Arrêté en juillet dernier sur un mandat d’arrêt international émis par le Japon, le fondateur de « Sea Shepherd », Paul Watson, a été libéré ce mardi 17 décembre, après que le Danemark a rejeté la demande d’extradition de Tokyo. Le militant, âgé de 74 ans, se dit déterminé à poursuivre son combat contre la chasse à la baleine.
Paul Watson, célèbre militant écologiste et défenseur des baleines, a recouvré la liberté ce mardi 17 décembre, après cinq mois de détention au Groenland. La police groenlandaise a indiqué que cette libération faisait suite à la décision du ministère danois de la Justice de ne pas accéder à la demande d’extradition formulée par le Japon.
« Mon arrestation a attiré l’attention de la communauté internationale sur la poursuite des opérations illégales de chasse à la baleine par le Japon », a réagi Paul Watson à sa sortie. Il a qualifié cette période de détention de « prolongation de la campagne » contre la chasse à la baleine, un combat qu’il mène depuis des décennies avec l’ONG Sea Shepherd, qu’il a fondée.
Paul Watson avait été arrêté le 21 juillet dernier à Nuuk, capitale du Groenland, lors d’une escale dans ce territoire autonome danois. Tokyo avait émis un mandat d’arrêt international à son encontre, l’accusant d’avoir pénétré par effraction sur un baleinier japonais dans l’océan Antarctique en 2010, occasionnant des dommages matériels et corporels.
Le Japon a vivement critiqué la décision danoise. « Il est regrettable que le gouvernement danois n’ait pas accepté la demande » d’extradition, a déclaré le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshimasa Hayashi, qui a fait part de ce mécontentement à Copenhague.
Paul Watson a toujours réfuté les accusations portées contre lui. Ses avocats avaient plaidé auprès des autorités danoises qu’il ne bénéficierait pas d’un procès équitable au Japon.
Cette affaire, hautement médiatisée, a ravivé le débat autour de la chasse à la baleine, une pratique controversée que Paul Watson combat depuis des décennies.
Clara Höser