Six personnes ont été tuées, mercredi 21 mai, dans un attentat-suicide contre leur bus scolaire au Baloutchisan, dans le sud-ouest du Pakistan. Une attaque qu’Islamabad a attribuée à l’Inde, une dizaine de jours après leur confrontation militaire.

Quatre enfants, un chauffeur de bus et un employé de la compagnie de transport ont trouvé la mort ce mercredi 21 mai au cours  » d’un attentat-suicide, selon les premiers résultats de l’enquête », a déclaré Yassir Iqbal Dasthi, haut responsable de l’administration locale à l’AFP.

Une information confirmée par l’armée qui a pointé  » des affidés de l’Inde au Baloutchisan » menacés de représailles par l’armée et le chef du gouvernement provincial du Baloutchisan, Safraz Bugti.

Des terroristes opérant sous patronage indien pour attaquer des enfants innocents dans un bus scolaire sont une preuve évidente d’hostilité « , a assuré pour sa part le bureau du premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif, il a d’ailleurs promis de « sévèrement » punir les responsables de cet attentat qui jusqu’ici n’a pas encore été revendiqué.

Le Pakistan accuse régulièrement son grand rival indien de soutenir, d’armer et de financer les rebelles baloutches. Les deux pays sortent d’ailleurs tout juste de leur pire confrontation depuis des décennies. Le 10 mai, Islamabad et New Delhi ont accepté un cessez-le-feu qui a mis fin à des échanges de tirs de missiles, des nuées de drones lancées chez le voisin et des tirs et barrages d’artillerie transfrontaliers.

Cette nouvelle escalade avait débuté après une attaque meurtrière au Cachemire administré par l’Inde, menée selon New Delhi, par des djihadistes soutenus par Islamabad. Le Pakistan nie formellement cette accusation. Ces dernières semaines, il a attribué de nombreuses attaques dans l’ouest de son territoire à des assaillants agissant pour le compte de  » leurs maîtres étrangers » ou des supplétifs de l’Inde », notamment la spéctaculaire prise d’otages dans un train au Baloutchisan en mars. Plus de 450 passagers du train avaient été pris en otage par l’armée de libération du Baloutchisan, le principal groupe séparatiste de cette région frontalière de l’Afghanistan et de l’Iran.