Le Yémen vient de connaître un basculement stratégique majeur. Soutenues par les Émirats arabes unis (EAU), les forces du Conseil de transition du Sud (CTS) ont mené ces derniers jours une offensive éclair, jusqu’à prendre le contrôle des institutions d’Aden, capitale de facto du pays. Selon la chercheuse yéménite Maysaa Shuja Al-Deen, du Centre pour les recherches stratégiques de Sanaa, ce changement de rapport de force pourrait profondément modifier l’équilibre régional.
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Les îles Cook, l’archipel du Pacifique qui aide Russie et Iran à écouler leur pétrole malgré les sanctions
Un bureau discret posé au bord d’une plage tropicale, à deux pas d’une pizzeria, se retrouve au cœur d’un vaste système mondial de contournement des sanctions. Selon une enquête de l’AFP appuyée par l’analyse de données américaines et britanniques, plus de trentaine de pétroliers soupçonnés de transporter clandestinement du pétrole russe et iranien utilisent l’adresse de Maritime Cook Islands, dans cet archipel isolé du Pacifique, pour brouiller les pistes.
Lire la suite Les îles Cook, l’archipel du Pacifique qui aide Russie et Iran à écouler leur pétrole malgré les sanctionsAprès l’assassinat de son chef militaire par Israël, le Hezbollah estime avoir « le droit de répondre »
Le Hezbollah a dénoncé, vendredi 28 novembre, une « agression flagrante » après la mort de son chef militaire Haitham Ali Tabatabai, tué le 23 novembre 2025 lors d’une frappe israélienne visant la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement pro-iranien.
Lire la suite Après l’assassinat de son chef militaire par Israël, le Hezbollah estime avoir « le droit de répondre »Iran : les Français Cécile Kohler et Jacques Paris condamnés à de lourdes peines de prison pour espionnage
L’Iran a condamné deux ressortissants français, Cécile Kohler et Jacques Paris, à de lourdes peines de prison pour « espionnage » au profit de la France et d’Israël. Les verdicts ont été rendus mardi 14 octobre par un tribunal de première instance à Téhéran, a rapporté la presse iranienne. Ce mercredi, une source diplomatique a confirmé à Ouest-France qu’il s’agissait bien des deux otages français arrêtés en mai 2022.
Lire la suite Iran : les Français Cécile Kohler et Jacques Paris condamnés à de lourdes peines de prison pour espionnageIran : exécution d’un homme accusé d’espionnage pour le Mossad
La justice iranienne a annoncé, lundi dernier,l’exécution de Bahman Choubi-Asl, présenté par les autorités comme l’un des espions les plus importants d’Israël en République islamique.
Lire la suite Iran : exécution d’un homme accusé d’espionnage pour le MossadOman appelle Washington et Téhéran à reprendre les négociations
Les Etats-Unis d’Amérique et l’Iran ont été exhortés ce mardi par le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr bin Hamad al-Busaidi, a exhorté à faire preuve de pragmatisme pour relancer les négociations bilatérales, dans un contexte régional de plus en plus instable.
Lire la suite Oman appelle Washington et Téhéran à reprendre les négociationsMacron et Putin se parlent à nouveau lors d’un entretien téléphonique de plus de deux heures
Les présidents français et russe ne s’étaient pas parlé depuis septembre 2022. Emmanuel Macron réitère le soutien de la France à l’Ukraine, Putin accuse l’Occident d’être responsable de la guerre.
Lire la suite Macron et Putin se parlent à nouveau lors d’un entretien téléphonique de plus de deux heuresIran – Israël : en Cisjordanie des colons attaquent des soldats israéliens, Paris, Berlin et Londres unis contre les menaces iraniennes contre Rafael Grossi (AIEA), etc… ( point du 30 juin)
Le conflit entre Israël et l’Iran continue de secouer le Moyen-Orient, avec des répercussions directes tant sur la scène internationale qu’au sein même de la société israélienne. Alors que les tensions militaires persistent, un épisode inédit s’est produit en Cisjordanie occupée, où des colons israéliens ont attaqué des soldats de leur propre armée. En parallèle, Paris, Berlin et Londres condamnent fermement les menaces visant le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), et le bilan humain des frappes iraniennes sur Israël continue de s’alourdir avec 28 morts recensés. Voici le point complet.
