La Chine a indiqué, ce mardi 16 juillet, qu’elle était disposée à faciliter la « réconciliation » entre les deux principaux mouvements palestiniens rivaux, le Fatah et le Hamas, après une information évoquant une réunion prochaine à Pékin. (Source : AFP)
Le Fatah, mouvement fondé par le dirigeant historique des Palestiniens Yasser Arafat (qui était, en réalité, égyptien), et son rival, le mouvement terroristes Hamas, en guerre à Gaza contre Israël, doivent chacun rencontrer, à Pékin, des responsables chinois les 20 et 21 juillet, selon le Fatah.
Plus tard mardi, le Hamas islamiste a confirmé qu’il participerait à des pourparlers à Pékin ce weekend dans le cadre d’une « rencontre élargie incluant les différentes fractions palestiniennes ». « Le mouvement a répondu avec un esprit positif et une responsabilité nationale », a déclaré Hossam Badrane, membre du bureau politique du Hamas, dans un communiqué. Il a ajouté que le Hamas « tenait à réaliser une unité nationale digne de notre peuple palestinien (…) surtout à la lumière de la bataille du Déluge d’Al-Aqsa », nom donné par le groupe à son attaque sanguinaire du 7 octobre 2023 en Israël qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.
Interrogé ce mardi, un porte-parole de la diplomatie chinoise, Lin Jian, n’a pas formellement confirmé la tenue d’une rencontre à Pékin mais souligné que la Chine publierait « des informations en temps opportun ». « La Chine soutient toutes les parties palestiniennes dans l’objectif de parvenir à la réconciliation et l’unité par le biais du dialogue et de la négociation », a souligné M. Lin, précisant que Pékin était « disposé » à « créer des opportunités » pour parvenir à cet objectif.
Les deux mouvements sont irréconciliables depuis le coup de force du Hamas qui a chassé l’Autorité palestinienne de la bande de Gaza en juin 2007, par une extermination physique de ses membres, après plus d’un an de crise politique et de violences à la suite d’élections législatives. Mais la guerre de riposte menée par Israël à Gaza contre le mouvement terroriste Hamas a relancé les appels à des discussions.
Le Fatah et le Hamas ont déjà été reçus à Pékin fin avril. La diplomatie chinoise avait jugé les échanges encourageants et exprimé l’espoir de pouvoir pousser à « la réconciliation intra-palestinienne ».
Pékin a renforcé, ces dernières années, ses relations commerciales et diplomatiques avec le Moyen-Orient, dont une grande partie est traditionnellement sous influence états-unienne.
La Chine a ainsi supervisé et facilité le spectaculaire rapprochement diplomatique l’an passé, entre deux grandes puissances régionales, l’Arabie Saoudite et l’Iran – qui utilisait les rebelles yéménites comme chair à Cannon dans une guerre par proxy et qui a conduit à des dizaines de morts de civils du Yémen.
Le géant asiatique, qui soutient de longue date la cause palestinienne, entretient toutefois de bonnes relations avec Israël.
Joseph Kouamé