Archives du mot-clé Coran brûlé

Coran brûlé : la justice frappe au Royaume-Uni, un homme arrêté en France

Alors que les actes antimusulmans connaissent une recrudescence inquiétante en Europe, deux incidents survenus récemment au Royaume-Uni et en France mettent en lumière une tension croissante autour des symboles religieux et de la liberté d’expression.

Londres : un homme condamné pour avoir brûlé un Coran devant le consulat de Turquie

Au Royaume-Uni, la justice britannique a condamné lundi 3 juin Hamit Coskun, 50 ans, à une amende de 240 livres (environ 284 euros), assortie d’une majoration de 96 livres, pour trouble à l’ordre public aggravé par incitation à la haine religieuse. En février dernier, cet homme, ressortissant turc résidant dans les Midlands, avait brûlé un exemplaire du Coran devant le consulat de Turquie à Londres, en criant notamment « Fuck Islam » et « l’islam est la religion du terrorisme ».

Lors de l’énoncé du verdict, le juge John McGarva a déclaré que l’acte était « éminemment provocateur » et « motivé au moins en partie par la haine envers les fidèles musulmans ». Le tribunal a précisé que la condamnation ne portait pas sur l’acte de brûler le Coran en soi, mais sur le trouble à l’ordre public causé par cette action et les propos tenus.

Hamit Coskun, qui se dit athée, a justifié son geste par une opposition au gouvernement islamiste du président turc Recep Tayyip Erdogan. Après l’énoncé de la peine, il a dénoncé une atteinte à la liberté d’expression. Ses frais de justice ont été couverts par deux associations, la Free Speech Union (FSU) et la National Secular Society, qui estiment que cette affaire équivaut à une condamnation pour blasphème, bien que ce délit ait été aboli en 2008 en Angleterre et au Pays de Galles.

Villeurbanne : un homme arrêté après l’incendie d’un Coran dans une mosquée

En France, un homme soupçonné d’avoir brûlé un Coran dans la mosquée Errahma de Villeurbanne, près de Lyon, a été interpellé mardi soir et placé en garde à vue. Selon les autorités, l’individu, décrit comme « psychologiquement fragile », est entré dans la mosquée dans la nuit de dimanche à lundi vers 3h45. Après un bref échange avec un fidèle qui lui a demandé d’enlever ses chaussures, il est ressorti, s’est emparé d’un Coran mis à disposition, l’a incendié à l’extérieur de l’édifice et a pris la fuite.

L’acte n’a pas été immédiatement signalé aux autorités : ce n’est que le mardi que le trésorier de la mosquée a porté plainte, après avoir consulté les images de vidéosurveillance. Une enquête a été ouverte pour « dégradation ou détérioration par un moyen dangereux pour les personnes, commise en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion ».

L’incident a été fermement condamné par les responsables religieux et les élus locaux. Le Conseil des mosquées du Rhône (CMR) a dénoncé un « acte islamophobe d’une extrême gravité » dans un contexte déjà marqué par des violences contre la communauté musulmane. Des députés de la France insoumise, le maire de Villeurbanne, ainsi que la préfète de la région ont exprimé leur solidarité avec les musulmans de la région.

Climat de tensions : les actes antimusulmans en forte hausse

Ces incidents surviennent alors que la France est confrontée à une augmentation significative des actes islamophobes. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, les trois premiers mois de l’année 2025 ont enregistré une hausse de 72 % par rapport à la même période en 2024, avec 79 cas recensés.

Le Conseil des mosquées du Rhône a rappelé une série d’agressions récentes, notamment le meurtre d’Aboubakar Cissé, un jeune Malien tué dans une mosquée du Gard le 25 avril, et celui d’Hichem Miraoui, un Tunisien abattu à Puget-sur-Argens le 1er juin. Ce dernier crime, qualifié de « prémédité », « raciste » et « probablement antimusulman » par le ministre de l’Intérieur, a conduit à l’ouverture d’une enquête du Parquet national antiterroriste, une première en France pour un homicide lié à l’ultradroite.

Dans un contexte où la liberté d’expression est souvent invoquée pour justifier des actes de provocation religieuse, les responsables religieux et les autorités appellent à une vigilance accrue et à des réponses fermes pour préserver la cohésion sociale. Les tensions actuelles soulignent l’urgence d’un débat lucide sur les limites de la liberté d’expression, la lutte contre la haine religieuse et la nécessité de protéger toutes les confessions.

Pakistan: Un tribunal condamne une femme à la prison à vie pour avoir brûlé des pages du Coran

Un tribunal pakistanais a condamné une femme musulmane à la prison à vie après l’avoir reconnue coupable d’avoir brûlé des pages du Coran, le « livre saint » de l’islam, a déclaré un procureur vendredi dernier.

Lire la suite Pakistan: Un tribunal condamne une femme à la prison à vie pour avoir brûlé des pages du Coran

Coran brûlé en Suède et au Danemark : La France met en garde ses ressortissants en Turquie!

La France redoute des représailles après que des exemplaires du Coran ont été brûlés en Suède et au Danemark lors de manifestations antiturques. (Source AFP).

Lire la suite Coran brûlé en Suède et au Danemark : La France met en garde ses ressortissants en Turquie!