Archives du mot-clé Tunisie

Tunisie : les habitants de Gabès se mobilisent massivement pour la fermeture du complexe chimique du GCT

Des milliers d’habitants de Gabès, dans le sud de la Tunisie, sont descendus dans les rues mercredi pour réclamer la fermeture du complexe chimique du Groupe chimique tunisien (GCT), accusé d’être à l’origine de graves intoxications et d’une pollution chronique dans la région. Cette mobilisation sans précédent intervient après plusieurs vagues d’hospitalisations d’élèves et de riverains.

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En Tunisie, l’avocate Sonia Dahmani écope de deux ans de prison supplémentaires

L’avocate tunisienne Sonia Dahmani, déjà incarcérée pour deux peines totalisant 26 mois, a été condamnée lundi à deux années de prison supplémentaires. Cette nouvelle condamnation fait suite à des poursuites engagées à son encontre en raison de propos dénonçant le racisme envers les migrants en Tunisie, selon son avocat.(Source : AFP).

Un tribunal de Tunisie a condamné, lundi 30 juin, l’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani à deux ans de prison supplémentaires dans une affaire liée à des déclarations critiquant le racisme envers les migrants dans son pays, selon son défenseur.

« Le tribunal a condamné Sonia Dahmani à deux ans de prison », a déclaré à l’AFP l’avocat Sami Ben Ghazi, rappelant que sa consœur était jugée en vertu du décret 54 sur les « fausses nouvelles ».

Sonia Dahmani, 60 ans, opposante au président tunisien Kaïs Saïed, avait été arrêtée le 11 mai 2024 de façon brutale, et illégale selon ses confrères, au siège de l’Ordre des avocats par des policiers masqués. Elle a été condamnée lundi pour une intervention radiophonique où elle critiquait l’existence de cimetières et de bus réservés aux personnes noires dans certaines régions de Tunisie.

Poursuivie dans cinq affaires

Sonia Dahmani est poursuivie dans cinq affaires liées à des déclarations ou publications dans des médias, toutes en vertu du décret 54, critiqué par les défenseurs des droits comme donnant lieu à une interprétation trop large. Elle purge déjà deux peines de 26 mois de prison au total pour avoir enfreint ce décret, promulgué en septembre 2022 par Kaïs Saïed.

Elle a en particulier écopé de 18 mois d’emprisonnement pour avoir ironisé sur un plateau télévisé en mai 2024 à propos de l’intention prêtée aux migrants subsahariens de s’installer durablement en Tunisie malgré une grave crise économique. « De quel pays extraordinaire parle-t-on ? », avait-elle répondu à un autre chroniqueur.

En février 2023, Kaïs Saïed avait fustigé l’arrivée de « hordes de migrants subsahariens illégaux » et un « complot » pour « changer la composition démographique » de la Tunisie, un discours qui avait déclenché une violente campagne antimigrants dans le pays.

Depuis que le président s’est octroyé les pleins pouvoirs lors d’un coup de force en juillet 2021, des dizaines d’opposants, avocats, journalistes et militants de l’aide aux migrants sont emprisonnés, soit en vertu du décret 54, soit pour des motifs liés à la législation antiterroriste ou pour « complot contre l’État ».

Tunisie : l’avocat Ahmed Souab arrêté après avoir dénoncé une « injustice inédite » dans l’affaire du complot contre l’État

En Tunisie, l’arrestation de l’avocat et ancien juge Ahmed Souab a provoqué une onde de choc dans les milieux juridiques et politiques. Connu pour son franc-parler, il a été interpellé lundi 21 avril à l’aube, après avoir publiquement dénoncé des pressions du pouvoir sur la justice dans le cadre du procès dit du « complot contre la sûreté de l’État », une affaire hautement controversée visant plusieurs opposants au président Kaïs Saïed.

