Archives du mot-clé Premier ministre libanais

Israël affirme avoir tué Hassan Bdair dirigeant du Hezbollah dans une frappe au sud de Beyrouth

L’armée israélienne a annoncé, ce mardi matin, avoir réalisé une attaque à Beyrouth visant un responsable du Hezbollah qui aurait récemment donné des instructions à des agents du Hamas et les aurait assistés dans la préparation d’une attaque terroriste. Le Premier ministre libanais a qualifié cela de « violation manifeste » du cessez-le-feu.(Source : AFP).

Le Premier ministre libanais dénonce une « violation flagrante » du cessez-le-feu après que l’armée israélienne a annoncé, mardi 1er avril, avoir tué Hassan Bdair, un dirigeant du Hezbollah, dans une frappe sur Dahieh, la banlieue sud de Beyrouth. Cette frappe, qui a fait trois morts au Liban, est la deuxième, suivant une première vendredi, après plusieurs mois de répit consécutifs à l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu mi-novembre.

Cette frappe s’est produite sans avertissement vers 3 h 30 (0 h 30 GMT). Selon le ministère libanais de la Santé, la frappe a fait trois morts et sept blessés.

L’armée israélienne a affirmé avoir visé « un terroriste du Hezbollah qui a dirigé des agents du Hamas et les a assistés dans la planification d’une attaque terroriste importante et imminente contre des civils israéliens », dans un communiqué conjoint avec le service de sécurité intérieure Shin Bet.

Le 28 mars, l’armée israélienne avait appelé la population à évacuer avant de bombarder la banlieue sud de la capitale libanaise, un bastion du Hezbollah, pour la première fois depuis l’entrée en vigueur de la trêve avec le mouvement islamiste le 27 novembre.

Les habitants, réveillés en pleine nuit, sortaient de chez eux paniqués tandis que les secouristes aidaient les blessés. Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé une « violation flagrante » du cessez-le-feu, qui a mis fin à un an de conflit entre Israël et le Hezbollah en marge de la guerre à Gaza, et de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.

Cette résolution avait mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006 et a servi de base au cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre.

Des frappes israéliennes au Liban

Le président libanais Joseph Aoun a condamné la frappe et appelé les alliés du Liban à soutenir son « droit à une pleine souveraineté ».

Depuis le début de la trêve, et malgré le retrait incomplet des soldats israéliens du sud du Liban le 15 février, les deux parties continuent à s’accuser mutuellement de violer le cessez-le-feu et Israël mène régulièrement des frappes sur cette région, affirmant viser des cibles du Hezbollah.

Cette frappe est donc la deuxième visant la banlieue sud de Beyrouth depuis l’entrée en vigueur d’un accord de cessez-le-feu fin novembre. Elle n’a pas été précédée d’un appel israélien à évacuer.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait prévenu, vendredi, qu’Israël frapperait « partout au Liban contre toute menace », après des tirs de roquettes sur le nord d’Israël depuis le Liban. Le Hezbollah avait affirmé n’avoir aucun lien avec ces tirs de roquettes.

Dans un discours télévisé samedi soir, le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait jugé « inacceptable » qu’Israël poursuive ses attaques contre le Liban, demandant à ce que « soit mis un terme à cette agression ».

« Nous ne pouvons pas accepter qu’Israël attaque le Liban et agisse librement quand bon lui semble, pendant que nous restons les bras croisés », avait-t-il ajouté, sans évoquer explicitement le retour aux attaques contre Israël.