Archives du mot-clé scientifiques

Aux origines de notre humanité : là où Sapiens et Néandertal se sont rencontrés pour la première fois

Pendant des décennies, les scientifiques ont su que Homo sapiens et Homo neanderthalensis ne s’étaient pas seulement croisés au fil des musées ou des généalogies scientifiques. Ils s’étaient véritablement rencontrés, au sens le plus concret du terme. Ce que l’on ignorait, en revanche, c’est où ces rencontres fondatrices avaient eu lieu. Une nouvelle étude vient enfin de lever le voile sur ce mystère : c’est dans les monts Zagros, au cœur du Moyen-Orient, que les deux espèces humaines se sont croisées, ont cohabité… et ont engendré une descendance dont l’empreinte demeure aujourd’hui dans notre ADN.

Un carrefour oublié entre Afrique, Europe et Asie

À cheval sur l’Iran, l’Irak et la Turquie, les monts Zagros forment une imposante chaîne montagneuse encore méconnue du grand public. Pourtant, à la fin du Pléistocène — entre 60 000 et 40 000 ans avant notre ère — cette région était un véritable corridor bioclimatique reliant les climats tempérés du nord aux zones plus chaudes du sud.

C’est dans ce contexte d’instabilité climatique et de migrations massives que les deux espèces humaines ont vu leurs trajectoires se croiser. Néandertal, habitué aux steppes froides d’Europe et d’Asie occidentale, descendait vers le sud-est. Sapiens, fraîchement sorti d’Afrique, remontait vers le nord. Et c’est dans les vallées escarpées des Zagros que l’histoire humaine a changé de cap.

Les fouilles archéologiques en attestent : de nombreux sites dans cette région contiennent des outils, des ossements et des vestiges culturels associés aux deux groupes. Mais surtout, les analyses génétiques confirment qu’un métissage a eu lieu. Non seulement ces populations se sont rencontrées, mais elles ont eu des enfants ensemble.

Un métissage fondateur… encore présent en nous

Depuis le séquençage complet du génome néandertalien en 2010, les preuves de ces unions se sont multipliées. Aujourd’hui, on sait que tous les humains non africains portent entre 1 et 4 % d’ADN néandertalien. Cet héritage va bien au-delà d’une simple statistique : il influence des aspects très concrets de notre physiologie et de notre psychologie.

Parmi les traits influencés par les gènes néandertaliens, on retrouve :
• la forme du nez,
• la sensibilité à la douleur,
• certaines réponses immunitaires,
• la gestion du stress,
• et même des susceptibilités modernes, comme la vulnérabilité à la COVID-19 ou aux troubles de l’humeur.

En d’autres termes, une part essentielle de ce que nous sommes — dans notre corps, notre santé et même nos émotions — découle directement de cette rencontre dans les montagnes des Zagros.

Un foyer central de l’hybridation humaine

Si le métissage entre Sapiens et Néandertal a pu se produire à plusieurs reprises et en divers endroits, les monts Zagros semblent jouer un rôle particulier : celui de foyer central, de point de convergence. Une sorte de “berceau du mélange”, où deux humanités se sont non seulement rencontrées, mais aussi durablement installées ensemble.

Cette découverte invite à revoir notre vision de l’évolution humaine. Loin d’un récit linéaire avec des espèces séparées, successives, où Sapiens aurait triomphé de ses rivaux, on entrevoit désormais une histoire plus complexe, plus entrelacée. Un récit de rencontres, d’échanges, de métissages — parfois d’extinction, souvent de transmission.

Les monts Zagros : berceau de l’humain moderne

Dans ce contexte, les monts Zagros ne sont pas qu’un simple décor géologique. Ils sont une scène centrale de notre histoire collective. Un lieu où s’est jouée une étape cruciale de l’évolution humaine. Là, dans ces montagnes du Moyen-Orient, s’est écrit un chapitre invisible mais fondamental de notre identité biologique.

