La Commission européenne a annoncé qu’elle adopterait mercredi un nouveau train de sanctions contre Israël, en réaction à la poursuite de son offensive militaire dans la bande de Gaza. Cette décision marque un durcissement significatif de la position de l’Union européenne face à la guerre qui ravage l’enclave palestinienne depuis près de deux ans.
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L’armée israélienne lance une offensive terrestre majeure à Gaza-ville
L’armée israélienne a annoncé le lancement mardi avant l’aube de son offensive terrestre majeure à Gaza-ville, après le soutien « indéfectible » affiché par l’allié américain pour éliminer le mouvement islamiste palestinien Hamas.(Source : AFP).
Lire la suite L’armée israélienne lance une offensive terrestre majeure à Gaza-villeGaza : des pilules d’oxycodone retrouvées dans des sacs de farine ? Une affaire trouble mêlant accusations, rumeurs et incertitudes
Depuis quelques jours, une rumeur virale secoue les réseaux sociaux et plusieurs médias internationaux : des pilules d’oxycodone, un puissant antidouleur de la famille des opioïdes, auraient été découvertes dissimulées dans des sacs de farine destinés à l’aide humanitaire à Gaza. L’affaire suscite de vives réactions et soulève de nombreuses interrogations, dans un contexte déjà marqué par la guerre, les pénuries et la désinformation.
Une découverte relayée par le “bureau des médias de Gaza”
La première mention officielle de cette affaire remonte au vendredi 27 juin, à travers un communiqué attribué au bureau des médias du gouvernement de Gaza, diffusé sur un canal Telegram. Le texte affirme que des pilules « stupéfiantes » ont été retrouvées dans de la farine livrée par des centres d’aide soutenus par les États-Unis et Israël, qualifiant cette pratique de « crime odieux » visant à « répandre la toxicomanie » et à « détruire le tissu social palestinien ». Quatre témoignages de citoyens ayant retrouvé ces comprimés sont évoqués.
Des publications virales, des photos troublantes
Sur le réseau social X (anciennement Twitter), plusieurs publications massivement partagées affichent des photos de pilules blanches portant l’inscription « G 80 » ou « O 80 ». Ces images ont alimenté les soupçons, d’autant qu’elles ont été relayées par des médias comme AJ+ Français et l’agence turque Anadolu, mais aussi par de nombreux comptes de particuliers se présentant comme médecins ou pharmaciens à Gaza.
Cependant, aucune preuve formelle ne permet à ce jour de confirmer l’origine ou la composition exacte de ces comprimés. Des experts interrogés par 20 Minutes rappellent qu’il est impossible de déterminer le contenu d’un médicament à partir d’une simple photographie. Pour Alice Deschenau, cheffe du service d’addictologie du groupe hospitalier Paul Guiraud, seule une analyse chimique permettrait de trancher.
Une accusation controversée et d’autres hypothèses
La version attribuant la responsabilité de ces pilules à l’armée israélienne n’est pas unanimement partagée, y compris parmi certains internautes palestiniens. Sur X, @tamerqdh, un compte connu pour documenter la situation à Gaza, avance une autre explication : un trafic de drogue, dans lequel des pilules sont dissimulées dans des camions d’aide pour être récupérées une fois la marchandise arrivée à destination. Il évoque même des tentatives similaires de contrebande via drones.
Cette hypothèse rappelle que la contrebande de médicaments et de stupéfiants existe bel et bien à Gaza, territoire soumis à un blocus sévère et à une pression humanitaire extrême. Le contexte de guerre rend les contrôles plus difficiles, et les tentatives d’introduction illicite de substances ne sont pas nouvelles.
Une incertitude renforcée par l’absence de confirmation indépendante
L’affaire a été évoquée à deux reprises lors d’un point presse de l’ONU, lundi. Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général, a déclaré :
« Nous vivons dans un environnement où il y a beaucoup de désinformation. […] À ce stade, je n’ai aucun moyen de confirmer ou de nier ces informations. »
Les Nations unies ont indiqué avoir demandé des précisions à leurs équipes sur le terrain, sans pouvoir apporter de réponses à ce stade. Une prudence compréhensible dans un contexte de guerre où les manipulations de l’information sont fréquentes et où les vérifications indépendantes sont extrêmement difficiles.
Faux médicaments ou propagande ?
