Dans noter point quotidien sur la situation en RDC, aujourd’hui : L’armée congolaise frappe un grand coup ; Des appels internationaux à l’action urgente ; Les tensions grandissent avec le Rwanda ; Les États-Unis imposent des sanctions ; La crise des réfugiés s’aggrave ; Les Nations unies se préparent à voter une résolution ; Une mobilisation artistique pour le Congo ; Le Congo libère un leader de l’opposition

L’armée congolaise frappe un grand coup

L’armée de la République Démocratique du Congo (RDC) a éliminé un chef rebelle important, Makanika, lors d’une opération aérienne le 19 février dans la province du Sud-Kivu. Ancien membre des forces armées congolaises, Makanika avait quitté l’armée en 2020 et avait fondé le groupe rebelle Twirwaneho, qui collaborait avec le Mouvement 23 mars (M23), un autre groupe armé opérant dans l’est du pays. L’attaque a également entraîné la mort de plusieurs membres de son entourage, selon la radio congolaise Okapi.

Des appels internationaux à l’action urgente

Face à la gravité de la situation, l’ONU a appelé à une réunion urgente des chefs d’état-major de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour trouver une solution au conflit. Bintou Keita, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, a souligné que les décisions du sommet de Dar es Salaam de février 2025, notamment concernant le cessez-le-feu et la réouverture des infrastructures essentielles, devaient être mises en œuvre sans délai pour alléger la souffrance de la population.

Les tensions grandissent avec le Rwanda

Les répercussions de la guerre en RDC s’étendent bien au-delà des frontières du pays. Le Rwanda est accusé par la RDC de soutenir activement le M23, un groupe rebelle qui a intensifié ses attaques ces derniers mois, menaçant la stabilité régionale. Cette situation a conduit l’Union Européenne à convoquer l’ambassadeur rwandais à Bruxelles pour protester contre l’implication de Kigali dans le conflit. L’UE a exprimé son mécontentement concernant l’offensive du M23 et a exigé que le Rwanda cesse son soutien aux rebelles et retire ses troupes de RDC.

Les États-Unis imposent des sanctions

Les États-Unis, de leur côté, ont imposé des sanctions contre le ministre rwandais chargé de l’intégration régionale, James Kabarebe, et le porte-parole du M23, Lawrence Kanyuka. Ces sanctions font suite à des accusations de violations des droits humains et de violences commises dans l’est de la RDC. Le Rwanda a rejeté ces sanctions, les qualifiant d’injustifiées, et a maintenu que ses actions étaient défensives face aux menaces perçues sur ses frontières.

La crise des réfugiés s’aggrave

Le conflit a également eu de lourdes conséquences humanitaires. Plus de 42 000 personnes ont fui la RDC pour se réfugier au Burundi au cours des deux dernières semaines, selon le HCR. Les violences ont créé un afflux massif de réfugiés, et l’ONU prévoit que ce nombre pourrait atteindre 58 000 dans les trois prochains mois. Le M23, soutenu par le Rwanda, a pris le contrôle de plusieurs villes stratégiques comme Goma et Bukavu, aggravant la situation pour la population locale et les pays voisins.

Les Nations unies se préparent à voter une résolution

Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait voter prochainement une résolution demandant le retrait immédiat des troupes rwandaises de la RDC et la fin du soutien rwandais au M23. Le projet de résolution, rédigé par la France, exige un cessez-le-feu immédiat et un retour au processus de négociations sous les auspices de l’ONU, en particulier dans le cadre des processus de Luanda et Nairobi.

Une mobilisation artistique pour le Congo

En parallèle, des artistes du rap français ont lancé un appel à la solidarité avec la RDC à travers le morceau “Free Congo”, réunissant des figures de proue du genre comme Gradur, Damso, Youssoupha et Ninho. Le titre dénonce les violences et la souffrance du peuple congolais, et met en lumière la guerre oubliée qui dure depuis des décennies. Le clip du morceau, sorti le 20 février, s’ouvre sur un message de soutien aux victimes et appelle à une prise de conscience internationale.

Le Congo libère un leader de l’opposition

Dans une autre avancée, Jean-Marc Kabund, ancien président intérimaire de l’UDPS et ex-vice-président de l’Assemblée nationale, a été libéré le 21 février 2025 après avoir bénéficié d’une grâce présidentielle. Kabund, condamné à sept ans de prison pour outrage au chef de l’État et propagation de faux bruits, avait été emprisonné en septembre 2023.

Cet article couvre les événements récents et les développements internationaux autour du conflit en RDC, soulignant les tensions diplomatiques, les efforts de paix, et les enjeux humanitaires liés à cette crise persistante.

Joseph Kouamé