Ce samedi, Indira Ampiot, Miss Guadeloupe, a été couronnée Miss France 2023, à l’issue d’un concours qui a, cette année, élargi ses critères de sélection pour moderniser une image souvent décriée. La jeune femme de 18 ans, étudiante en communication, a été choisie à 50/50 par les téléspectateurs de TF1 et par un jury présidé par l’acteur Francis Huster.
La 93e édition du concours Miss France s’est tenu ce samedi 17 décembre à Châteauroux.
Indira Ampiot, Miss Guadeloupe, a été couronnée Miss France 2023 dans la nuit de samedi à dimanche. La jeune femme de 18 ans et mesurant 1,77 m, étudiante en communication, a été choisie à 50/50 par les téléspectateurs de TF1, qui diffusait le concourt en direct, et par un jury de sept personnalités présidé par l’acteur Francis Huster. « Je vis vraiment un rêve éveillé », a déclaré la nouvelle Miss France, émue, visage radieux, en recevant la couronne, des mains de la lauréate 2022, Diane Leyre , devant plus de 3.000 spectateurs réunis dans une salle de spectacle près de Châteauroux, et des millions de téléspectateurs.
Sa première dauphine est Miss Nord Pas-de-Calais, Miss Franche-Comté complétant le podium. Indira Ampiot avait expliqué, lors de sa présentation pendant le concours, qu’elle souhaitait notamment consacrer son mandat à soutenir les femmes atteintes d’un cancer. Lors d’un point presse après son sacre, la jeune femme originaire de Basse Terre a dédié sa victoire à sa famille et en particulier à sa grand-mère, récemment décédée. « Elle aurait été très fière » de ce titre, le quatrième pour la Guadeloupe, a-t-elle expliqué.
« Ce trophée est une revanche pour moi. J’ai voulu prouver qu’à 18 ans, on pouvait accomplir de grandes choses. L’âge ne définit pas la maturité », a ajouté la nouvelle « plus belle femme de France », invitée du journal de 13h de TF1 dimanche. Amatrice de football, elle rêve désormais d’une victoire de l’équipe de France, ce dimanche, contre l’Argentine en finale du Mondial au Qatar. Elle prédit une victoire 2-1, buts de Giroud et Mbappé.
Dans le public de la salle Mach 36 de Deols, près de Chateauroux, la mère de la nouvelle Miss France ne pouvait retenir ses larmes. « C’est un moment merveilleux que nous vivons », a témoigné Béatrice Ampiot auprès de l’AFP. « Merci aux français de Métropole qui ont voté pour elle, merci à ceux d’outre-mer qui l’ont soutenue sans relâche ! » « Je n’ai pas les mots assez forts pour dire ma fierté (…) elle a beaucoup travaillé pour en arriver là, elle mérite ce trophée », a ajouté son père, Didier. Avant de lancer à son épouse : « On a fait une miss, chérie ! ».
Cette année, le très populaire concours de beauté avait décidé d’assouplir ses critères de sélection. Jusqu’alors, seules les femmes entre 18 et 24 ans, n’ayant pas d’enfant et mesurant au minimum 1,70 m pouvaient prétendre au titre envié de Miss France. Si la taille minimum demeure, le concours est désormais ouvert à toutes les femmes de plus de 18 ans, sans limite d’âge, y compris mariées, avec ou sans enfants. Une règle qui s’applique même pour les « femmes transgenres » (ce qui, techniquement, et selon la réalité, n’existe pas), «à partir du moment où la candidate a un état civil féminin», selon Alexia Laroche-Joubert, nouvelle présidente de la société Miss France, qui, de ce fait, participe à l’invisibilisation des vraies femmes – ce qui est la plus grande violence qui puisse leur être faite.
Autre innovation, les tatouages visibles étaient désormais autorisés. Mais l’assouplissement des critères ne semble pas avoir encore révolutionné les mœurs du concours. Si deux des 30 candidates en lice samedi étaient tatouées (Miss Languedoc et Miss Nord-Pas-de-Calais), aucune n’est mère de famille et les trois doyennes n’ont que 26 ans (Miss Lorraine, Miss Nouvelle-Calédonie et Miss Picardie). Et, heureusement, un seul homme se prétendant femme s’était présenté en sélection, pour Miss Paris, et n’a pas été élu.
Maxime Kouadio