L’avocat a été arrêté à son domicile par une dizaine d’agents de sécurité, selon son fils, et conduit au pôle judiciaire antiterroriste. Il a ensuite été placé en garde à vue, soupçonné de « menace de crimes terroristes » après ses propos virulents contre le verdict rendu samedi dernier. Lors de l’audience, Ahmed Souab avait déclaré : « L’injustice et l’humiliation que j’ai vues dans ce dossier sont sans précédent. L’épée de la justice n’est pas sous la gorge des accusés, mais sous celle du juge. »

Des propos qui, selon le pouvoir, franchissent la ligne rouge. Pour Samir Dilou, avocat et collègue de Souab, cette arrestation constitue une dérive grave : « Il va rester cinq jours en détention provisoire et ne pourra pas contacter ses avocats durant les deux premiers jours. »

Cette interpellation intervient alors que les condamnations prononcées samedi à l’encontre de plus de quarante figures politiques, avocats, journalistes et anciens ministres ont suscité une vive indignation. Les peines vont de 4 à 66 ans de prison, pour des accusations de « complot contre la sûreté de l’État » et « d’appartenance à un groupe terroriste ». Les avocats de la défense, dont Ahmed Souab, dénoncent un procès politique « fabriqué de toutes pièces ».

Lundi soir, une manifestation a rassemblé des protestataires sur l’avenue Habib Bourguiba à Tunis pour dénoncer l’arrestation de l’ancien juge. Brandissant des pancartes, les manifestants ont appelé à la fin de l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques et à la libération immédiate des détenus.

Cette affaire s’inscrit dans un climat politique de plus en plus tendu en Tunisie, où le président Kaïs Saïed est accusé par ses opposants de dérive autoritaire depuis qu’il a suspendu le Parlement en 2021 et concentré tous les pouvoirs exécutifs entre ses mains. L’arrestation d’Ahmed Souab risque d’exacerber davantage les tensions, alors que la société civile tunisienne s’inquiète d’un recul progressif des libertés fondamentales.

Tunisie : Libération de onze Russes soupçonnés d’activités terroristes

Les autorités tunisiennes ont libéré onze ressortissants russes arrêtés en novembre 2024 pour des soupçons d’activités terroristes. Selon l’agence de presse russe Tass, qui cite l’ambassade de Russie en Tunisie, les charges ont été abandonnées faute de preuves, et les personnes concernées regagneront la Russie dans les prochaines heures.

Des soupçons persistants, mais aucune preuve

L’affaire remonte à novembre dernier, lorsque les onze Russes ont été interpellés dans la région de Haïdra, une zone montagneuse proche de la frontière algérienne. Officiellement, ils affirmaient être venus étudier les traditions locales. Mais selon les autorités tunisiennes, leur comportement et le matériel en leur possession avaient éveillé des soupçons. L’ambassade de Russie en Tunisie avait alors indiqué que les équipements retrouvés sur eux « ne correspondaient pas aux buts touristiques déclarés », sans donner davantage de détails.

Décision judiciaire : non-lieu pour les accusés

Ce jeudi 10 avril, le juge d’instruction tunisien a finalement décidé d’abandonner toutes les charges, faute de preuves concrètes les reliant à une quelconque activité terroriste. Selon le média tunisien UniversNews, les services de sécurité n’ont pu établir aucun lien entre les ressortissants russes et un groupe ou une cellule terroriste active sur le territoire.

Un retour discret mais rapide vers la Russie

Selon l’ambassade russe, les onze ressortissants seront rapatriés ce vendredi, répartis sur deux vols commerciaux. « Des billets ont été achetés pour eux, ils partiront dans la journée », a déclaré la représentation diplomatique à Tunis. Cette dernière a également remercié les autorités tunisiennes pour leur coopération, tout en réaffirmant que les individus arrêtés n’étaient impliqués dans aucune activité illégale.

Contexte : entre coopération sécuritaire et tensions régionales

Cette affaire survient dans un contexte régional tendu, où la Tunisie renforce la surveillance de ses zones frontalières, particulièrement avec l’Algérie, pour contrer la menace des groupes armés. Bien que la Tunisie soit une destination touristique prisée des Russes, la localité de Haïdra n’est pas incluse dans les circuits classiques, ce qui a renforcé les soupçons.

Pour l’instant, ni les autorités tunisiennes ni russes n’ont fourni plus d’éléments sur l’objet réel de la visite des détenus dans cette région reculée.

Tunisie : démantèlement d’un gigantesque camp de migrants subsahariens dans le centre-est du pays

Le gouvernement tunisien a lancé, jeudi 3 avril, une vaste opération de démantèlement visant l’un des plus importants camps de fortune de migrants en Tunisie. Ce site, situé au cœur des campagnes d’El Amra et de Jebeniana, dans la région de Sfax, abritait jusqu’à 20 000 personnes, en majorité des jeunes hommes originaires d’Afrique subsaharienne.

