqué ces objets vieux de 12.000 ans

Les civilisations anciennes du Grand Canyon ont créé ces objets vieux de 12 000 ans, et les types d’artefacts découverts varient en fonction des peuples qui ont résidé dans la région.(Source : Slate).

Chaque année, des millions de voyageurs se dirigent vers le parc national du Grand Canyon pour contempler ses vues panoramiques renommées. Célèbre pour ses formations rocheuses rouges et son impressionnante profondeur de 1,5 kilomètre, le Grand Canyon est le résultat de six millions d’années d’activité géologique et d’érosion par le fleuve Colorado. Cependant, ce n’est pas seulement les touristes qui apprécient ce paysage spectaculaire.

Des archéologues ont également fait d’importantes découvertes, révélant de nombreux vestiges de civilisations disparues à l’intérieur et aux alentours du canyon. Parmi ces découvertes figurent des artefacts anciens appartenant à différentes cultures telles que les Clovis, considérés comme les premiers habitants d’Amérique, ainsi que les cultures archaïques, Basketmakers et Pueblos ancestraux (également connus sous le nom d’Anasazis).

Des trouvailles plus récentes provenaient de groupes autochtones encore existants aujourd’hui, comme les Navajo, les Hopi et les Paiute du Sud. Le plus ancien de ces artefacts date d’il y a 12.000 ans, et appartient à la période du Paléoindien. Depuis, le parc a été utilisé de manière continue par les différentes civilisations, indique le site gouvernemental des parcs nationaux américains.

Des objets en tous genres

Ceux qui obtiennent la médaille de l’objet le plus ancien retrouvé dans le Grand Canyon sont deux pointes de lance (en réalité plutôt des fragments). La pointe Clovis, qui était auparavant fixée sur des javelots en bois ou des flèches, date de 9.200 à 8.900 ans avant notre ère. Fait en pierre de couleur rose, le fragment a bien été retrouvé dans le canyon, mais provient des monts Chuska. «Il a parcouru un long chemin pour arriver au Grand Canyon», souligne Ellen Brennan, archéologue au sein du parc national. La deuxième est une pointe de la culture Folsom.

Il s’agit sûrement des artefacts les plus surprenants jamais découverts dans le Grand Canyon. Plusieurs petites figurines animales, fabriquées à partir de bâtons, ont été trouvées sur le site. Certaines représentent des cerfs, d’autres des mouflons (des moutons sauvages). Percées d’un petit trou, elles étaient certainement utilisées comme talismans. «Nous pensons qu’il s’agissait d’une méthode permettant d’améliorer les chances de succès à la chasse», explique Brennan.

La culture des Basketmakers est apparue entre 550 et 825 ans avant notre ère. Leur nom, qui désigne un vannier, ou artisan chargé de confectionner des objets à partir de tiges fines, vient des paniers de haute qualité qui étaient créés à cette période. Leur tissage était serré au point de pouvoir contenir de l’eau. De nombreuses pièces de céramiques, appartenant au peuple des Pueblos ancestraux, sont également présentes au cœur du Grand Canyon. Plus leur date de confection (située entre 1.250 et 825 ans avant notre ère) est proche, plus les poteries sont élaborées. Et le fameux parc aux roches rouges n’a sans doute pas encore livré tous ses secrets.

Archéologie : une découverte dans la mer Baltique révèle la plus ancienne construction humaine en Europe

Une découverte majeure en archéologie pourrait offrir une meilleure compréhension de la vie des petites communautés de chasseurs-cueilleurs ayant occupé l’Europe il y a 10 000 ans. (Source : Futura-Science).

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Une pierre aux symboles pictes pourrait « réécrire l’histoire de l’Écosse », selon ses découvreurs

Une croix picte ornée d’énigmatiques caractères en alphabet « ogham », déterrée dans un cimetière au centre de l’Écosse, pourrait dater du VIIe siècle de notre ère. Si elle est déchiffrée, cette découverte pourrait fournir un aperçu crucial de l’histoire médiévale du pays. (Source : Geo).

Cette trouvaille a été qualifiée de « découverte incroyable » susceptible de modifier notre compréhension de l’histoire de l’Écosse, en particulier de sa partie septentrionale. Les inscriptions sont celles d’une croix picte accompagnée de son mystérieux texte ancien, trouvées sur une pierre du cimetière d’Old Kilmadock près du village de Doune, dans la région de Stirling, au centre de l’Écosse, rapporte The Times ce 9 mars 2024.

Ils pourraient, selon les experts, remonter entre 500 et 700 apr. J.-C., période décisive de l’histoire médiévale du pays, où les peuples du nord ont chassé les envahisseurs anglo-saxons du sud. Et ont, par la suite, ouvert la voie à la création du royaume d’Alba (« Écosse », en gaélique écossais).

