Au moins 81 personnes ont été tuées et d’autres sont portées disparues au Nigeria après une attaque attribuée au groupe djihadiste Boko Haram, ont affirmé les autorités locales à l’Agence France-Presse, ce mardi 3 septembre.
La police nigériane soupçonne des membres du groupe jihadiste Boko Haram d’avoir attaqué, dimanche 1er septembre, le village de Mafa.
Selon le porte-parole du président du gouvernement local de Tarmuwa, au moins 81 personnes ont été tuées et d’autres sont portées disparues après une attaque jihadiste à Mafa, dans le Nord-Est du Nigeria. La police de l’État de Yobe a précisé qu’environ 150 membres présumés de Boko Haram, armés de fusils et de grenades, ont attaqué à moto le village de Mafa le dimanche 1er septembre vers 16 heures.
« Nous pensons qu’il s’agit de représailles concernant l’assassinat de deux terroristes de Boko Haram par des groupes d’autodéfense du village », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police. Les jihadistes ont plusieurs fois accusé les habitants de Mafa d’aider l’armée dans ses opérations contre Boko Haram.
Les villages de l’Etat de Yobe, composés majoritairement d’agriculteurs et d’éleveurs, sont souvent pillés ou rackettés par des jihadistes de Boko Haram et de sa faction rivale, « l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest ». Les jihadistes ont intensifié, ces dernières années, dans le Nord du pays, leurs attaques contre des agriculteurs, des bûcherons, des bergers ou encore des pêcheurs, qu’ils accusent de renseigner l’armée et les milices locales qui les combattent.
Joseph Kouamé