Archives pour la catégorie Soudan

Soudan: La proposition américaine de cessez-le-feu n’a été acceptée par aucun des belligérants

Aucune des deux parties s’affrontant au Soudan n’a formellement accepté la proposition de trêve présentée par les États-Unis, a déclaré mardi l’envoyé américain Massad Boulos, alors que l’armée soudanaise accuse les Forces de soutien rapide (FSR) d’avoir mené une attaque malgré la déclaration d’un cessez-le-feu.

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Soudan : attaque meurtrière contre un convoi humanitaire de l’ONU au Darfour, la guerre franchit une nouvelle ligne rouge

Dans la nuit du 2 au 3 juin, un convoi humanitaire de l’ONU a été violemment attaqué à Kuma, dans le nord du Darfour, alors qu’il transportait des vivres et des médicaments vers la ville assiégée d’El-Facher. Cinq personnes ont été tuées. L’attaque, survenue après deux semaines de blocage en zone de guerre, a été fermement condamnée par l’Organisation des Nations unies, qui dénonce une nouvelle violation du droit humanitaire.

Composé de camions du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’UNICEF, le convoi était resté bloqué plus de 15 jours en zone sous contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), milice dirigée par Mohamed Hamdane Daglo, dans l’attente d’une autorisation pour franchir les lignes de front. L’objectif était clair : apporter une aide d’urgence à El-Facher, ville encerclée et affamée par les combats depuis mai.

Une attaque au cœur de la crise humanitaire

Les circonstances précises de l’attaque restent floues. Selon l’ONU, les auteurs ne sont pas encore identifiés, chaque camp rejetant la responsabilité sur l’autre. Les FSR accusent l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane d’avoir « délibérément attaqué » le convoi. En retour, le gouvernement soudanais affirme que ce sont les FSR qui ont ciblé le convoi « de manière agressive à l’aide de drones ».

L’incident survient dans un climat déjà explosif : quelques jours plus tôt, les entrepôts du PAM à El-Facher étaient bombardés, et l’hôpital international d’El-Obeid frappé par un drone, tuant au moins six soignants. Dans ce chaos, les ONG peinent à acheminer l’aide, malgré des besoins criants.

El-Facher, ville en état de siège

Capitale provinciale du Darfour-Nord, El-Facher est aujourd’hui coupée du monde. Les forces paramilitaires des FSR y mènent des offensives intenses contre l’armée régulière, ciblant infrastructures, hôpitaux et quartiers civils. L’eau devient rare, les marchés sont vides, et les hôpitaux débordent de blessés. Le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux Affaires humanitaires, Tom Fletcher, parle d’une « urgence humanitaire d’une ampleur effroyable ».

Civils en péril, aide entravée

Depuis avril 2023, le Soudan est plongé dans une guerre fratricide entre les forces armées régulières et les FSR, issues de l’ancien appareil sécuritaire du dictateur Omar el-Béchir. Les deux camps sont accusés de crimes de guerre, frappant indistinctement civils et infrastructures médicales, tout en bloquant l’aide humanitaire.

À cela s’ajoute un jeu trouble d’ingérences étrangères : l’Égypte est accusée par les FSR de soutenir militairement l’armée régulière, tandis que les Émirats arabes unis sont soupçonnés d’armer les paramilitaires. Les deux pays démentent toute implication.

Exode massif : une crise mondiale du déplacement

La guerre a provoqué l’une des pires crises de réfugiés au monde : plus de 4 millions de personnes ont fui le Soudan. Le Tchad, voisin pauvre et instable, accueille désormais 1,2 million de réfugiés soudanais, dont 68 000 en seulement quelques semaines. Le HCR alerte sur un rythme alarmant : 1 400 nouveaux réfugiés par jour.

« Il s’agit d’un jalon dévastateur dans la plus grave crise de déplacement de population au monde », déclare Eujin Byun, porte-parole du HCR.

Une neutralité humanitaire bafouée

L’attaque du convoi à Kuma est un symbole tragique d’un conflit où même les principes fondamentaux de neutralité humanitaire ne sont plus respectés. Alors que la population meurt de faim et de blessures, les convois humanitaires deviennent eux-mêmes des cibles.

Pendant que les puissances régionales s’accusent et que la communauté internationale reste spectatrice, les humanitaires tombent, les civils fuient, et le pays s’enfonce dans le chaos.

Soudan : L’ONU dénonce des exécutions extrajudiciaires

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est déclaré, ce jeudi 3 avril, « profondément consterné » par les signalements d’exécutions extrajudiciaires de civils à Khartoum, survenues après la reprise de la capitale soudanaise par les Forces armées soudanaises (FAS) le 26 mars.

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Guerre au Soudan : l’aéroport de Khartoum aux mains de l’armée, le Soudan du Sud risque de retomber dans la guerre civile avertit l’ONU (point sur la situation ce 26 mars)

Ces dernières semaines, la situation de guerre est revenue, peu à peu, au Soudan et continue de croitre.

