L’ambassadrice d’Israël en Espagne condamne les propos de la numéro trois du gouvernement espagnol, Yolanda Diaz

L’ambassadrice d’Israël en Espagne a dénoncé, ce jeudi 23 mai, les déclarations de la numéro trois du gouvernement espagnol, la représente d’extrême gauche, Yolanda Diaz, comme étant « un appel à l’élimination d’Israël ». Cette dernière avait exprimé le souhait de voir la Palestine « libérée du fleuve à la mer ». (Source : AFP).

Yolanda Díaz, cheffe de file du parti d’extrême gauche « Sumar » et ministre du Travail, ainsi que vice-présidente de l’actuel gouvernement espagnol de Pedro Sanchez,, a tenu des propos appelant à l’élimination de l’Etat d’Israël dans une vidéo mise en ligne ce mercredi 22 mai, sur le réseau social « X » après l’annonce par le Premier ministre socialiste, Pedro Sánchez, de la décision de l’Espagne de reconnaître l’Etat de Palestine. « Nous saluons aujourd’hui le fait que l’Espagne reconnaisse l’Etat de Palestine », mais « nous ne pouvons pas nous arrêter là. La Palestine sera libre du fleuve à la mer », avait lancé Mme Diaz, en dénonçant un « génocide du peuple palestinien ».

Scandé dans les manifestations de soutien aux Palestiniens, ce slogan fait référence aux frontières de la Palestine sous mandat britannique, qui s’étendait du fleuve Jourdain à la mer Méditerranée, avant la création de l’Etat d’Israël en 1948. Il est interprété, à juste titre, par ses détracteurs, notamment le gouvernement israélien, comme un appel à l’élimination d’Israël puisqu’il prétend faire état d’une Palestine musulmane, et de fait, la suppression de l’Etat hébreux (l’absurdité – générée par l’ignorance crase en ce qui concerne l’Histoire – de cette volonté d’une Palestine d’avant la création de l’Etat d’Israël étant exclusivement pour les musulmans palestiniens est que la Palestine d’alors était, qui s’étendait sur l’actuelle Cisjordanie, la bande de Gaza et le désert du Sinaï, était sous protectorat britannique, qui en avait « hérité » du fait d’être dans le camp des vainqueurs de la première guerre mondiale, alors que l’empire Ottoman avait été démantelé de part le fait d’être l’allié de l’Allemagne, faisant donc partie des perdants de la guerre, et dont toutes les colonies lui furent retirées – dont la Palestine qui n’appartenant pas aux « musulmans palestiniens » -, l’empire Ottoman devenant, ensuite, l’Etat laïc de Turquie).

Dans un message sur « X », l’ambassadrice d’Israël en Espagne, Rodica Radian-Gordon, a exprimé « (son) rejet le plus total des déclarations de Yolanda Díaz », qu’elle a accusée, à juste titre, d' »utiliser le slogan du Hamas », mouvement terroriste islamiste palestinien dont l’attaque sans précédent le 7 octobre 2023, dans le sud d’Israël – avec massacres, viols, démembrement, tortures, etc… sur plus de 1 170 personnes – a déclenché le conflit actuel dans la bande de Gaza. « Cette expression est un appel clair à l’élimination d’Israël », a-t-elle dit, ajoutant que « les déclarations antisémites ne peuvent pas avoir leur place dans une société démocratique ». « Il est absolument intolérable que (ces paroles) aient été prononcées par une vice-présidente du gouvernement », a poursuivi la diplomate.

M. Sánchez a annoncé, mercredi 22 mai, la décision de l’Espagne de reconnaître l’Etat de Palestine le 28 mai, de manière coordonnée avec l’Irlande et la Norvège. En réaction, Israël a annoncé le rappel pour consultations de ses ambassadeurs dans ces trois pays.

Les prises de position du gouvernement gauchiste espagnol, en particulier celles des ministres issus du parti déclaré d’extrême gauche « Sumar » (tous les partis d’extrême gauche ayant en commun l’antisémitisme, à l’nstar du parti allemand Nazi d’Adolf Hitler et du parti fasciste italien de Mussolini) – qui gouverne en coalition avec le Parti socialiste de Sánchez -, ont provoqué de vives tensions avec Israël depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza. L’ambassadrice israélienne avait déjà été rappelée pour consultations par son gouvernement en novembre dernier, en raison de propos de Pedro Sánchez.

Didier Maréchal & Christian Estevez

Laisser un commentaire