Lire la suite Iran – Israël : en Cisjordanie des colons attaquent des soldats israéliens, Paris, Berlin et Londres unis contre les menaces iraniennes contre Rafael Grossi (AIEA), etc… ( point du 30 juin)Frappes sur l’Iran : le Sénat américain rejette une résolution visant à encadrer les pouvoirs militaires de Donald Trump
Alors que les tensions avec l’Iran atteignent un nouveau pic après des frappes américaines d’envergure, le Sénat des États-Unis a bloqué vendredi une résolution démocrate visant à restreindre les pouvoirs militaires du président Donald Trump. Cette initiative, portée par le sénateur démocrate Tim Kaine, visait à rappeler que le Congrès détient le pouvoir de déclarer la guerre, conformément à la Constitution.
Une décision unilatérale contestée
Depuis les frappes américaines du 22 juin ayant visé trois sites nucléaires iraniens — Fordo, Natanz et Ispahan — Donald Trump n’a cessé de revendiquer le succès de l’opération, affirmant que ces installations avaient été « complètement détruites » et que le programme nucléaire iranien avait été « retardé de plusieurs décennies ».
Mais pour les démocrates, cette décision, prise sans consultation préalable du Congrès, représente un abus de pouvoir présidentiel. Ils accusent le président de violer les principes constitutionnels en agissant unilatéralement sur des questions de guerre et de paix.
Une résolution rejetée par le Sénat
Malgré ces critiques, la résolution introduite par Tim Kaine, qui aurait contraint le président à obtenir l’autorisation du Congrès avant toute nouvelle action militaire contre l’Iran, a été rejetée par 53 voix contre 47, dans un Sénat à majorité républicaine.
« La guerre est trop importante pour être confiée aux décisions d’une seule personne », a plaidé le sénateur Kaine, appelant à une application rigoureuse de la War Powers Resolution de 1973.
Cette loi, votée dans le contexte de la guerre du Vietnam, visait à délimiter les pouvoirs respectifs du président et du Congrès dans les affaires militaires. Elle impose notamment au président d’informer le Congrès dans les 48 heures suivant un engagement armé, et limite la durée de l’intervention sans approbation parlementaire à 60 jours.
Des lignes partisanes nettes
Le vote a reflété les profondes divisions partisanes autour de la politique étrangère du président Trump :
• Seul un sénateur républicain, Rand Paul, a soutenu la résolution, estimant que ces frappes, bien que peut-être efficaces à court terme, risquaient de s’avérer contre-productives stratégiquement.
• Côté démocrate, la surprise est venue de John Fetterman, élu pro-israélien, qui a voté contre la résolution, exprimant son soutien à l’opération militaire.
Une opposition également exprimée à la Chambre
À la Chambre des représentants, les élus démocrates ont également exprimé leur méfiance après avoir reçu des briefings confidentiels du secrétaire à la Défense Pete Hegseth, du directeur de la CIA John Ratcliffe et du secrétaire d’État Marco Rubio. Les explications sur la nécessité immédiate de ces frappes et l’imminence de la menace iranienne n’ont pas convaincu.
Trump assume pleinement et avertit
En dépit des critiques, Donald Trump revendique hautement la légitimité de l’opération, qu’il considère comme un succès stratégique et dissuasif. Il a clairement indiqué que de nouvelles frappes ne sont pas exclues :
« Si c’est nécessaire, nous frapperons à nouveau. »
Une interprétation contestée de la Constitution
Depuis des décennies, les présidents américains démocrates et républicains confondus ont contesté la validité contraignante de la War Powers Resolution, estimant que le commandant en chef doit avoir une latitude suffisante pour réagir rapidement aux menaces contre la sécurité nationale. Cette lecture élargie des prérogatives présidentielles continue d’alimenter les débats sur l’équilibre des pouvoirs à Washington.
Le rejet de la résolution Kaine par le Sénat illustre la difficulté persistante du Congrès à encadrer les décisions militaires du président, surtout dans un contexte d’escalade avec un adversaire stratégique comme l’Iran. Alors que Donald Trump affiche sa détermination à agir sans entrave, le débat sur les pouvoirs de guerre aux États-Unis reste entier, entre impératif de sécurité et respect de la séparation des pouvoirs.