Une opération de grande envergure

Selon les autorités, environ 4 000 personnes ont été contraintes de quitter le camp dans les premiers jours de l’opération. Ce démantèlement a été conduit par la Garde nationale tunisienne, appuyée par les forces de sécurité.

Houcem Eddine Jebali, porte-parole de la Garde nationale, a justifié l’intervention : « L’opération a été menée parce que de nombreux dossiers étaient devant la justice en raison de l’occupation de propriétés publiques. Il était de notre devoir de faire cesser toutes les formes de désordre. L’État tunisien a agi pour éviter que ces camps ne soient réinstallés. »

Un camp devenu problématique

Installé depuis plusieurs mois au milieu des oliveraies, ce camp de fortune s’était transformé en véritable point de fixation migratoire, avec des conditions de vie précaires et une cohabitation difficile avec les habitants et les agriculteurs locaux. Ces derniers expriment aujourd’hui leurs craintes : si les migrants sont dispersés sans solution durable, ils pourraient reconstruire des campements informels ailleurs dans la région.

Un enjeu migratoire crucial

Ce démantèlement intervient dans un contexte de fortes tensions migratoires. La Tunisie est devenue l’un des principaux points de passage vers l’Europe pour les migrants subsahariens. Sous pression de l’Union européenne, notamment de l’Italie, Tunis a durci sa politique migratoire ces derniers mois, tout en réclamant plus de soutien financier et logistique de la part des pays européens.

Et maintenant ?

D’autres opérations similaires sont prévues dans les semaines à venir, selon les autorités tunisiennes. Mais l’avenir de ces milliers de migrants reste incertain, alors que les ONG s’inquiètent de l’absence de prise en charge humanitaire, et que les départs clandestins vers l’Europe, notamment par voie maritime, continuent à augmenter.

Tunisie : Des cadres d’Ennahdha devant la justice pour l’envoi de jeunes en Syrie et en Irak

La justice tunisienne poursuit son examen d’un dossier sensible : l’envoi de jeunes Tunisiens vers les zones de conflit en Syrie et en Irak entre 2011 et 2014. La seconde audience de ce procès très attendu s’est tenue mardi 25 mars, avec en ligne de mire plusieurs figures politiques, notamment Ali Larrayedh, ancien Premier ministre et ministre de l’Intérieur, aujourd’hui secrétaire général du parti islamiste Ennahdha.

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Tunisie : le Premier ministre Kamel Madouri limogé et remplacé par Sarra Zaafrani

Le président tunisien, Kaïs Saïed, a décidé de limoger, dans la nuit de jeudi 20 à vendredi 21 mars, le premier ministre, Kamel Madouri, un technocrate qui avait été nommé en août 2024 lors d’un vaste remaniement, selon un communiqué de la présidence. M. Madouri a été immédiatement remplacé par Sarra Zaafrani Zenzri, ministre de l’équipement, tandis que le reste du gouvernement a été maintenu.

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Maghreb : l’Algérie soutient la Tunisie avec une importante cargaison de GNL

Le 18 janvier 2025, l’Algérie a livré à la Tunisie une cargaison significative de gaz naturel liquéfié (GNL) pour répondre à une demande énergétique en forte hausse, exacerbée par les rigueurs hivernales.

Transportée par le navire Gaz Honour jusqu’au port de Bizerte, cette cargaison de 5200 tonnes témoigne de la coopération stratégique entre les deux pays voisins.

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Tunisie : Kaïs Saïed sort largement vainqueur de la parodie d’élection présidentielle

Selon un sondage réalisé à la sortie des urnes, le président sortant Kaïs Saïed a remporté la parodie d’’élection présidentielle organisée ce dimanche 6 octobre en Tunisie. Un résultat prévisible étant donné que l’opposition et la société civile considéraient le scrutin comme biaisé, son principal rival étant en détention et condamné à 26 mois de prison en moins de deux semaines, en deux procès. (Source : Reuters).

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Tunisie : nouvelle peine de six mois de prison pour Ayachi Zammel, candidat à l’élection présidentielle

Ayachi Zammel, candidat à la présidence en Tunisie, a été condamné, ce mercredi 25 septembre, à six mois de prison pour falsification de documents, selon son avocat. Cette sentence s’ajoute aux vingt mois d’emprisonnement prononcés contre lui une semaine plus tôt.

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