De nombreux spécialistes, dont Maryse Lapeyre-Mestre, du CEIP-Addictovigilance de Toulouse, soulignent que les pilules visibles sur les photos ne correspondent pas à l’oxycodone disponible sur le marché européen. Il pourrait s’agir de faux médicaments, comme cela est fréquent dans les zones de conflit où circulent des produits de qualité douteuse. Le dosage apparent de 80 mg pourrait correspondre à de l’oxycodone, mais aucun logo officiel n’est identifiable.
Cette affaire soulève plus de questions que de certitudes. Si la présence de pilules dans des sacs de farine à Gaza semble plausible, leur origine, leur composition et leur but restent totalement incertains. En l’absence d’enquête indépendante et d’analyse scientifique, il est impossible de confirmer s’il s’agit d’un acte délibéré de sabotage, d’un trafic illégal ou d’une opération de désinformation dans un contexte où chaque image, chaque rumeur, peut devenir une arme.
Dans un territoire ravagé par la guerre et les pénuries, le danger d’une crise sanitaire supplémentaire, alimentée par la drogue ou la désinformation, reste bien réel.
Israël: tensions au sein du gouvernement israélien autour d’un éventuel cessez-le-feu à Gaza
Donald Trump assure qu’Israël avait accepté de finaliser les termes d’un cessez-le-feu de soixante jours dans la bande de Gaza, et a appelé le Hamas à accepter ce qu’il a qualifié « d’ultime proposition ». Cela alors que le Premier ministre israélien doit se rendre à Washington au début de la semaine prochaine. Pas encore de réaction officielle du gouvernement israélien. Mais le sous-entendu du président américain fait déjà débat au sein de la classe politique israélienne.
Lire la suite Israël: tensions au sein du gouvernement israélien autour d’un éventuel cessez-le-feu à GazaIsraël rejette fermement un rapport de l’Union européenne l’accusant de violations des droits de l’homme à Gaza
Les tensions entre Israël et l’Union européenne ont franchi un nouveau seuil après la publication d’un rapport du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) affirmant que l’État hébreu aurait violé les droits de l’homme dans la bande de Gaza. En réponse, Israël a dénoncé un texte « absurde », «partial » et « politiquement motivé », exigeant qu’il soit «rejeté dans son intégralité ».
Lire la suite Israël rejette fermement un rapport de l’Union européenne l’accusant de violations des droits de l’homme à GazaMahmoud Abbas se dit favorable à la démilitarisation du Hamas, sans rôle dans la gouvernance de Gaza (lettre à Macron)
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s’est dit favorable à ce que le Hamas « dépose ses armes » et « ne dirige plus Gaza » dans le cadre d’un futur Etat palestinien, dans une série d’engagements écrits avant une conférence de l’ONU, a annoncé mardi l’Elysée.(Source : AFP).
Dans une lettre adressée lundi au président français Emmanuel Macron et au prince héritier saoudien Mohammed ben Salman, qui coprésideront cette conférence sur la solution dite à deux Etats du 17 au 21 juin à New York, Mahmoud Abbas se dit aussi « prêt à inviter des forces arabes et internationales à se déployer dans le cadre d’une mission de stabilisation/protection avec un mandat du Conseil de sécurité ».
Un futur Etat palestinien « n’a aucune intention d’être un Etat militarisé et est prêt à travailler à des arrangements de sécurité au bénéfice de toutes les parties », « dès lors qu’il bénéficie d’une protection internationale », ajoute-t-il.
« Ce qu’a fait le Hamas le 7 octobre » 2023, « en tuant et en prenant des civils en otage, est inacceptable et condamnable », écrit par ailleurs le président de l’Autorité palestinienne, appelant le mouvement islamiste palestinien à « libérer immédiatement tous les otages et personnes retenues ».
L’Elysée salue dans un communiqué des « engagements concrets et inédits, témoignant d’une volonté réelle d’avancer vers la mise en oeuvre de la solution à deux Etats ».
La France veut faire de la conférence internationale prévue à l’ONU un moment-clé pour relancer cette solution, dont le gouvernement d’Israël ne veut toutefois pas. Emmanuel Macron, qui sera à New York le 18 juin, se dit « déterminé » à reconnaître un Etat palestinien, potentiellement à cette occasion, mais a aussi émis plusieurs conditions, dont la « démilitarisation » du Hamas et sa « non-participation » à la gouvernance de cet Etat.
Dans sa lettre, Mahmoud Abbas s’engage aussi à nouveau à continuer de réformer l’Autorité palestinienne, et confirme vouloir organiser des « élections présidentielle et législatives d’ici un an », sous « supervision » internationale.
