Pays-Bas : la militante « écolo » Greta Thunberg interpellée deux fois lors d’une manifestation

La militante « écologiste » suédoise, Greta Thunberg, a été libérée après avoir été arrêtée pour la deuxième fois par la police néerlandaise lors d’une manifestation organisée samedi 6 avril aux Pays-Bas par le groupe écologiste « Extinction Rebellion ». Les manifestants tentaient de bloquer l’autoroute A12 menant à La Haye pour demander la fin de toutes les subventions aux énergies fossiles.

La militante suédoise « pour le climat » Greta Thunberg a connu deux interpellations, samedi 6 avril, à La Haye, alors qu’elle participait à une manifestation organisée par le groupe écologiste « Extinction Rebellion » contre les subventions aux énergies fossiles. Elle a été relâchée après sa seconde interpellation, a indiqué Rozermarijn van’t Einde, porte-parole d’ « Extinction Rebellion » (XR). Au total, plus de 400 d’entre eux ont été interpellés.

Greta Thunberg s’était jointe à plusieurs centaines de manifestants, partis du centre-ville de La Haye vers un champ près de l’autoroute A12, reliant La Haye à Utrecht. L’A12, l’une des principales artères de la ville, a déjà été le théâtre de plusieurs actions organisées par le groupe « Extinction Rebellion » (XR). Les militants en ont à plusieurs reprises bloqué le trafic avant d’être délogés par des canons à eau. Ce samedi 6 avril, cependant, des dizaines d’agents de police ont empêché les manifestants d’accéder à l’autoroute, avertissant que « la violence pourrait être utilisée » si les activistes tentaient d’atteindre l’A12.

Portant des drapeaux marqués du sigle « XR » et des pancartes disant « Cessez les subventions aux carburants maintenant ! » ou « La planète se meurt ! », les manifestants ont alors été bloqués dans un face-à-face tendu avec la police qui avait mis en place un barrage. Certains manifestants, dont Greta Thunberg, ont trouvé un autre itinéraire et sont parvenus à bloquer une route principale près de l’autoroute.

« Nous vivons dans un état d’urgence planétaire »

La militante suédoise avait rejoint le groupe au début de la manifestation et scandait des chants lorsque les manifestants ont été empêchés d’avancer par la police. « C’est important de manifester aujourd’hui car nous vivons dans un état d’urgence planétaire », a-t-elle déclaré à l’AFP avant son interpellation, alors que les policiers bloquaient les manifestants. « Nous devons tout faire pour éviter la crise et sauver des vies humaines », a-t-elle dit. Interrogée pour savoir si elle s’inquiétait de l’action de la police et d’une possible interpellation, elle avait répondu : « pourquoi le devrais-je ? »

La militante de 21 ans a été interpellée et conduite par la police dans un bus avec d’autres manifestants. Jointe par téléphone, elle a déclaré à l’agence de presse néerlandaise « ANP » que son interpellation avait eu lieu « dans le calme ». Un porte-parole du parquet a confirmé que des manifestants avaient été brièvement interpellés avant d’être relâchés dans un autre endroit. Peu après, Greta Thunberg et d’autres militants sont revenus sur les lieux de la manifestation et ont de nouveau été interpellés, cette fois pour avoir bloqué le trafic sur une intersection.

Aucune charge n’a, pour le moment, été retenue contre les manifestants, a indiqué à l’AFP Vincent Veenman, porte-parole du procureur. « Cela pourrait cependant changer si des gens étaient arrêtés encore et encore pour les mêmes délits », a-t-il dit.

Les subventions aux énergies fossiles en question

Greta Thunberg, qui a acquis une notoriété mondiale avec ses « grèves de l’école pour le climat » entamées à l’âge de 15 ans en Suède, prend régulièrement part à ce type de manifestations. Elle avait ainsi rejoint, en février dernier, les opposants à l’A69 dans le Tarn (France) pour soutenir la mobilisation contre ce projet controversé, qui prévoit la construction d’une autoroute reliant Castres à Toulouse (Sud-Ouest de la France).

La manifestation aux Pays-Bas faisait partie d’actions d’ « Extinction Rebellion » visant à faire pression sur le gouvernement avant un débat prévu sur les subventions aux énergies fossiles en juin prochain, a indiqué l’organisation.

Bien que bénéficiant d’un soutien majoritaire au Parlement et d’une large approbation dans l’opinion publique, les plans de réduction des subventions aux énergies fossiles « ne seront pas mis en place avant 2030 voir 2035 », regrette « Extinction Rebellion ».

Joseph Kouamé

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