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Ce que les squelettes de femmes révèlent sur la division du travail dans la Nubie préhistorique

Une étude récente révèle que, dans la Nubie d’il y a 3 500 ans, les femmes jouaient un rôle clé dans les activités physiques du quotidien. Leurs squelettes, marqués par l’usure du temps et les contraintes de leur vie, livrent aujourd’hui un témoignage silencieux mais puissant sur la division du travail dans cette société antique, longtemps considérée à travers un prisme essentiellement masculin.

Une société nubienne oubliée par l’histoire

Durant le IIe millénaire avant notre ère, dans l’actuel Soudan, le royaume de Koush s’épanouit au sud de l’Égypte. Sa capitale, Kerma, devient un centre politique et économique majeur, rival de l’Égypte pharaonique. À proximité, dans la nécropole d’Abu Fatima, une équipe interdisciplinaire d’archéologues et d’anthropologues a étudié les restes de 30 individus enterrés à l’époque de l’âge du bronze (2500-1500 av. J.-C.).

Parmi eux, 14 femmes ont révélé des déformations osseuses significatives dans les vertèbres cervicales et à l’arrière du crâne. Ces marques sont typiques d’une technique de portage appelée tumpline, encore utilisée aujourd’hui dans certaines sociétés rurales : une sangle fixée sur le front permettant de soutenir de lourdes charges sur le dos.

Les marques du travail sur les os

Les chercheurs ont notamment mis en lumière le cas d’une femme surnommée “individu 8A2”, décédée à plus de 50 ans. Son crâne présentait une dépression osseuse notable et une arthrose sévère des vertèbres cervicales, signes d’une vie passée à porter de lourdes charges. L’analyse de ses dents révèle qu’elle n’était pas originaire de la région, ce qui suggère un parcours migratoire, suivi d’une vie rurale exigeante, où elle aurait également pu porter des enfants sur son dos.

Chez les hommes, les traces osseuses diffèrent : usure au niveau de l’épaule et du bras droit, suggérant un port de charges sur l’épaule, potentiellement lié à des activités agricoles, artisanales ou guerrières. Ces différences anatomiques permettent de reconstituer une division du travail fondée sur le genre, dans laquelle femmes et hommes contribuaient à l’économie domestique de manière complémentaire, mais distincte.

Une tradition millénaire de portage féminin

Si les représentations visuelles directes de l’époque de Kerma sont rares, des fresques égyptiennes du Nouvel Empire (vers 1550 – 1070 av. J.-C.) offrent des indices : dans la tombe de Rekhmirê, des femmes nubiennes sont dessinées portant des paniers ou des enfants sur le dos à l’aide de sangles frontales. On retrouve ces mêmes gestes bien plus tard, gravés dans les bas-reliefs du temple méroïtique de Méroé.

Ces pratiques ne sont pas seulement anciennes : elles sont encore vivantes aujourd’hui. En Afrique de l’Est (chez les Kikuyu du Kenya) ou au Congo (à Dolisie), des femmes continuent à utiliser des tumplines pour transporter du bois, de la nourriture ou des enfants. Ce lien entre le passé et le présent permet aux chercheurs de mieux comprendre les gestes techniques ancestraux, leur transmission et leur valeur culturelle.

Le corps, une mémoire sociale

Cette étude apporte une contribution précieuse à l’archéologie du genre. Elle confirme que le corps humain conserve les traces durables de l’organisation sociale, des rôles assignés, et des contraintes physiques du quotidien. Les marques visibles sur les os ne sont pas seulement le fruit du vieillissement, mais le reflet de pratiques sociales profondément enracinées.

« Les squelettes des femmes de la Nubie antique racontent une histoire oubliée, celle d’un travail quotidien intense, genré, souvent invisible dans les récits historiques dominants », concluent les auteurs.

Une réécriture nécessaire de l’histoire

Longtemps, la préhistoire et l’antiquité ont été racontées à travers une perspective centrée sur les hommes — chasseurs, bâtisseurs, guerriers. Cette recherche sur la Nubie préhistorique vient corriger ce biais : les femmes aussi travaillaient durement, au point de modeler leur squelette. Elles jouaient un rôle central dans la logistique domestique, les circuits de transport et, probablement, dans le maintien de la vie rurale.

En réexaminant les traces laissées par les corps, la science révèle une histoire plus riche, plus juste, plus inclusive : celle d’une société où les femmes portaient bien plus que des charges elles portaient l’équilibre de la communauté.

Une étude révèle que les aides de l’UE sont détournées au profit d’entreprises européennes

Une récente étude révèle que plus de 60 % des projets de la stratégie « Global Gateway » bénéficient à des entreprises européennes, soulevant ainsi le risque que l’Union Européenne (UE) utilise ses fonds d’aide pour servir ses propres intérêts commerciaux et géopolitiques. (source : Euractiv).

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Astrophysique : le centre de la Terre a ralenti sa rotation

Une étude a démontré que la rotation du noyau de la Terre s’inverse. Pour ce faire, les chercheurs ont analysé les secousses sismiques des 30 dernières années. (Source : Geo).

