Archives du mot-clé Tensions régionales

La Corée du Nord met en garde contre les ambitions nucléaires du Japon et évoque une « grande catastrophe »

La Corée du Nord a averti dimanche que toute ambition nucléaire du Japon « doit être empêchée à tout prix », estimant qu’un tel scénario conduirait à une « grande catastrophe pour l’humanité ». Cette prise de position intervient après des déclarations relayées en début de semaine par l’agence japonaise Kyodo, selon lesquelles le Japon « devrait posséder l’arme nucléaire », ravivant de fortes tensions en Asie de l’Est.

Selon Pyongyang, ces propos constituent un signal alarmant. Dans un communiqué diffusé par l’agence officielle nord-coréenne KCNA, le directeur de l’Institut d’études japonaises du ministère nord-coréen des Affaires étrangères a affirmé que Tokyo « révèle ouvertement son ambition de posséder des armes nucléaires, franchissant la ligne rouge ». Pour les autorités nord-coréennes, cette orientation représenterait une menace directe pour la stabilité régionale et mondiale.

Un cadre constitutionnel en contradiction

Le Japon est pourtant lié par une Constitution d’après-guerre qui limite strictement ses capacités militaires. Les principes adoptés en 1967 interdisent au pays de posséder des armes nucléaires et de développer des forces militaires offensives. C’est précisément cette contradiction qui alimente l’inquiétude exprimée par Pyongyang, d’autant plus que l’auteur des déclarations évoquées serait impliqué dans l’élaboration de la politique de sécurité japonaise, au sein d’un pays allié clé des États-Unis.

Dans son communiqué, le responsable nord-coréen a insisté sur les conséquences potentielles d’une nucléarisation du Japon, estimant qu’elle provoquerait une « horrible catastrophe nucléaire » pour l’Asie et exposerait l’humanité entière à un risque majeur.

Une ambition perçue comme ancienne

La Corée du Nord affirme que ces déclarations ne relèvent ni d’un lapsus ni d’une provocation isolée. « Il ne s’agit pas d’une affirmation téméraire, mais du reflet clair d’une ambition de longue date du Japon en faveur de la nucléarisation », a déclaré le responsable nord-coréen, dont l’identité n’a pas été révélée.

Cette mise en garde s’inscrit dans un contexte régional marqué par une forte militarisation et des rivalités stratégiques croissantes. Pyongyang, qui dispose selon les experts de dizaines d’ogives nucléaires malgré les sanctions internationales, justifie son arsenal par la nécessité d’une dissuasion face à ce qu’elle considère comme la menace militaire des États-Unis et de leurs alliés.

Les déclarations nord-coréennes soulignent ainsi les tensions persistantes autour des questions de prolifération nucléaire en Asie de l’Est, dans une région où tout changement d’équilibre stratégique est perçu comme porteur de risques majeurs.

Yémen : l’avancée du Conseil de transition du Sud rebat les cartes régionales

Le Yémen vient de connaître un basculement stratégique majeur. Soutenues par les Émirats arabes unis (EAU), les forces du Conseil de transition du Sud (CTS) ont mené ces derniers jours une offensive éclair, jusqu’à prendre le contrôle des institutions d’Aden, capitale de facto du pays. Selon la chercheuse yéménite Maysaa Shuja Al-Deen, du Centre pour les recherches stratégiques de Sanaa, ce changement de rapport de force pourrait profondément modifier l’équilibre régional.

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RDC – Rwanda : Félix Tshisekedi et Paul Kagamé prêts à signer un accord de paix historique

Un tournant majeur pourrait s’opérer dans la crise qui déchire l’est de la République démocratique du Congo. Le gouvernement congolais a annoncé que le président Félix Tshisekedi se rendra aux États-Unis le 4 décembre pour signer un accord de paix avec son homologue rwandais, Paul Kagamé. Une initiative qui pourrait enfin ouvrir la voie à une stabilisation durable dans la région des Grands Lacs.

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Lettonie : entre renforcement militaire et éducation à la défense, un effort accru face aux tensions régionales

Face aux tensions persistantes avec la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, la Lettonie aux côtés de ses voisins baltes et de la Pologne renforce significativement ses dispositifs de sécurité à la frontière orientale de l’Union européenne. Ces mesures vont de la construction d’infrastructures militaires à l’intégration de formations de défense dans le système éducatif.