« Nous sommes prêts à prendre toute notre part pour promouvoir un chemin crédible et irréversible vers la fin de l’occupation, et aller vers la concrétisation d’un Etat indépendant et souverain de Palestine et la mise en oeuvre de la solution à deux Etats, dans le cadre d’un calendrier clair et avec des garanties internationales fortes », insiste-t-il.
Guerre à Gaza : le corps d’un otage thaïlandais ramené par les autorités israéliennes
Les forces israéliennes ont ramené de Gaza le corps d’un otage thaïlandais enlevé le 7 octobre 2023, lors de l’attaque du Hamas en Israël et retenu depuis dans la bande de Gaza, ont annoncé les autorités, ce samedi 7 juin 2025.
L’armée a indiqué dans un communiqué qu’au cours d’une opération conjointe avec l’agence de la sécurité intérieure (Shin Bet), les forces israéliennes avaient « récupéré le corps de Natthapong Pinta dans la région de Rafah », dans le sud du territoire palestinien.
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a indiqué dans un communiqué que le corps de l’otage avait été « ramené en Israël » lors d’une « opération spéciale » dans la région de Rafah.
« Natthapong est venu de Thaïlande en Israël pour travailler dans l’agriculture, car il souhaitait construire un avenir meilleur pour lui et sa famille », a déclaré Israël Katz. Il a été « tué en captivité par l’organisation terroriste des Moujahidine », a ajouté le ministre.
Selon l’armée, le ressortissant thaïlandais avait été « enlevé par des terroristes de l’organisation terroriste Moudjahidine dans le kibboutz Nir Oz le 7 octobre 2023 », laquelle a été mise en cause dans la mort d’autres otages enlevés au même endroit.
L’opération des forces israéliennes pour récupérer le corps « a été rendue possible à la faveur de renseignements précis obtenus lors de l’interrogatoire d’un terroriste, ainsi qu’à des renseignements fournis par le groupe de travail sur les otages et la direction du renseignement de Tsahal », a ajouté l’armée dans un communiqué.
Deux autres corps d’otages ramenés
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait annoncé jeudi 5 juin 2025 que les corps de deux otages israélo-américains, Judy Weinstein-Haggai et Gad Haggai, enlevés eux aussi le 7 octobre 2023 au kibboutz Nir Oz, avaient été ramenés en Israël à la suite d’une opération spéciale à Gaza.
De son côté, le Forum des familles, principale organisation plaidant pour un cessez-le-feu et la libération des otages, a appelé les autorités à « faire tout ce qui est nécessaire pour parvenir à un accord qui permettra de ramener les 55 otages restants », selon un communiqué.
L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1 218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées par le Hamas ce jour-là, 55 sont toujours retenues dans la bande de Gaza, dont au moins 31 sont mortes, selon les autorités israéliennes. Le Hamas retient également la dépouille d’un soldat israélien tué lors d’une précédente guerre à Gaza, en 2014.
Plus de 54 677 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Gaza : des réservistes israéliens condamnés pour refus de combattre tandis que le Hamas rejetterait une offre de cessez-le-feu
La guerre à Gaza continue de provoquer des remous non seulement sur le terrain diplomatique, mais aussi au sein même de l’armée israélienne. Tandis que les États-Unis d’Amérique affirment que le mouvement terroriste Hamas a rejeté la dernière proposition de cessez-le-feu, plusieurs réservistes israéliens ont été condamnés à des peines de prison pour avoir refusé de répondre à l’appel à combattre dans la bande de Gaza.
Lire la suite Gaza : des réservistes israéliens condamnés pour refus de combattre tandis que le Hamas rejetterait une offre de cessez-le-feuGaza : l’ONU refuse de participer au nouveau plan d’aide humanitaire soutenu par Washington et Israël
Alors que la situation humanitaire à Gaza demeure critique, les Nations unies ont fermement décliné leur participation à une nouvelle initiative d’aide humanitaire lancée par une fondation récemment créée et soutenue par les États-Unis, avec le plein appui d’Israël. Ce plan, censé contourner le Hamas et garantir la sécurité des distributions alimentaires, soulève de nombreuses inquiétudes quant à sa légitimité, sa transparence et son respect des principes humanitaires fondamentaux.
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Les relations entre les États-Unis d’Amérique et Israël traversent une zone de turbulences. Alors que la guerre à Gaza continue de faire rage, le président états-unien Donald Trump semble perdre patience face à ce qu’il considère comme le jusqu’au-boutisme de Benyamin Netanyahu. Pour de nombreux médias israéliens, un fossé se creuse entre Washington et Jérusalem, au point de remettre en question une alliance jadis jugée indéfectible.
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