Ce passé nous façonne encore. Il nous rappelle que l’humanité n’a jamais été une, pure, homogène. Elle est le fruit de croisements, de migrations, d’adaptations. Et si Sapiens a survécu, c’est peut-être justement parce qu’il a su fusionner, intégrer, s’ouvrir.

À travers les gènes néandertaliens qui parcourent encore notre ADN, c’est une part de cette histoire qui continue de vivre en nous. Une histoire faite de diversité, de mélange, et d’un profond lien avec ceux que nous pensions longtemps différents.

Panama : des singes capucins kidnappent les bébés d’une autre espèce pour tromper l’ennui

Sur l’île de Jicaron, au large du Panama, un étrange comportement animal intrigue les scientifiques : de jeunes singes capucins à face blanche se livrent à des enlèvements répétés de bébés singes hurleurs, sans raison apparente. Une habitude inquiétante, qui ne répond à aucun besoin de survie, mais qui s’apparenterait à une forme de… tradition sociale.

Une découverte aussi troublante qu’inhabituelle

Le phénomène a été détecté en 2022 par Zoë Goldsborough, doctorante en primatologie, alors qu’elle analysait des enregistrements vidéo pris par des caméras à détecteur de mouvement installées sur l’île. Sur ces images, un capucin, surnommé Joker en raison d’une cicatrice à la bouche rappelant le célèbre antagoniste de Batman, apparaît à plusieurs reprises avec un bébé singe hurleur agrippé à son dos.

Au départ, les scientifiques ont cru à un cas d’adoption atypique. Mais les observations se sont multipliées : en l’espace de quinze mois, cinq capucins ont été filmés portant au total onze bébés singes hurleurs. Dans le même temps, des adultes hurleurs ont été vus poussant des cris de détresse, à la recherche de leurs petits.

Une “mode” inquiétante entre jeunes mâles

Les chercheurs ont alors compris qu’il ne s’agissait ni de jeux ni de tentatives de prédation – les bébés n’étaient ni maltraités ni mangés. Selon l’étude publiée dans Current Biology, ces enlèvements seraient en réalité une sorte de tradition sociale, une mode singulière transmise entre jeunes mâles capucins désœuvrés.

« Ce sont des agents explorateurs du chaos », ironise Brendan Barrett, co-auteur de l’étude. Isolés sur cette île dépourvue de prédateurs et riche en nourriture, les capucins disposent de beaucoup de temps libre, ce qui pourrait favoriser l’émergence de comportements étranges, parfois arbitraires. Déjà, certains groupes de capucins avaient été observés utilisant des pierres comme outils, ou encore épouillant des porcs-épics – une autre « mode » éphémère.

Des conséquences dramatiques pour les singes hurleurs

Si le comportement peut paraître anecdotique, il a un coût dramatique : au moins quatre bébés singes hurleurs kidnappés ont été retrouvés morts. Aucun ne semble avoir survécu à ces enlèvements. Le mode opératoire des capucins reste flou : les caméras installées au sol ne permettent pas d’observer leurs déplacements dans les arbres, mais les scientifiques estiment qu’ils parviennent à enlever des nourrissons âgés d’à peine un ou deux jours, directement à leur mère — et cela, malgré une différence de gabarit notable entre les deux espèces.

Un cas unique dans le monde animal

Il s’agit, selon les chercheurs, du premier cas documenté d’une espèce qui enlève systématiquement les petits d’une autre sans but apparent. Ce type de comportement, jusqu’ici inconnu, soulève des questions complexes sur la transmission culturelle chez les animaux, et notamment chez les primates.

Depuis la fin de l’étude en juillet 2023, d’autres cas ont été signalés, bien que moins fréquents. Une diminution possiblement liée à la raréfaction des bébés hurleurs sur l’île — une espèce désormais classée en danger.

