Le Pakistan et l’Afghanistan se renvoient la responsabilité de frappes récentes ayant coûté la vie à dix civils, dont neuf enfants, dans des zones frontalières, ravivant des tensions anciennes entre les deux pays. Ces incidents interviennent dans un contexte de violences récurrentes et de suspicion mutuelle.
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Le Pakistan dément avoir frappé l’Afghanistan, après des raids ayant fait 10 morts
Le Pakistan a démenti mardi avoir mené des frappes sur l’Afghanistan, où le gouvernement taliban l’a accusé d’avoir ciblé des civils, tuant dix personnes dont neuf enfants.(Source : AFP ).
Lire la suite Le Pakistan dément avoir frappé l’Afghanistan, après des raids ayant fait 10 mortsRafale : un rapport américain accuse la Chine d’une vaste campagne de désinformation
Six mois après les violents affrontements aériens ayant opposé l’Inde au Pakistan, un rapport américain relance la polémique sur la perte présumée d’un Rafale. Selon ce document, la Chine aurait orchestré une campagne de désinformation visant à discréditer l’appareil français et à favoriser ses propres intérêts militaires. Pékin dément fermement.
Lire la suite Rafale : un rapport américain accuse la Chine d’une vaste campagne de désinformationEchec des pourparlers de paix entre Afghanistan et Pakistan
Des négociations entre l’Afghanistan et le Pakistan pour conclure une trêve de longue durée, après leurs affrontements meurtriers de la mi-octobre, se sont achevées sans résultat, ont déclaré mardi deux sources proches des pourparlers.(Source : Reuters).
Lire la suite Echec des pourparlers de paix entre Afghanistan et PakistanLe Pakistan et l’Afghanistan s’accordent sur un cessez-le-feu après une semaine d’affrontements meurtriers
Après près d’une semaine d’affrontements intenses le long de leur frontière commune, le Pakistan et l’Afghanistan ont convenu, mercredi soir, d’un cessez-le-feu de 48 heures, alors que les combats avaient déjà fait plusieurs dizaines de morts. Cette trêve fragile intervient dans un contexte d’escalade militaire et diplomatique sans précédent entre les deux voisins, sur fond d’accusations réciproques et de rivalités régionales croissantes.
Lire la suite Le Pakistan et l’Afghanistan s’accordent sur un cessez-le-feu après une semaine d’affrontements meurtriersPakistan: 16 soldats tués dans un attentat-suicide revendiqué par les Talibans
Au moins seize soldats ont été tués dans un attentat-suicide mené samedi par des talibans pakistanais dans le nord-ouest du pays, frontalier de l’Afghanistan. C’est ce qu’ont rapporté à l’AFP des responsables de l’administration locale et des services de sécurité.
« Un kamikaze a jeté son véhicule rempli d’explosifs sur un convoi de soldats » dans la province du Khyber Pakhtunkhwa, « 16 soldats ont été tués », a rapporté un responsable de l’aministration locale sous le couvert de l’anonymat. Il avait précédemment fait état de 13 soldats tués et de quatre autres dans un état critique.
Il a également fait état de 19 civils blessés dans l’attaque. Un officier de la police locale a précisé à l’AFP, lui aussi sous le couvert de l’anonymat, que l’explosion avait fait « s’écrouler les toits de deux maisons, blessant six enfants ».
Attaque revendiquée
Un groupe local lié aux talibans pakistanais a revendiqué l’attaque, assurant qu’elle avait été menée par sa brigade de kamikazes. Les violences se sont multipliées dans l’ouest du Pakistan, frontalier de l’Afghanistan, depuis le retour au pouvoir des talibans à Kaboul à l’été 2021.
Islamabad accuse son voisin de ne pas déloger les rebelles qui utilisent son sol pour attaquer le Pakistan, ce que l’Afghanistan dément. L’année 2024 a été la plus meurtrière en près d’une décennie au Pakistan, avec plus de 1.600 morts, pour près de la moitié des soldats et policiers, selon le Centre pour la recherche et les études sur la sécurité d’Islamabad.
Au total, depuis le 1er janvier, selon un décompte de l’AFP, près de 290 personnes, en majorité membres des forces de sécurité, ont été tuées dans des violences menées par des groupes armés en lutte contre l’Etat, au Baloutchistan comme dans la province voisine du Khyber-Pakhtunkhwa.
