Pakistan : l’ex-Premier ministre, Imran Khan, ressort libre de sa convocation judiciaire

Accusé de corruption, Imran Khan, attendu samedi au tribunal d’Islamabad, est ressorti libre de sa convocation judiciaire, ont annoncé ses avocats. (Avec AFP).

L’ancien Premier ministre Imran Khan assure être au centre d’un complot politique visant à l’empêcher de se présenter aux élections prévues en octobre.

Imran Khan est ressorti libre de sa convocation, samedi 18 mars, devant le tribunal d’Islamabad qui a levé le mandat d’arrêt émis à son encontre, ont annoncé ses avocats.

Empêtré dans une série d’affaires judiciaires – un risque fréquent pour les figures de l’opposition -, l’ancien chef de gouvernement, âgé de 70 ans, était convoqué au tribunal de la capitale pakistanaise pour répondre à des accusations de corruption. Il s’attendait à être arrêté, après des jours de querelles juridiques et heurts entre ses partisans et la police. « Je me rends en ce moment même au tribunal d’Islamabad. Je veux dire à tout le monde qu’ils ont élaboré un plan pour m’arrêter », avait déclaré Imran Khan dans un message vidéo envoyé depuis l’autoroute.

Finalement, « le tribunal a annulé le mandat d’arrêt après avoir noté la présence d’Imran Khan. L’audience a été ajournée au 30 mars », a déclaré à l’AFP l’un des avocats de l’ex-Premier ministre, Gohar Khan.

Évincé du pouvoir en avril 2022 à la suite d’une motion de défiance, Imran Khan affirme être au centre d’un complot visant à l’empêcher de se présenter aux élections prévues en octobre.

Islamabad en état d’alerte

Imran Khan était convoqué dans le cadre d’une procédure engagée par la commission électorale du Pakistan qui l’accuse de ne pas avoir déclaré les cadeaux reçus pendant son mandat de Premier ministre, ni les bénéfices réalisés en les vendant. Des accusations qu’il nie.

Samedi, quelque 4 000 agents de sécurité, dont des commandos d’élite de la police et des escadrons antiterroristes, avaient été déployés autour d’Islamabad et les hôpitaux avaient été placés en état d’alerte. La police a également perquisitionné la maison de Imran Khan, située dans un quartier cossu de Lahore (Est), après avoir bloqué les routes avoisinantes et suspendu les services de téléphonie mobile dans la région. « L’attaque de ma maison n’avait pas pour but de me présenter devant le tribunal d’Islamabad. Le but était de me mettre en prison », a poursuivi Imran Khan.

En début de semaine passée , des heurts avaient éclaté entre ses partisans rassemblés devant son domicile et la police envoyée pour l’arrêter. Un tribunal avait finalement ordonné aux forces de l’ordre de se retirer et Imran Khan avait promis de se rendre au tribunal samedi, après avoir plusieurs fois refusé pour des questions de sécurité.

Joseph Kouamé

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