Ce phénomène fascinant et dérangeant rappelle que les animaux peuvent, comme les humains, développer des habitudes sociales incompréhensibles et parfois tragiques. Reste à savoir si cette « tradition » s’éteindra naturellement… ou si elle continuera de se transmettre entre capucins désœuvrés, génération après génération.

Des scientifiques découvrent le plus grand corail du monde près des îles Salomon

Des scientifiques ont annoncé jeudi avoir découvert le plus grand corail au monde, près des îles Salomon dans le Pacifique. Ce corail est d’une taille trois fois supérieure au précédent détenteur du record.(Source : AFP).

« Alors que nous pensions qu’il n’y avait plus rien à découvrir sur la planète Terre, nous avons trouvé un corail massif composé de près d’un milliard de petits polypes, débordant de vie et de couleurs », a indiqué Enric Sala, écologiste marin.

Le corail a été découvert dans une zone connue sous le nom de « Three Sisters », dans le sud-est des îles Salomon, à une profondeur commençant aux abord des treize mètres, par une équipe du National Geographic qui participait à une expédition scientifique dans la région.

Selon l’équipe de recherche, cette structure autonome s’est développée pendant environ 300 ans, à partir d’un « réseau complexe » de minuscules polypes coralliens. Elle se distingue d’un récif corallien, constitué de nombreuses colonies distinctes, a-t-elle expliqué. Ici, ce milliard de polypes coralliens génétiquement identiques travaillent ensemble comme s’ils formaient un seul organisme: ils se rassemblent pour former une colonie et de nombreuses colonies différentes constituent, pour leur part, un récif.

Plus grand qu’une baleine bleue

Mesurant 34 mètres de large sur 32 de long, cet individu ressemble à un énorme bloc rocheux entouré de sable, mais il est bien vivant et « est apparenté aux méduses et aux anémones de mer », rappelle le National Geographic. Ce nouveau corail des Salomon est trois fois plus grand que le précédent détenteur du record situé aux Samoa américaines et surnommé « Big Momma ».

« Alors que Big Momma ressemblait à une énorme boule de glace posée sur le récif, ce corail nouvellement découvert est comme si la glace avait commencé à fondre, s’étalant indéfiniment sur le fond marin », a confié Molly Timmers, scientifique principale de l’expédition. Sa taille est supérieure à celle d’une baleine bleue et il est « si colossal » qu’il pourrait même être visible depuis l’espace, a-t-elle estimé. Mais l’équipe ne l’a découvert que presque par hasard, juste avant de se déplacer vers un autre lieu.

L’acidité et le réchauffement des océans affectent négativement les écosystèmes de la région, y compris la célèbre Grande Barrière de corail d’Australie (lire encadré). Le corail utilise le carbonate de calcium qui se trouve dans l’eau pour créer son squelette: lorsque les eaux s’acidifient, cet organisme peine à croître en force et en santé.

« Alors que les récifs peu profonds avoisinants ont été dégradés par le réchauffement des mers, cette grande oasis corallienne saine dans des eaux légèrement plus profondes est une lueur d’espoir », se réjouit Eric Brown, spécialiste des coraux.

La Chine parvient à produire un champ magnétique 800 000 fois supérieur à celui de la Terre

Des scientifiques chinois ont développé un aimant résistif capable de générer un champ magnétique constant de 42,02 teslas. Il s’agit de l’aimant le plus puissant au monde, dépassant de plus de 800 000 fois la force du champ magnétique terrestre. (Source : Géo)

Lire la suite La Chine parvient à produire un champ magnétique 800 000 fois supérieur à celui de la Terre

Comment le Covid-19 a-t-il pu refroidir la Lune?

Entre avril et mai 2020, les températures sur la Lune ont chuté. Des scientifiques ont établi un lien entre cette baisse et les émissions de polluants liées aux confinements. (Source : Slate)

Lire la suite Comment le Covid-19 a-t-il pu refroidir la Lune?