Une frontière fortifiée contre toute éventualité

La Lettonie, tout comme la Lituanie, l’Estonie, la Pologne et la Finlande, partage une frontière directe avec la Russie. Depuis le début du conflit russo-ukrainien, ces États craignent une extension potentielle du conflit sur leur territoire. En réponse, ils ont lancé un projet commun de fortification baptisé « ligne de défense baltique ». La Lettonie, de son côté, prévoit d’investir 303 millions d’euros dans le renforcement de sa frontière d’ici 2028.

Parmi les mesures adoptées figurent la pose de barrières anti-chars, appelées « dents de dragon », et la préparation éventuelle de champs de mines. L’objectif est de rendre cette frontière « à l’épreuve des blindés ». Ces installations font de cette zone l’une des frontières les plus sécurisées de l’Union européenne.

Une mobilisation militaire renforcée

À Ādaži, sur la base militaire de l’OTAN en Lettonie, environ 3 000 soldats issus de 14 pays membres de l’Alliance s’entraînent régulièrement pour répondre à différents scénarios d’urgence. Le ministre letton de la Défense, Andris Sprūds, a confirmé que la présence des troupes alliées serait renforcée. Les dépenses militaires lettones représentent déjà plus de 3 % du PIB, avec un objectif affiché de 5 % dans les prochaines années, suivant les recommandations de l’OTAN.

L’enseignement militaire s’invite dans les écoles

En parallèle des efforts militaires traditionnels, la Lettonie a introduit un programme d’enseignement militaire obligatoire dans les établissements secondaires. Ce programme prévoit 112 heures de formation incluant des cours sur la stratégie, le camouflage, le maniement d’armes à air comprimé, l’alphabet militaire de l’OTAN ou encore l’histoire militaire nationale. Cette initiative vise à familiariser les jeunes citoyens avec les bases de la défense nationale.

À Riga, des élèves de l’école de tourisme témoignent d’un réel intérêt pour ces formations, qu’ils considèrent comme utiles dans un contexte sécuritaire tendu. D’autres pays comme la Pologne appliquent déjà des mesures similaires, et la Lituanie envisage de suivre cette voie.

Vers une autonomie accrue de l’Europe en matière de défense ?

Dans un entretien avec Euronews, le ministre letton de la Défense a souligné l’importance de maintenir une dissuasion crédible face à la Russie, qualifiée par Andris Sprūds d’« acteur agressif » sur la scène internationale. Il a également insisté sur la nécessité d’investir davantage dans les domaines stratégiques tels que la technologie militaire, la défense aérienne, l’intelligence artificielle et la production d’armement à l’échelle européenne.

Concernant l’éventualité d’une armée européenne commune, Sprūds a réaffirmé son attachement à l’OTAN, estimant que l’Alliance doit rester le socle de la sécurité du continent, tout en devenant plus réactive et technologiquement avancée.

Un climat sécuritaire sous tension

À l’heure où les services de renseignement des États baltes évoquent un risque possible d’escalade impliquant la Russie, la Lettonie mise sur une approche globale : renforcement des frontières, coopération avec l’OTAN, hausse des budgets militaires, et formation de la jeunesse. Pour les autorités, la priorité reste claire : protéger chaque centimètre du territoire national et européen.

Liban : formation du premier gouvernement depuis deux ans dans un contexte de crise et de tensions régionales

Après deux années d’impasse politique, le Liban a enfin formé un gouvernement à part entière. Ce samedi 8 février, le président Joseph Aoun a annoncé avoir accepté la démission du gouvernement intérimaire et signé un décret officialisant le nouveau cabinet dirigé par Nawaf Salam, un diplomate chevronné et ancien président de la Cour internationale de justice.

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Conflit Israël – Houtis : sirènes et explosions à Jérusalem, un projectile revendiqué par les Houthis du Yémen

Les Houthis du Yémen ont averti qu’ils intensifieraient leurs attaques si Israël ne respectait pas les conditions du cessez-le-feu conclu avec le Hamas dans la bande de Gaza. (Source : AFP)

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