L’armée soudanaise continue son avancée dans Khartoum

L’armée soudanaise, sous le commandement du général Abdel Fattah al-Burhan, continue sa progression contre les Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par le général Mohamed Hamdan Dogolo. Après la reconquête du palais présidentiel de Khartoum, les troupes gouvernementales ont pris le contrôle de l’aéroport international de la capitale.

Le général Yasser Al-Atta, l’un des principaux commandants de l’armée, s’est félicité des avancées militaires :

“Les troupes sont maintenant sur tous les axes de combat, depuis le nord dans la capitale nationale, depuis le district de Khartoum dans le nord, elles se déplacent actuellement vers le sud (…) Et au sud, mes frères, sur les frontières séparant les districts de Jebel Aulia et de Khartoum de l’État de Gezira, les chars de combat mènent maintenant des batailles féroces et, avec la volonté de Dieu, ils sont victorieux.”

Outre l’aéroport, l’armée soudanaise a repris une raffinerie stratégique au nord de la capitale ainsi que plusieurs bâtiments clés du gouvernement. Depuis le début de l’année, les forces loyalistes enchaînent les victoires et consolident leur contrôle sur Khartoum.

Cependant, la guerre qui oppose les deux factions militaires depuis avril 2023 a un lourd bilan humain. Selon Amnesty International, plus de 14 000 personnes ont été tuées et plus de 10 millions de civils ont été déplacés. Les combats ont ravagé le pays, plongeant la population dans une crise humanitaire catastrophique.

Le Soudan du Sud au bord d’une nouvelle guerre civile, avertit l’ONU

Alors que le Soudan est en proie à une guerre interne, son voisin, le Soudan du Sud, risque également de basculer dans un nouveau conflit. Nicholas Haysom, chef de la mission de maintien de la paix des Nations unies (MINUSS), a mis en garde contre une reprise des hostilités entre le président Salva Kiir et son vice-président Riek Machar.

Le gouvernement sud-soudanais a récemment reporté une nouvelle série de pourparlers de paix, exacerbant les tensions entre les factions politiques et militaires.

“Les efforts internationaux visant à soutenir la paix ne fonctionneront que si le président Salva Kiir et le vice-président Riek Machar sont prêts à s’engager de manière constructive et à faire passer les intérêts de leur peuple avant les leurs.” — Nicholas Haysom

Un contexte de tensions politiques et ethniques

Le Soudan du Sud, indépendant depuis 2011, a sombré dans une guerre civile en 2013, opposant les forces loyales à Salva Kiir (ethnie Dinka) à celles de Riek Machar (ethnie Nuer). Après un conflit meurtrier ayant fait plus de 400 000 morts, un accord de paix a été signé en 2018, mais l’instabilité persiste.

Les élections, initialement prévues en 2023, ont été reportées à 2026, alimentant la frustration et les tensions. De récents affrontements dans le nord du pays entre l’armée gouvernementale et la milice Armée blanche, proche de Riek Machar, ont encore aggravé la situation.

Le 4 mars, cette milice aurait attaqué une garnison militaire à Nasir, entraînant une riposte massive des forces loyalistes. Quelques jours plus tard, un hélicoptère de l’ONU a été pris pour cible, faisant plusieurs victimes, dont un général sud-soudanais.

Face à cette escalade, la mission de l’ONU tente de désamorcer la crise par la diplomatie. L’ONU appelle Salva Kiir et Riek Machar à respecter le cessez-le-feu, libérer les prisonniers politiques et privilégier le dialogue.

Un risque de guerre civile imminent

Les rivalités entre Salva Kiir et Riek Machar, combinées aux tensions ethniques et aux retards électoraux, font craindre une reprise des combats à grande échelle.

“Compte tenu de cette sombre situation, il ne nous reste plus qu’à conclure que le Soudan du Sud est au bord d’une rechute dans la guerre civile.” — Nicholas Haysom

La communauté internationale suit de près la situation, mais les perspectives de paix restent incertaines. Avec la guerre qui continue au Soudan voisin, la stabilité de toute la région est en jeu.

Joseph Kouamé

Soudan : l’armée rejette l’appel à un cessez-le-feu durant le Ramadan

Alors que la guerre civile au Soudan dure depuis bientôt deux ans, les Émirats arabes unis (EAU) ont appelé, ce mardi, à un cessez-le-feu durant le mois de Ramadan. Cette initiative, destinée à offrir un répit humanitaire aux populations éprouvées par le conflit, a été immédiatement rejetée par l’armée soudanaise.

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Guerre au Soudan: le Conseil de sécurité de l’ONU dénonce une intensification des actions militaires

Ce 28 octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence pour aborder la situation au Soudan et l’escalade de la violence qui sévit dans le pays. (Source : RFI)

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