Hausse du niveau des océans : et si les scientifiques avaient mal évalué la vitesse à laquelle la glace fond ?

Selon une récente étude sur la calotte glaciaire du Groenland, le modèle climatique E3SM v.2 aurait surestimé l’albédo, une caractéristique cruciale de la glace influençant sa fonte et, par conséquent, l’élévation du niveau des mers.

Lire la suite Hausse du niveau des océans : et si les scientifiques avaient mal évalué la vitesse à laquelle la glace fond ?

Arrêt lunaire majeur : tout savoir sur ce phénomène qui surviendra en septembre, le tout premier depuis 2006

Un phénomène rare, appelé arrêt lunaire majeur, est sur le point de se produire pour la première fois depuis 2006, entre septembre 2024 et janvier 2025.(Source : Science et vie).

Le 21 juin, la Lune se lèvera et se couchera à ses points les plus au nord-est et nord-ouest vis-à-vis de l’horizon.

La farandole des phénomènes astronomiques
Entre les aurores boréales formées par de violentes tempêtes solaires en mai et l’alignement planétaire qui a eu lieu début juin, les phénomènes astronomiques ravivent petits et grands, amateurs et scientifiques, en cette fin de printemps.

Et les événements cosmiques exceptionnels ne devraient pas s’arrêter là, puisqu’un arrêt lunaire majeur se produira prochainement, le premier depuis 2006. Ce major lunar standstill, (littéralement arrêt lunaire majeur) désigne un état de la courbe de la lune, où le satellite se lève et se couche à ses points les plus éloignés de part et d’autre de l’horizon.

Courbes, axes, inclinaisons et écliptiques : comment survient un arrêt lunaire majeur ?

Ce phénomène ne survient que tous les 18,6 ans, comme le relaie un article du Guardian, et est possible parce que la Lune suit une trajectoire différente de celle du Soleil, pour qui ses levers et couchers changent constamment vis-à-vis de l’horizon.

Les planètes du système solaire tournent toutes autour du soleil selon un plan particulier, appelé écliptique. Par rapport à cet écliptique, la Terre a un axe incliné à 23,4° et la Lune à 5,1°. Par rapport à la Terre, le soleil se lève et se couche à près de 47°, contrairement à la Lune qui se lève et se couche “dans une plage de 57° au cours d’un mois donné”, selon LiveScience.

L’arrêt lunaire majeur se produit quand les inclinaisons de la Lune et de la Terre sont poussées à leur paroxysme. Concrètement, le satellite restera plus longtemps que d’habitude dans le ciel, puisqu’il s’élèvera plus haut.

Comment observer ce phénomène ?

Pour profiter pleinement de ce phénomène, pas besoin d’équipement particulier : la Lune est visible à l’œil nu. Toutefois il est conseillé de s’équiper de jumelles d’observation ou d’un télescope pour admirer la Lune avec plus de précision que d’ordinaire, même si de bonnes conditions météorologiques primeront sur la qualité de l’expérience.

Témoin de l’importance de cet événement céleste au fil des époques, le Stonehenge est l’un des édifices qui permettrait de prévoir avec précision quand aura lieu le prochain arrêt lunaire majeur. Le prochain phénomène de ce genre aura lieu aux alentours de 2043.

Astronomie : une planète géante pourrait bien être en attente de découverte aux limites du Système solaire

Depuis un certain temps déjà, les scientifiques sont à la poursuite d’une neuvième planète qui se dissimulerait aux confins de notre Système solaire. Bien qu’ils ne l’aient pas encore localisée, de nouvelles preuves présentées aujourd’hui semblent confirmer son existence.(Source : Futura-Sciences).

