Pour la première fois pour Israël depuis le début du conflit en Ukraine, une licence d’exportation pour des systèmes de défense anti-drone a été approuvée par le gouvernement.
Le gouvernement ukrainien a augmenté la pression sur Israël depuis des mois pour obtenir une aide militaire.
Le média israélien Walla a annoncé cette semaine l’approbation par Israël de licences d’exportation pour une éventuelle vente de systèmes de brouillage anti-drones à L’Ukraine. Si elle venait à se réaliser, cette transaction serait une première depuis le début du conflit ukrainien pour l’État hébreux qui n’a pas encore livré de matériel militaire malgré une aide humanitaire s’élevant à 22,5 millions de dollars. Les licences d’exportations ont été validées par le ministre de la Défense Yoav Gallant et le ministre des Affaires étrangères Eli Cohen à la mi-février selon le média. Eli Cohen aurait ensuite pris soin d’en informer le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors de sa visite à Kiev le 16 février 2023.
« Elbit Systems » et « Rafael » ont été approuvés en vertu de la licence d’exportation, selon des responsables israéliens et ukrainiens. Ces deux entreprises israéliennes développent actuellement des systèmes anti-drones. Selon l’article de Walla, les systèmes fournis à l’Ukraine auront une portée d’environ 40 kilomètres et utiliseront la guerre électronique pour brouiller et abattre les drones. Cependant, on ne sait pas encore quels systèmes seront choisis ainsi que leur nombre.
Les responsables israéliens ont déclaré aux médias que ces permis d’exportation ne constituent pas un changement dans la politique israélienne. Le caractère défensif des systèmes anti-drones et leur aspect non létal excluent toute implication des équipements israéliens dans la mort de soldats russes, une ligne rouge qu’Israël ne semble pas vouloir franchir pour l’instant.
Ces systèmes permettraient d’obtenir une défense face aux drones iraniens dont un nouveau lot pourrait être livré prochainement à la Russie suite à l’accord pour la vente de chasseurs Su-35 russes à Téhéran. Des sources évoquent même la possibilité de missiles balistiques iraniens en échange de ces avions.
Didier Maréchal