L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont annoncé leur décision coordonnée de reconnaître un Etat palestinien dans l’espoir d’entraîner d’autres pays à faire de même. (Source : AFP).

La décision de reconnaître l’État de Palestine annoncée aujourd’hui, mercredi 22 mai, par l’Espagne et l’Irlande, aux côtés de la Norvège, renforce les divisions sur ce sujet au sein de l’Union Européenne, qui a toutes les peines du monde à trouver une position commune depuis le début de la guerre à Gaza. L’Espagne est à la manœuvre depuis des mois pour rallier d’autres capitales européennes.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé le rappel « pour consultations » de ses ambassadeurs en Irlande, Norvège et Espagne après la décision de ces pays de reconnaître l’Etat de Palestine. « Aujourd’hui, j’envoie un message clair à l’Irlande et à la Norvège : Israël ne restera pas silencieux sur cette question », a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, cité dans un communiqué de ses services. Plus tard, dans un communiqué séparé, il a indiqué avoir par ailleurs convoqué les ambassadeurs d’Irlande, d’Espagne et de Norvège en Israël pour une « conversation de réprobation » de la décision de leur pays.

Israël a fustigé l’annonce de trois pays européens de reconnaître l’Etat de Palestine, au moment où les frappes israéliennes et les combats ne connaissent pas de répit dans la bande de Gaza dans la guerre avec le mouvement terroriste islamiste Hamas. L’Irlande et la Norvège, qui avec l’Espagne ont reconnu l’Etat de Palestine, veulent envoyer « un message aux Palestiniens et au monde entier: le terrorisme paie », a également réagi le chef de la diplomatie israélienne, Israël Katz.

Espagne, Irlande et Norvège reconnaissent conjointement un État palestinien

L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont annoncé leur décision de reconnaître conjointement un État palestinien dans l’espoir d’entraîner d’autres pays à faire de même, alors que la solution à deux Etats est, selon Madrid, « en danger ». « C’est le moment de passer des paroles aux actes, de dire à des millions de Palestiniens innocents qui souffrent que nous sommes avec eux et qu’il y a de l’espoir », a déclaré le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez depuis la tribune de la Chambre des députés.

Mais il serait intéressant que le premier ministre socialiste espagnol et ses deux homologues « progressistes » irlandais et norvégien fassent savoir avec quelles autorités palestiniennes ils comptent engager cette reconnaissance d’un Etat palestinien. Avec le Fatha ou avec le Hamas (qui s’entretuent eux-mêmes pour diriger la population palestinienne)? Et quid des frontières de cet Etat palestinien que ces trois états européens gouvernés par des incapables politicards boursouflés de cet ethnocentrisme qu’est « l’Humanisme de gauche » à ce point « wokiste » qu’il ne sait qu’essentialiser les musulmans dans une identité victimaire de « pauvre colonisé par les méchants blancs » (sachant que c’est le socialisme européen qui lança la colonisation occidentale sous prétexte de « rendre civilisés leurs frères barbares du reste du monde » – comme l’avait déclaré le célèbre politicien socialiste français Jules Ferry, à l’assemblée Nationale française, le 28 juillet 1885), plutôt que de savoir faire la différence entre des populations musulmanes qui souhaitent vivre en paix et des islamistes qui n’ont comme unique but que la conversion de la planète entière à un islamisme politique totalement antinomique de ce qu’est la Démocratie.

Didier Maréchal & Christian Estevez