New Delhi affirme qu’il ne » rétablira » jamais le traité des eaux avec le Pakistan
Le gouvernement indien a confirmé ce samedi 21 juin, que le traité sur les eaux du fleuve Indus, qui traverse les deux pays ne serait jamais rétabli. Cette participation avait été suspendue en avril à la suite d’un attentat dans le Cachemire indien qui a entraîné une confrontation militaire entre les deux pays.
Lire la suite New Delhi affirme qu’il ne » rétablira » jamais le traité des eaux avec le PakistanL’Azerbaïdjan muscle son armée : nouvelle commande de chasseurs JF-17 auprès du Pakistan
Bakou poursuit sa montée en puissance militaire alors que le processus de paix avec l’Arménie piétine.
Alors qu’un accord de paix semblait à portée de main en mars dernier entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, trois mois plus tard, la signature se fait toujours attendre. En cause : des tensions persistantes, alimentées par des exigences unilatérales et une course à l’armement de plus en plus marquée. L’Azerbaïdjan, fort de ses ressources pétrolières, investit massivement dans sa flotte aérienne. Le 6 juin, Bakou a officialisé une nouvelle commande de 40 avions de chasse JF-17 Thunder auprès du Pakistan, marquant une nouvelle étape dans sa stratégie de modernisation militaire.
Une paix incertaine et des tensions persistantes
Les pourparlers de paix, pourtant bien engagés, achoppent sur plusieurs points cruciaux. L’Arménie a cédé quatre localités dans la région de Tavoush, un geste interprété comme une volonté d’apaisement. Mais l’Azerbaïdjan, loin de se satisfaire de ces concessions, impose de nouvelles conditions. Parmi celles-ci : la dissolution du groupe de Minsk de l’OSCE, chargé historiquement de la médiation, ainsi qu’une révision de la Constitution arménienne visant à supprimer toute référence au Haut-Karabakh.
La situation se complexifie davantage avec la question non résolue du corridor de Zanguezour, un axe stratégique reliant l’Azerbaïdjan à son exclave du Nakhitchevan. Par ailleurs, le contrôle total du Haut-Karabakh par l’armée azerbaïdjanaise renforce la domination de Bakou sur cette zone historiquement disputée.
Une course à l’armement dominée par l’Azerbaïdjan
Sur le plan militaire, l’écart entre les deux pays s’élargit rapidement. L’Azerbaïdjan profite de ses revenus énergétiques pour moderniser son armée à un rythme soutenu. En septembre dernier, Bakou réceptionnait son premier JF-17 Thunder, avion de combat de fabrication sino-pakistanaise. Initialement, 16 appareils avaient été commandés pour 1,6 milliard de dollars. Ce chiffre a ensuite été porté à 40 unités, pour une enveloppe globale de 4,6 milliards de dollars.
La nouvelle commande du 6 juin pourrait correspondre à un avenant au contrat précédent ou à un nouveau lot distinct, les autorités n’ayant pas encore clarifié ce point. Dans la foulée, l’Azerbaïdjan a également confirmé l’achat de 40 chasseurs J-35A de cinquième génération, fabriqués en Chine, accentuant davantage son avantage technologique.
Les capacités techniques des JF-17 Block III
Les JF-17 Thunder commandés par Bakou sont des modèles Block III, les plus avancés de la série. Dotés de moteurs Klimov RD-93, ils peuvent atteindre une vitesse maximale de Mach 1,6 (1 976 km/h). Leur capacité d’emport atteint 3 800 kg de munitions sur sept points d’accroche, incluant missiles air-air, air-surface, bombes guidées et non guidées.
Parmi les équipements notables : un radar à antenne active KLJ-7A, des commandes de vol électriques de dernière génération et un système de visée intégré au casque. Ces appareils ne remplacent pas les MiG-29 et Su-25 actuellement en service, mais viennent renforcer leur efficacité et leur complémentarité dans les opérations aériennes.
Un déséquilibre croissant dans le Caucase
Face à cet arsenal grandissant, l’Arménie peine à suivre. Erevan ne parvient à maintenir en état opérationnel qu’une vingtaine d’aéronefs, dont seulement quatre Su-30SM livrés sur une commande de douze à la Russie. Quant à sa quinzaine de Su-25, leur état reste incertain, rendant leur efficacité opérationnelle discutable.
Ce déséquilibre militaire souligne la vulnérabilité de l’Arménie dans le Caucase Sud, alors que l’Azerbaïdjan multiplie les achats stratégiques et consolide sa supériorité aérienne. Tant que les tensions géopolitiques perdurent, la course à l’armement risque de primer sur les efforts de paix.
