Le suspect de l’attaque survenue samedi devant la synagogue de La Grande-Motte a été arrêté à Nîmes. Il s’agit d’un homme de 33 ans déjà connu des forces de l’ordre.
Le suspect de l’attaque contre une synagogue à La Grande-Motte, survenue samedi matin, a été arrêté à 23h35 dans une tour du quartier sensible de Pissevin, à Nîmes (à 45 kilomètres de La Grande-Motte). L’intervention a été menée par le « RAID » (Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion) et les brigades d’intervention (BRI) de Marseille et Montpellier, selon des informations obtenues par « France Inter » et « franceinfo » auprès du Parquet national antiterroriste.
Peu avant ‘intervention des forces de l’ordre, l’individu a ouvert le feu sur l’équipe d’intervention, qui a riposté. Touché par plusieurs balles, son pronostic vital n’est cependant pas engagé. Sa garde à vue commencera dès que son état de santé le permettra.
Un Algérien de 33 ans, connu des services de police
D’après les informations de « franceinfo », le suspect est un homme de nationalité algérienne, âgé de 33 ans et en situation régulière. Il est connu des forces de l’ordre pour des délits mineurs liés à la circulation et à la consommation de stupéfiants. Toutefois, il n’était pas suivi par les services antiterroristes et n’apparaissait ni dans les réunions d’évaluation de la radicalisation ni lors des manifestations en soutien aux Palestiniens de Gaza.
Après avoir déclenché plusieurs incendies devant la synagogue de La Grande-Motte samedi matin, il a été repéré par une caméra de vidéosurveillance en pleine fuite. Selon les images, vérifiées par une source proche de l’enquête pour « franceinfo », il portait un drapeau palestinien noué autour de la taille et un keffieh sur la tête. Son visage n’était pas masqué, ce qui a probablement facilité son identification par les enquêteurs, qui ont également analysé ses traces numériques sur les réseaux sociaux et son activité téléphonique.
Gérald Darmanin a affirmé, dimanche 25 août, que le suspect attendait avec « une hache » la sortie des personnes présentes dans l’édifice religieux, mais qu’il avait pris la fuite du fait de l’intervention rapide des gendarmes. « Un drame a été évité […] car il [le suspect] se cache au moment où il met le feu dans cette synagogue où des gens habitent, notamment le rabbin. Et il attend, sans doute, c’est ce qu’on imagine, avec sa hache, sa hachette, la sortie des personnes. Il les guette », a dit le ministre de l’Intérieur démissionnaire sur « France 2 ». Il a ajouté : « Comme les gendarmes arrivent très vite sur place », a poursuivi M. Darmanin, « il s’en va, il s’enfuit. »
Selon des informations obtenues par « France Inter » et « franceinfo » auprès du Parquet national antiterroriste. Le suspect ne résidait pas dans le quartier de Pissevin. Lors de son arrestation, il a ouvert le feu « sur la colonne d’intervention » et a été « blessé au visage », a précisé le PNAT, sans donner de détails sur la gravité de ses blessures.
Selon une source proche de l’enquête, trois autres personnes de son entourage ont été placées en garde à vue, rapporte « franceinfo ». « Les investigations se poursuivent activement afin d’établir les conditions de la préparation de ses actes et de sa fuite », précise le Parquet antiterroriste.
Joseph Kouamé