Le Premier ministre italien Mario Draghi a présenté sa démission au lendemain de l’effondrement de sa coalition d’unité nationale au parlement.
Une dernière tentative de ressouder ses troupes a échoué ce mercredi 20 juillet pour Mario Draghi. Il avait alors vanté la nécessité d' »un nouveau pacte de confiance, sincère et concret ». Mais l’ancien patron de la BCE, a été lâché non seulement par le Mouvement 5 Etoiles, mais aussi par deux de ses alliés de droite : « la Ligue » et « Forza Italia ».
Comme attendu, Mario Draghi a remis sa démission et celle de son gouvernement au président ce jeudi matin. « Le Président de la République en a pris acte. Le gouvernement reste en place pour la gestion des affaires courantes », a annoncé la présidence dans un communiqué.
Bien qu’aillant obtenu un vote de confiance au Sénat mercredi, le Premier ministre a essuyé plusieurs désertions. Les partis de « Forza Italia », le parti de droite de Silvio Berlusconi, « la Ligue », la formation d’extrême droite de Matteo Salvini, et la formation populiste d’extrême gauche « Mouvement 5 Etoiles » (M5S) ont en effet refusé de participer au scrutin. Un désaveu pour Mario Draghi, qui s’était dit prêt à rester à son poste à condition que les partis de sa coalition rentrent dans le rang autour d’un « pacte » de gouvernement, déjà mis en péril la semaine dernière par une première défection du M5S.
Mario Draghi avait accepté l’offre du président de la République de devenir chef du gouvernement, en février 2021, afin de sortir l’Italie de la crise sanitaire, politique et économique et de négocier avec Bruxelles un plan de relance européen dont le pays a reçu la part du lion.