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Il y a 1 500 ans, en Argentine, des chasseurs-cueilleurs pratiquaient l’apprivoisement des renards

Une étude récente et fascinante suggère que les anciens chasseurs-cueilleurs de la Patagonie, en Argentine, entretenaient une relation particulière avec les renards. Ils les élevaient comme des compagnons bien-aimés bien avant l’arrivée des chiens européens il y a environ 500 ans. Cette recherche met en évidence les liens profonds entre les humains et les animaux dans cette région isolée.(Source : Sciencepost).

Cette nouvelle étude décrit l’examen d’une tombe fouillée sur le site de Cañada Seca, à environ 210 kilomètres au sud de la ville occidentale de Mendoza.

Sur place, les chercheurs ont identifié les restes d’un renard enterré aux côtés des ossements humains. Ce renard, identifié comme un Dusicyon avus, une espèce désormais éteinte, semble avoir été un compagnon précieux pour les chasseurs-cueilleurs de l’époque. Et pour cause, les analyses isotopiques du carbone et de l’azote des os du renard découvert sur le site archéologique de Cañada Seca ont fourni des informations cruciales sur son régime alimentaire. Or, ces analyses ont montré que les isotopes du carbone et de l’azote présents dans les os du renard étaient similaires à ceux retrouvés dans les os humains découverts sur le même site.

Plus précisément, les isotopes du carbone fournissent des informations sur les sources de nourriture consommées par l’animal, tandis que les isotopes de l’azote peuvent révéler la position de l’animal dans la chaîne alimentaire. Les analyses ont montré que le renard avait un régime alimentaire principalement basé sur les plantes, ce qui était inhabituel pour les renards sauvages de la région qui consommaient généralement plus de viande.

Cette découverte renforce ainsi l’hypothèse selon laquelle le renard était probablement domestiqué ou semi domestiqué, vivant en étroite proximité avec les humains et partageant leurs ressources alimentaires. Cette relation entre le renard et les humains offre un aperçu fascinant des interactions entre les sociétés humaines préhistoriques et les animaux sauvages de la région.

Comment l’espèce a-t-elle disparu ?

L’étude remet également en question une théorie longtemps acceptée selon laquelle les chiens modernes de la région de la Patagonie pourraient descendre d’un croisement entre des renards locaux et des chiens européens. Cette idée avait été avancée en raison de la présence de chiens domestiques dans la région à l’époque où les Européens ont commencé à coloniser l’Amérique du Sud. Cependant, les analyses de l’ADN du renard découvert sur le site archéologique de Cañada Seca ont révélé que la plupart de ses descendants avec des chiens auraient été stériles, ce qui remet sérieusement en question cette théorie.

En revanche, l’étude suggère une explication alternative à la disparition du renard Dusicyon avus. Elle met en évidence le rôle des changements climatiques et de l’expansion humaine dans la région. Les preuves archéologiques suggèrent en effet que l’arrivée des chiens européens dans la région a coïncidé avec une période de perturbation écologique et de changements dans les habitats naturels.

Plus précisément, l’expansion des populations humaines et les pratiques de chasse auraient notamment eu un impact significatif sur les écosystèmes locaux à cette époque, entraînant une perte d’habitats pour les renards indigènes. Les changements climatiques, tels que les variations de température et de précipitations, auraient également modifié les conditions environnementales dans lesquelles ces animaux vivaient, réduisant encore davantage leurs habitats disponibles et mettant ainsi en péril leur survie. L’association de ces facteurs (l’expansion humaine, les pratiques de chasse et les changements climatiques) aurait alors exercé une pression considérable sur la population de renards Dusicyon avus, conduisant éventuellement à leur disparition.

L’ADN des baleines bleues montre qu’elles se sont accouplées avec une autre espèce

Les rorquals bleus seraient plus hybrides que les scientifiques ne le pensaient. D’après leur étude, le couplage des baleines bleues avec une autre espèce de rorqual pourrait présenter une « menace génétique potentielle » pour les premières.(Source : Science et vie).

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Environnement : le Groenland retient beaucoup plus de méthane qu’il n’en libère – une note encourageante pour le climat

Le Groenland absorbe plus de méthane – puissant gaz à effet de serre qui accélère le réchauffement climatique – qu’il n’en émet. C’est ce qu’indique une étude de l’Université de Copenhague publiée dans la revue « Nature Communications Earth & Environment ». (Source : AFP).

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Neurosciences : Amélioration de la Compréhension, les Avantages de la Lecture sur Papier par Rapport aux Documents Numériques

Une récente étude vient s’ajouter à la confirmation que la lecture d’un texte imprimé sur du papier favorise une meilleure compréhension, en particulier chez les jeunes, par rapport à la consultation de documents numériques.

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Les tortues géantes des Galapagos, une espèce en voie de disparition, continuent d’avaler du plastique et d’autres déchets humains malgré l’interdiction des articles en plastique jetables dans l’archipel équatorien, selon une étude publiée mercredi. (Source : AFP)

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Le 24 octobre 2023, les médias états-uniens ont diffusé les résultats d’une étude publiée dans un journal d’astronomie : la découverte d’une nouvelle planète au sein du système solaire. Cette planète, baptisée Sedna, présenterait de fortes similitudes avec la Terre.

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