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Affaire Hamraoui : la justice annule la plainte pour diffamation contre le journaliste Romain Molina

Le tribunal correctionnel de Paris a décidé, jeudi 3 juillet 2025, d’annuler la plainte déposée en février 2022 par Kheira Hamraoui contre le journaliste indépendant Romain Molina. La joueuse, alors au Paris Saint-Germain, accusait le journaliste de diffamation, harcèlement moral et publication visant à influencer des décisions de justice, après la diffusion d’une vidéo sur YouTube dans laquelle elle était qualifiée de « mythomane ».

Ce rebondissement judiciaire survient dans un contexte toujours sensible, alors que Hamraoui, aujourd’hui joueuse à Al-Shabab en Arabie saoudite, a également engagé des poursuites contre son ancien club pour harcèlement moral.

Une plainte annulée pour vice de procédure

Dans la vidéo mise en cause, Romain Molina mettait en doute le récit de Kheira Hamraoui concernant l’agression violente qu’elle a subie en novembre 2021, insistant sur l’idée qu’elle aurait « manipulé tout le monde depuis le début ». Cette attaque verbale publique avait conduit la joueuse à déposer plainte contre le journaliste, estimant qu’il portait atteinte à son honneur et participait à un climat de harcèlement.

Après deux ans de procédure, le tribunal correctionnel a finalement prononcé l’annulation de la plainte, donnant raison à la défense de Romain Molina. Son avocat, Me Mokhtar Abdennouri, avait déposé en mai dernier des conclusions de nullité, arguant que les faits visés n’étaient pas précisément datés et que l’étendue des poursuites était floue. Une analyse partagée par le ministère public, qui avait déjà requis un non-lieu dans cette affaire.

Malgré tout, le juge d’instruction avait renvoyé l’affaire devant le tribunal correctionnel, ce que le jugement rendu jeudi est venu annuler, mettant un terme aux poursuites engagées contre le journaliste.

Une affaire aux ramifications multiples

L’affaire Hamraoui continue de susciter un vif intérêt médiatique, notamment en raison des liens supposés entre son agression et des rivalités internes au PSG féminin. L’ancienne internationale française avait été rouée de coups à la sortie d’un dîner avec son équipe, une agression pour laquelle son ex-coéquipière Aminata Diallo a été placée un temps en détention provisoire, avant d’être remise en liberté. L’enquête se poursuit, sans condamnation à ce jour.

Dans ce climat tendu, la vidéo de Romain Molina – vue des centaines de milliers de fois – avait accentué la pression médiatique sur Hamraoui, déjà isolée au sein de son club et dans le vestiaire.

Une plainte distincte contre le PSG pour harcèlement moral

En mai 2025, Kheira Hamraoui a également porté plainte contre son ancien club, le Paris Saint-Germain, qu’elle accuse de harcèlement moral. Selon une source proche du dossier, la joueuse estime que le club l’a mise à l’écart délibérément à la suite de sa convalescence, afin de l’inciter à quitter le groupe professionnel.

Une enquête a été ouverte en juin et confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP). Cette procédure, toujours en cours, pourrait relancer le débat sur les conditions de gestion de l’affaire par le PSG, déjà critiqué pour son manque de soutien envers la joueuse durant sa période de fragilité.

Une image ternie et une carrière qui se poursuit à l’étranger

Depuis ces événements, Kheira Hamraoui a quitté la France pour relancer sa carrière en Arabie saoudite, sous les couleurs du club d’Al-Shabab, dans un championnat en plein développement. Mais son image reste durablement marquée par cette affaire, entre exposition médiatique, conflit juridique, et interrogations sur les responsabilités internes au sein du PSG et de l’environnement du football féminin.

La décision du tribunal de Paris d’annuler la plainte contre Romain Molina constitue un revers juridique majeur pour Kheira Hamraoui, qui voit l’une de ses principales actions en justice échouer sur un point de forme. Cependant, la joueuse ne baisse pas les bras et poursuit d’autres procédures, notamment contre son ancien employeur. Dans une affaire aussi complexe et médiatisée, mêlant violence physique, conflits internes et accusations publiques, les retombées judiciaires, sportives et médiatiques sont loin d’être terminées.

France : L’ex-conseillère du Quai d’Orsay, Sophie Pommier, condamnée pour « apologie du terrorisme » après ses propos sur le Hamas

L’ex-conseillère du Quai d’Orsay, Sophie Pommier a été condamnée, ce jeudi 3 avril 2025, par le tribunal correctionnel de Paris, à 500 euros d’amende pour des propos jugés constitutifs d’une « apologie du terrorisme ». Cette condamnation fait suite à une publication controversée sur Instagram, dans laquelle elle comparait l’organisation terroriste Hamas à la Résistance française, au lendemain des attaques meurtrières en Israël du 7 octobre 2023.

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France : Marine Le Pen reconnue coupable de détournement de fonds publics dans un procès politique – un verdict lourd de conséquences pour la présidentielle de 2027

Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu Marine Le Pen et huit eurodéputés coupables de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires européens du Rassemblement National (ex-Front national). Ce verdict pourrait empêcher la cheffe de file de la droite nationaliste française de se présenter à l’élection présidentielle de 2027, alors qu’elle était donnée favorite dans plusieurs sondages.

