Selon l’Ukraine, l’Iran a présenté à la Russie une « initiative de paix » pour mettre fin à la guerre, proposée par un dirigeant européen.
L’Iran a déclaré avoir reçu une proposition d’un dirigeant européen, mais a refusé de nommer la personne responsable.
Aux côtés du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse à Moscou, le mercredi 31 août 2022, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, a confirmé avoir transmis la proposition européenne qui, selon lui, avait été remise au président iranien Ebrahim Raisi. « Il existe des idées pour aider à établir la paix et à arrêter les combats en Ukraine et j’ai partagé ces idées avec M. Lavrov », a déclaré Hossein Amirabdollahian.
Il n’a pas nommé le leader européen derrière l’initiative ni révélé d’autres détails, mais a déclaré que la proposition incluait des points sur la centrale nucléaire de Zaporijia et les prisonniers de guerre.
Les récents bombardements autour de la centrale dans le Sud-Est de l’Ukraine ont fait craindre une éventuelle catastrophe nucléaire et ont incité l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) à déployer des experts pour visiter le site. La Russie et l’Ukraine s’accusent mutuellement de mettre en danger la sécurité des citoyens.
Le site d’information iranien, ISNA, a rapporté, le 31 août 2022, que le président français Emmanuel Macron était le dirigeant qui avait relayé le message à Téhéran, mais aucun responsable n’a commenté sur cette révélation.
Mohammad Jamshidi, assistant politique du président iranien, a tweeté le 30 août 2022 qu’Amirabdollahian avait « une initiative de paix » et un message important d’un haut dirigeant d’Europe occidentale.
Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, l’Iran a relayé à plusieurs reprises des messages entre Moscou et Kiev, mais il s’agit du premier cas très médiatisé où Téhéran transmet un message depuis l’Europe. La République islamique d’Iran a insisté à plusieurs reprises sur le fait que les combats devaient se terminer par le dialogue et a refusé de condamner Moscou. Téhéran affirme que l’expansion de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est la racine du problème.
