UE – Algérie : le Parlement européen exige la libération de Boualem Sansal – les eurodéputés « LFI » ont voté contre et/ou se sont abstenus

Le Parlement européen a adopté, ce jeudi 23 janvier, une résolution appelant à la libération immédiate et inconditionnelle de Boualem Sansal, écrivain algérien naturalisé français en 2024, incarcéré depuis la mi-novembre en Algérie pour avoir critiqué le pouvoir algérien et l’islamisme.

Lors de ce vote, les députés du parti français d’extrême-gauche antisémite et islamo-compatible, « La France Insoumise », ont voté, pour les uns, contre (dont Rima Hassan) et, l’autre part s’est abstenue (dont Marion Aubry, présidente du groupe LFI à Bruxelles)

La résolution du parlement européen exigeant la libération de l’écrivain franco-algérien de 75 ans, Boualem Samsal, par le pouvoir algérien, pour ses critiques du régime du pays et de l’islam, votée par une large majorité (533 voix pour, 24 contre), condamne également la répression des journalistes, militants, prisonniers politiques et défenseurs des droits humains en Algérie.

Un vote pour la liberté d’expression


Le texte a été soutenu par une coalition regroupant la droite (PPE), les socialistes, les nationalistes d’ECR, les libéraux de Renew et les écologistes. Il critique l’utilisation de l’article 87 bis du Code pénal algérien, qualifiant d’acte “terroriste ou subversif” toute action visant la stabilité de l’État. Les eurodéputés demandent une révision de cette législation, ainsi que de toutes les lois restreignant les libertés fondamentales.

Des relations France-Algérie encore plus tendues


L’arrestation de Boualem Sansal, âgé de 75 ans et gravement malade, a exacerbé les tensions entre Paris et Alger. Le président Emmanuel Macron avait dénoncé une détention “totalement arbitraire”, ce qui a été perçu comme une “immixtion inacceptable” par les autorités algériennes. La situation s’est encore dégradée après des propos attribués à Sansal, critiquant la gestion des frontières algériennes et soutenant des thèses marocaines sensibles dans le contexte de la colonisation française.

Des divergences politiques en France


Le vote a également mis en lumière des divisions au sein des partis politiques français. Les députés du parti d’extrême gauche, antisémite et islamo-gauchiste, « La France insoumise » (LFI) se sont partagés entre abstentions et votes contre, suscitant l’indignation de toute la droite. La députée Rima Hassan (LFI) a voté contre (alors que sa page Wikipédia la présente comme une « militante des droits humains » – mais il faut dire que Wikipédia est géré par des idéologistes de gauche et d’extrême-gauche et alors qu’elle avait ouvertement réclamé la libération du terroriste d’extrême-gauche, Georges Ibrahim Abdallah, arrêté en 1984 et condamné en 1987 pour sa complicité dans l’assassinat terroriste qui avait tué le lieutenant-colonel Charles R. Ray, attaché militaire de l’ambassade des États-Unis d’Amérique en France, et Yacov Barsimantov, conseiller à l’ambassade d’Israël), tandis que Manon Aubry, cheffe de file du groupe LFI au parlement européen, s’est abstenue.

“En refusant de soutenir un citoyen français arbitrairement détenu, les amis de Jean-Luc Mélenchon persistent à approuver les attaques contre la France”, a critiqué Xavier Bertrand (LR – droite), président de la région Hauts-de-France. Jordan Bardella, président du Rassemblement National (droite nationaliste), a dénoncé une “complaisance inadmissible envers un régime autoritaire”.

Il est, également, très clair que, dans ces votes de la part de LFI, il y a en jeu sa clientèle politique, qui est majoritairement constituée des musulmans français (69% d’entre eux ayant voté Mélenchon à la dernière élection présidentielle et 62% aux élections européennes – le parti connaissant, à présent, une revendication des musulmans qui font partis de ses membres, que LFI est le premier parti musulman de France, comme l’a déclaré un de ses élus, et Rima Hassan, lors d’un discours en plein air, le 12 janvier dernier disant : c’est la fin du « porte-parolat », les identitaires maghrébins n’ont plus besoin des blancs de gauche ».

Un écrivain victime de ses prises de position


Boualem Sansal est poursuivi pour avoir critiqué, dans ses ouvrages et prises de position publiques, le régime algérien, qu’il accuse de dérive autocratique et de complaisance envers l’idéologie islamiste. L’eurodéputé Christophe Gomart (PPE) a souligné : “Une résolution du Parlement peut vraiment sauver la vie de Sansal.”

Le Parlement européen appelle également à conditionner les financements de l’Union Européenne à l’Algérie aux progrès réalisés en matière de respect des droits humains et de la liberté d’expression. Ce vote marque une étape supplémentaire dans les relations tendues entre la France, l’Union Européenne, d’un côté, et l’Algérie de l’autre.

Didier Maréchal & Christian Estevez

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