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France : Huit individus sont poursuivis en justice pour avoir harcelé en ligne le juriste Amine Elbahi, suite à la diffusion d’un reportage de « Zone Interdite » sur l’islamisme

Huit individus nés entre 1985 et 2001 sont cités à comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris. (Avec Cnews).

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France : Le parquet annonce faire appel de la relaxe de François Bayrou – Vengeance d’un Macron vexé?

Le parquet de Paris a annoncé, aujourd’hui, jeudi 8 février, qu’il faisait appel contre les relaxes, notamment à l’égard de François Bayrou, prononcées ce lundi 5 février par le tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire des assistants parlementaires européens du MoDem – donc un jour après que celui-ci ai refusé le poste de ministre des armées, ce qui ne peut empêcher de faire penser à une vengeance de la part du président Macron.

Lors du procès, le parquet avait requis 30 mois de prison avec sursis, 70 000 euros d’amende et 3 ans d’inéligibilité contre leader centriste. (Sources : « AFP » et « Reuters »).

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L’actrice Isabelle Adjani sera jugée par le tribunal correctionnel de Paris pour des faits de fraude fiscale et blanchiment, soupçonnée d’avoir camouflé plusieurs millions

L’actrice aux cinq César, Isabelle Adjani, connue pour ses rôles dans « L’été meurtrier » (1983), « La Reine Margot » (1994) ou plus récemment « Mascarade » (2022), sera jugée le 19 octobre par le tribunal correctionnel de Paris pour fraude fiscale et blanchiment.

« Isabelle Adjani conteste les faits reprochés et n’a commis aucune infraction », ont réagi auprès de l’AFP ses avocats Mes Julie Freal-Saison et Cédric Labrousse, dénonçant des poursuites « infondées et disproportionnées ».

Agée de 68 ans, l’actrice et chanteuse est accusée d’avoir fraudé l’administration fiscale en 2013, 2016 et 2017 par le biais de deux mécanismes. Elle a dissimulé « une donation de deux millions d’euros émanant de Mamadou Diagna NDiaye, sous couvert d’un prêt, lui ayant permis d’éluder 1,2 million d’euros de droits de mutation » et elle s’est fictivement domiciliée au Portugal, lui permettant ainsi d' »éluder 236.000 euros d’impôt sur le revenu », a détaillé mardi à l’AFP une source judiciaire.

Mamadou Diagna NDiaye est un influent homme d’affaires sénégalais, président du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) et membre du Comité international olympique (CIO). Il est également président du comité d’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ), prévus en 2026 au Sénégal.

« L’administration fiscale française tente par tous les moyens de requalifier ce prêt en donation en dépit des remboursements effectués depuis des années », ont dénoncé les avocats de Mme Adjani qui « s’étonne donc de cet acharnement ».

M. NDiaye est par ailleurs le parrain du fils de la comédienne, ont-ils précisé.

L’actrice sera également jugée pour blanchiment, des faits commis entre les Etats-Unis et le Portugal en 2014. Elle est soupçonnée d’avoir fait « transiter par un compte bancaire américain non déclaré à l’administration fiscale la somme de 119.000 euros provenant d’une société offshore au bénéficiaire effectif inconnu et destinée à un investissement au Portugal », a développé la source judiciaire.

Héroïne fragile et passionnée

L’enquête a été ouverte en 2016 à la suite des révélations des Panama papers sur un système d’évasion fiscale via des comptes dans des paradis fiscaux. Isabelle Adjani était citée comme détentrice d’une société aux Iles Vierges Britanniques.

L’hebdomadaire L’Express avait révélé l’existence de cette enquête menée par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) autour de cette société offshore Deckert Investments Limited fondée avec l’appui du cabinet Mossack Fonseca et immatriculée en juillet 2014.

Si les investigations n’ont pas permis d’identifier de flux financiers en lien avec cette société offshore, elles ont en revanche révélé des faits de fraude fiscale et de blanchiment, a précisé la source judiciaire.

A l’issue de l’enquête préliminaire et après avoir étudié les arguments de la défense, le parquet national financier a adressé à Isabelle Adjani une citation à comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris le 19 octobre.

Actrice-phare des années 80-90, Isabelle Adjani a marqué le cinéma en jouant des héroïnes fragiles et passionnées, d’Adèle H. à la reine Margot en passant par Eliane dans « L’été meurtrier ».

Après des débuts fracassants, l’actrice aux cinq César se fait plus rare au cinéma mais crée l’évènement à chacune de ses prestations au cinéma, au théâtre ou à la télévision, comme dans la série à succès « Capitaine Marleau ».

Récemment, c’est par un retour à la chanson qu’elle a fait parler d’elle: l’interprète de « Pull marine » écrit par Gainsbourg il y a 40 ans, prépare un deuxième album pour la fin de l’année.

Au cinéma, on l’a vue l’an dernier jouer une comédienne nostalgique de son succès passé dans « Mascarade » de Nicolas Bedos et une diva dans « Peter von Kant » de François Ozon.

Dans une autre procédure judiciaire, Isabelle Adjani a été mise en examen en octobre 2020 pour escroquerie après la plainte d’un ancien consultant qui l’accuse de lui avoir envoyé de fausses preuves de remboursement des 157.000 euros qu’elle lui devait. La patronne de l’agence de paparazzi Bestimage, « Mimi » Marchand, de son vrai nom Michèle Marchand, est également poursuivie dans cette affaire pour complicité d’escroquerie.