La Chine reçoit les ministres iranien et russe de la Défense sur fond de « bouleversements »
La Chine a accueilli jeudi plusieurs ministres de la Défense, dont celui de l’Iran et de la Russie, quelques jours après l’arrêt des combats entre Téhéran et l’armée israélienne et en pleine instabilité au Moyen-Orient.(Source : AFP).
Cette réunion ministérielle de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui se déroule à Qingdao (est de la Chine), intervient également au lendemain d’un sommet de l’Otan, dont les membres ont décidé d’augmenter leurs dépenses militaires.
L’OCS regroupe 10 pays dont la Chine, la Russie, l’Iran, l’Inde et le Pakistan. Elle entend faire contrepoids aux organisations occidentales et renforcer la coopération en matière de politique, de sécurité ou encore de commerce.
La Chine, dont les liens avec la Russie sont scrutés de près, se présente comme partie neutre dans la guerre en Ukraine. Elle n’a jamais condamné la Russie, son proche partenaire.
Plusieurs gouvernements alliés de Kiev estiment par ailleurs que le géant asiatique apporte à Moscou un soutien économique et diplomatique qui lui permet de poursuivre son opération militaire.
S’adressant à ses homologues réunis à Qingdao, le ministre russe de la Défense, Andreï Belooussov, a dressé jeudi le tableau sombre d’un monde confronté à « l’aggravation des tensions géopolitiques » et à une « augmentation menaçante du potentiel conflictuel ».
« La situation militaire et politique actuelle dans le monde reste difficile et a une tendance à se détériorer », a-t-il souligné, selon un communiqué de son ministère.
La réunion, associant les ministres assis autour d’une grande table ronde, dont le représentant iranien Aziz Nasirzadeh, a duré environ deux heures.
Chaos
En tenue militaire, le ministre chinois de la Défense, Dong Jun, a présenté jeudi la réunion de Qingdao comme un contrepoids face à un monde « marqué par des bouleversements et des changements ».
Dans ce contexte, « il est d’autant plus nécessaire que l’Organisation de coopération de Shanghai joue pleinement son rôle d’ancre de stabilité », a-t-il déclaré en ouverture de la session, selon son ministère.
« Les actes hégémoniques, dominateurs et d’intimidation portent gravement atteinte à l’ordre international », avait-il affirmé la veille en accueillant certains des ministres étrangers, selon l’agence de presse Chine nouvelle. Il avait par ailleurs appelé ses homologues à « agir avec plus de vigueur afin de sauvegarder collectivement l’environnement propice au développement pacifique ».
Aucun ordre du jour n’a été publié, mais les récents affrontements entre d’un côté l’Iran, et de l’autre côté Israël associé aux États-Unis, figuraient probablement à l’ordre du jour.
Soutien à l’Iran
La Chine s’est gardée de soutenir l’Iran, un pays partenaire, autrement que par la voie diplomatique. Une position qui illustre sa marge de manœuvre limitée au Moyen-Orient et sa volonté de ne pas détériorer ses relations avec Washington.
« Le soutien public de la Chine à l’Iran se manifestera par des paroles plutôt que par des actes », explique à l’AFP James Char, spécialiste de l’armée chinoise à l’Université technologique de Nanyang, à Singapour.
« Hormis une condamnation des frappes américaines contre l’Iran, Pékin devrait continuer à avancer prudemment sur les questions de sécurité au Moyen-Orient, et n’a aucun intérêt à être entraîné dans les défis sécuritaires de la région », ajoute-t-il.
Le ministre iranien de la Défense pourrait « évoquer avec la Chine la fourniture d’armes, mais je doute que Pékin accepte », estime également Andrea Ghiselli, expert de la politique étrangère chinoise et professeur à l’Université d’Exeter (Royaume-Uni).
« Un tel geste serait perçu comme une provocation par Israël (…) et surtout par les États-Unis, avec lesquels la Chine tente actuellement de stabiliser ses relations », souligne-t-il.
Le ministre indien de la Défense, Rajnath Singh, également présent à Qingdao, a déclaré que les membres de l’OCS devraient « aspirer collectivement à réaliser les souhaits et les attentes des populations, et s’attaquer aux défis d’aujourd’hui ».
« Le monde dans lequel nous vivons subit une transformation drastique. La mondialisation, qui nous a autrefois rapprochés, perd de son élan », a-t-il affirmé via son cabinet sur le réseau social X.