Ce qui rend cette gravure si intéressante n’est pas seulement sa représentation ; une croix picte en entrelacs, à l’intérieur d’un cercle semblant figurer une ancienne scène de chasse, avec des têtes d’oiseaux à long cou au-dessus d’un animal non identifié, peut-être un sanglier ou un loup.

Mais en son bord a aussi été inscrit un texte en ogham, forme d’écriture irlandaise du haut Moyen Âge semblable aux runes, surnommée « l’alphabet des druides »… et rarement retrouvée en Écosse. Les caractères sont ainsi considérés comme les premiers du genre trouvés dans la vallée du fleuve Forth, où pourrait autrefois s’être dressé un établissement monastique jusqu’alors inconnu.

L’inscription en ogham n’a pour le moment pas été déchiffrée. La surface de la pierre où elle se trouve n’a été que partiellement (et fortuitement) révélée en 2019, au cours de travaux dans le cimetière par des bénévoles des Rescuers of Old Kilmadock. Des spécialistes, revenus en 2022, ont creusé plus profondément pour l’explorer davantage… avant de la recouvrir à nouveau.

« La pierre est très, très délicate et a été réenterrée pour préserver son intégrité structurelle avant que nous entreprenions un examen plus détaillé », explique au Times Murray Cook, archéologue de la ville écossaise de Stirling, à seulement 13 kilomètres. Il fait partie du projet visant à enfin récupérer la croix en ce mois de mars 2024, permis grâce à une collecte d’environ 11 500 €. Sa restauration, en vue d’une éventuelle exposition au public, devrait aussi faire l’objet d’une levée de fonds.

Ses gravures, également, pourront ainsi être examinées de plus près. Les chercheurs estiment pour le moment leur datation aux environs de la bataille de Dun Nechtain, en 685.

En cette époque, le nord et l’est de la « terre des Lochs (lacs) et des Glens (vallées) » sont principalement habités par les Pictes, des peuples celtes organisés en différents royaumes. Les Northumbriens du royaume anglo-saxon du nord de l’actuelle Angleterre, « louchent » quant à eux sur ces territoires du nord de la Grande-Bretagne, motivés par des ambitions d’expansion.

L’affrontement de Dun Nechtain voit s’opposer les Pictes du roi Brude III (ou Bridei mac Bili) et les Northumbriens du roi Ecgfrith. Son issue a été considérée comme décisive dans l’histoire ancienne de l’Écosse : la victoire écrasante des premiers a mis fin à l’expansionnisme northumbrien, renforcé leur position dans la région et aurait contribué à façonner la future identité écossaise.

Sur le Forth, de mystérieux individus lettrés

Cela n’explique toutefois pas, aux côtés de la croix picte, la présence de caractères ogham. L’origine précise de ces derniers reste sujette à débat, mais il est généralement admis que l’alphabet aurait été développé vers le IVe ou Ve siècle apr. J.-C. en Irlande, là où la plupart des inscriptions ont été retrouvées. Mais d’autres, un tiers d’entre elles environ avance le Times, ont été identifiées en Angleterre, au Pays de Galles, en Écosse ou encore sur l’île de Man.

Si l’établissement du christianisme a apporté l’alphabétisation sous forme de script latin, écrit sur une page plane, le système de l’ogham est resté un temps utilisé, principalement pour écrire les anciennes langues irlandaise ou celtiques (le vieux gallois, par exemple)… avant de décliner.

Ce que nous indique finalement la pierre d’Old Kilmadock, c’est « qu’au début du Moyen Âge, il y avait [en ces lieux] des personnes lettrées qui savaient lire et écrire, potentiellement en latin, mais qui étaient également familières avec l’alphabet ogham », explique à nos confrères Kelly Kilpatrick, historienne et celtiste spécialisée en épigraphie. « C’est une découverte extrêmement importante », insiste-t-elle.

L’inscription, qui pourrait faire le tour complet de stèle, pourrait mentionner des noms personnels très utiles – l’ogham a en effet été historiquement employé pour inscrire des noms, des titres, des inscriptions commémoratives et autres informations sur des monuments en pierre.

« Alors que nous entamons le 900e anniversaire de Stirling en tant que burgh [statut administratif historique des villes écossaises, dont la valeur n’est plus aujourd’hui que symbolique, ndlr], [cette découverte] rappelle que la contribution importante de notre région à l’histoire de l’Écosse remonte encore plus loin dans le temps », conclut ainsi auprès du Times Chris Kane, chef du conseil de la ville.