Quelques jours après l’attentat qui a fait au moins 137 morts près de Moscou, le président russe a affirmé que la tuerie avait été perpétrée par des « islamistes radicaux ».
Pour la première fois, le président russe, Vladimir Putin, a attribué l’attentat de Moscou à des « islamistes radicaux », ce lundi 25 mars, tout en exprimant sa préoccupation principale de découvrir les instigateurs et les bénéficiaires, et en établissant un lien entre la tragédie et les « attaques du régime de Kiev contre la Russie ». D’après lui, les assaillants de la salle de concert près de la capitale russe se sont enfuis vers l’Ukraine, bien que les services russes ne sachent pas encore « pourquoi ».
« Il est important de répondre à la question de savoir pourquoi les terroristes, après leur crime, ont essayé de partir en Ukraine? Qui les attendait là-bas? », a déclaré le président russe lors d’une réunion gouvernementale, alors que Kiev a démenti toute implication dans l’attaque.
Au moins 139 morts
Il a ensuite répété que les assaillants, après l’attaque qui a fait au moins 139 morts, selon un nouveau bilan, avaient tenté de fuir vers le territoire ukrainien avant d’être arrêtés.
« Il est important de répondre à la question de savoir pourquoi les terroristes, après leur crime, ont essayé de partir en Ukraine? Qui les attendait là-bas? Ceux qui soutiennent le régime de Kiev ne veulent pas être des complices de la terreur et des soutiens du terrorisme, mais beaucoup de questions se posent », a dit le président russe.
Ce week-end, Vladimir Putin et ses puissants services de sécurité, le FSB, n’avaient pas mentionné d’implication jihadiste, évoquant de concert une piste ukrainienne qui a été vivement démentie par Kiev et les Occidentaux.
Lundi soir, Vladimir Putin a néanmoins, à nouveau, sous-entendu que l’attaque pourrait avoir un lien avec Kiev et ses soutiens. « Immédiatement, on se demande à qui cela profite? Cette atrocité peut être un nouvel épisode de la série de tentatives de ceux qui, depuis 2014, combattent notre pays à travers le régime néonazi de Kiev », a-t-il affirmé. « Et les nazis, c’est bien connu, n’ont jamais dédaigné utiliser les méthodes les plus sales et les plus inhumaines pour atteindre leurs objectifs », a-t-il ajouté.
Joseph Kouamé