Lire la suite Astronomie : une planète géante pourrait bien être en attente de découverte aux limites du Système solaire

Isolés du reste du monde pendant 6 mois, des scientifiques ont développé un nouvel accent

Des linguistes ont analysé l’évolution de l’accent de vingt-six scientifiques isolés en Antarctique pendant six mois. Ils ont remarqué qu’après vingt-six semaines passées loin des leurs, leur façon de parler avait légèrement changé. Une dynamique qui explique comment les accents se forment.(Source : Geo).

Est-ce comme cela que les accents américain, australien ou irlandais sont nés ? Après avoir passé des mois, voire des années entières loin de l’Angleterre, les locuteurs auraient-ils inconsciemment fait évoluer leur langage d’origine ? Une expérience menée auprès de scientifiques partis passer l’hiver en Antarctique tend à accréditer cette hypothèse, rapporte la BBC.

Vingt-six scientifiques venus du monde entier ont séjourné dans une des stations de recherche du continent le moins peuplé de la planète, en mars 2018. Pendant vingt-six semaines, ils ont été isolés de leurs familles, ne pouvant presque pas entrer en contact téléphonique avec elles. Alors, pour occuper l’espace et le temps, ils ont énormément parlé entre eux. Quand ils ont retrouvé la civilisation, six mois plus tard, le constat était sans appel : ils avaient tous adopté un nouvel accent.

Cette expérience permet de mieux comprendre comment les accents s’installent

Lors de leur séjour en Antarctique, les scientifiques avaient accepté de participer à une expérience, sans en connaître l’objectif. Régulièrement, ils devaient s’enregistrer pendant dix minutes. Il leur était demandé, individuellement, de prononcer en anglais – la langue parlée dans la station – des mots tels que « nourriture », « café » ou encore « courant d’air ». Des mots qu’ils étaient amenés à prononcer très régulièrement entre eux.

Des chercheurs allemands de l’université de Munich ont ensuite analysé ces enregistrements. Après des semaines d’isolement, cela ne faisait pas de doute, la prononciation de certains mots avait complètement changé chez les scientifiques. Un processus a priori semblable à ce qui a dû se passer dans les navires amenant les Anglais outre-Atlantique. « Nous voulions répliquer, le plus précisément possible, ce qui s’était passé quand le Mayflower [bateau ayant transporté en 1620 les Pilgrim Fathers sur la côte est des États-Unis, NDLR] est allé en Amérique du Nord et que les voyageurs ont été isolés pendant très longtemps », explique l’un de coauteurs de l’étude, Jonathan Harrington.

De nouveaux mots ont émergé en Antarctique

En six mois, les scientifiques n’ont évidemment pas complètement inventé une nouvelle langue. « Mais certaines voyelles ont changé », assure l’expert en phonétique. Étant donné la raison pour laquelle ils étaient tous réunis en Antarctique, les scientifiques ont également développé un nouveau vocabulaire. Certains de ces nouveaux mots sont directement liés à leur activité ou à l’environnement dans lequel ils évoluent ; d’autres, pas du tout. Mais les tendances lexicales circulent vite entre vingt-six personnes et l’argot s’installe.

Les linguistes pointent tout de même le fait que l’évolution des langues et des accents tels qu’on les connaît aujourd’hui ne se fait pas en si peu de temps. « Cela demande un changement de génération », soulignent-ils. « Les enfants sont de superbes imitateurs, le processus de mémorisation du langage de l’autre est accentué chez eux. Si les scientifiques en Antarctique avaient des enfants, comme les colons sur le Mayflower, cet accent se stabiliserait. » Pas sûr que cela fasse partie de leurs plans, cependant.

L’ADN des baleines bleues montre qu’elles se sont accouplées avec une autre espèce

Les rorquals bleus seraient plus hybrides que les scientifiques ne le pensaient. D’après leur étude, le couplage des baleines bleues avec une autre espèce de rorqual pourrait présenter une « menace génétique potentielle » pour les premières.(Source : Science et vie).

Lire la suite L’ADN des baleines bleues montre qu’elles se sont accouplées avec une autre espèce