La romancière française, Anne-Marie Garat, lauréate du prix Femina, est morte.

Anne-Marie Garat avait remporté le prix Femina en 1992 avec « Aden » et le prix Marguerite Audoux en 2000 pour les « Mal famées ».Elle est décédée ce mardi 26 juillet.

La romancière Anne-Marie Garat, autrice d’une trentaine de romans et de récits dont « Aden » et « Les mal famées », est décédée à l’âge de 75 ans, ce lundi 26 juillet (dont notre rédaction était au courant le soir même mais s’abstenant de le faire savoir par manque de détails), a annoncé, ce mercredi, le prix Femina, dont elle était lauréate et membre du jury : « Sa force morale, son courage face à la maladie nous avaient impressionnées », a indiqué dans un communiqué le prix au jury exclusivement féminin. « Grande lectrice, romancière lauréate du Femina en 1992 pour Aden, elle était passionnément investie dans notre jury, mettant sa curiosité, sa vive intelligence, sa générosité et sa force de conviction au service des auteurs qu’elle admirait », a ajouté le texte.

Née en 1946 à Bordeaux, elle était la fille de forestiers du Béarn, vignerons du Médoc et d’une paysanne valaisanne et avait grandi dans un quartier ouvrier des Chartrons. Une ville avec laquelle elle entretenait des relations compliquées du fait de son passé négrier. «Rien ne dissipe le trouble de mon rapport à ce lieu, ma colère, mon aversion à son histoire, et à la mienne, qui lui est accidentellement liée par le fait que j’y [suis née]», a-t-elle écrit dans « Humeur noire », son dernier livre paru (Actes Sud).

Anne-Marie a enseigné le cinéma et la photographie et a écrit t des romans (publiés pour la plupart chez Actes sud) hantés par la mémoire et le passé, et dans lesquels les personnages féminins tiennent une place importante. Dans « Aden », un analyste programmeur entre par effraction dans la mémoire d’un cerveau informatique et va parallèlement effectuer un voyage dans une autre mémoire, la sienne, qui passe par la banlieue de son enfance. Elle reçoit également le prix Renaudot des lycéens en 1992 pour ce roman.

Dans « Les mal famées », qui a obtenu le prix Marguerite Audoux en 2000, deux femmes en 1942 commettent un crime pour sauver la vie à une petite fille. Dans son dernier récit, « Humeur noire », sorti en 2021, elle affronte son histoire et le passé de Bordeaux, marqué par le « commerce négrier ».

Didier Maréchal

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