Azali Assoumani, Président de l’Union des Comores, déclare qu’il n’acceptera pas le renvoi des clandestins expulsés de Mayotte. Il se dit cependant prêt à accueillir les Comoriens désirant revenir volontairement dans l’archipel, tout en affirmant que Mayotte reste une composante des Comores.
Dans une interview accordée à France24, le Président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, a annoncé son refus d’accueillir les clandestins expulsés par la France depuis Mayotte. Cette prise de position fait écho aux déclarations du ministre français des Outre-mer, Manuel Valls, qui envisage de renvoyer aux Comores environ 35 000 clandestins arrivant chaque année à Mayotte.
Le chef de l’État comorien dénonce une situation qu’il juge injuste et inhumaine. Il a déclaré : « Il y a des Comoriens qui sont à Paris sans papiers, et ils sont tranquilles. Quand ils sont à Mayotte, ils ne le sont pas. Cela est incompréhensible. Ils subissent des menaces régulières et des atteintes répétées à leur dignité. »
Mayotte, toujours revendiquée par les Comores
Le Président a réaffirmé que Mayotte, qu’il qualifie d' »île hippocampe », demeure une composante de l’Union des Comores. Selon lui, la position de la France enfreint le droit international : « La France, en tant que pays de droits et membre du Conseil de sécurité de l’ONU, ne peut bafouer ainsi les résolutions internationales. »
Il s’appuie sur les quatorze résolutions des Nations Unies demandant la restitution de Mayotte aux Comores, malgré le référendum de 1974 validant le maintien de Mayotte sous souveraineté française.
Vers une solution diplomatique
Malgré les désaccords persistants entre Paris et Moroni, Azali Assoumani s’est dit « très optimiste » quant à la possibilité de trouver un compromis avec le Président Emmanuel Macron. Il assure que le dialogue reste ouvert, témoignant de sa volonté de résoudre cette crise par la diplomatie.