Expulsions massives d’Afghans : l’Iran et le Pakistan durcissent leur politique migratoire
Depuis plusieurs mois, l’Iran et le Pakistan ont engagé une politique de plus en plus rigoureuse à l’encontre des réfugiés afghans, provoquant une vague d’expulsions qui alarme la communauté internationale. Ces décisions, justifiées par des raisons sécuritaires et politiques, concernent des millions de personnes, dont une grande partie est installée dans ces pays depuis des décennies.
Une pression croissante au Pakistan
Le Pakistan a donné un tournant décisif à sa politique migratoire à l’égard des Afghans dès le 1er avril. Ce jour-là, Islamabad a annulé environ 800 000 cartes de résidence accordées à des Afghans, parfois nés sur son territoire ou résidant dans le pays depuis plusieurs générations. Le gouvernement pakistanais menace désormais de retirer la protection accordée à 1,3 million de réfugiés afghans enregistrés auprès du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), d’ici fin juin.
Ces décisions interviennent dans un contexte de tensions sécuritaires accrues dans les zones frontalières avec l’Afghanistan, où le Pakistan accuse Kaboul de laisser opérer des groupes armés responsables d’attaques sur son territoire. Dans ce climat, les expulsions ont repris à un rythme soutenu, bien que variable : 135 865 personnes ont quitté le pays en avril, contre 67 478 en mai, selon les chiffres du ministère pakistanais de l’Intérieur.
Les départs se font parfois de manière volontaire, mais sont également le fruit de descentes policières ciblant les communautés afghanes. En toile de fond, des campagnes médiatiques ont accusé les réfugiés afghans d’être liés au terrorisme ou d’alimenter les mouvements de contestation politique contre le gouvernement pakistanais.
L’Iran fixe un ultimatum
L’Iran, de son côté, a intensifié sa propre campagne de renvois. Le 3 juin, les Nations unies ont exprimé leur préoccupation face à une hausse brutale des expulsions depuis le mois de mai. Contrairement aux précédentes vagues, ciblant principalement les jeunes hommes, ce sont désormais des familles entières – femmes et enfants compris – qui sont concernées.
Téhéran a fixé un ultimatum au 6 juillet pour que les quatre millions d’Afghans en situation irrégulière quittent le territoire iranien. Les autorités iraniennes ont déclaré ne pas vouloir prolonger leur tolérance face à cette population qu’elles jugent trop nombreuse et mal intégrée.
Une situation humanitaire critique
Depuis la fin de l’année 2023, plus d’un million d’Afghans ont quitté le Pakistan et plus de deux millions ont été expulsés d’Iran, selon les estimations. L’ONU indique que plus de la moitié de ces personnes sont des enfants, souvent renvoyés dans un pays qu’ils connaissent peu ou pas du tout.
Pour les organisations humanitaires, ce retour forcé se traduit par une mise en danger directe des exilés. L’Afghanistan, dirigé par les talibans depuis 2021, est officiellement pacifié, mais reste le théâtre de la deuxième plus grande crise humanitaire mondiale, avec un tiers de sa population souffrant de la faim.
À leur arrivée, les familles afghanes sont généralement dirigées vers des camps de transit, aux conditions de vie précaires, sans ressources ni perspectives immédiates. Le HCR souligne que l’Afghanistan « n’est pas prêt à accueillir » un tel afflux. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) alerte également sur la pression exercée sur les structures d’accueil et de réintégration, déjà fragiles.
Une instrumentalisation politique ?
Ces politiques d’expulsion s’inscrivent aussi dans des dynamiques géopolitiques internes. Si en avril, Kaboul accusait Islamabad de « maltraiter » les migrants à des fins politiques, le ton semble s’être adouci depuis, avec la reprise de relations diplomatiques entre les deux pays, matérialisée par la nomination de nouveaux ambassadeurs et des visites ministérielles réciproques. Toutefois, le sort des réfugiés ne figure plus au cœur des discussions publiques, tandis que les expulsions se poursuivent dans l’ombre.
La communauté internationale appelle à une approche plus humaine et coordonnée face à cette crise migratoire. Mais sur le terrain, les millions d’Afghans renvoyés de force tentent de reconstruire leur vie dans un pays en ruines, sans filet de sécurité ni avenir certain.
L’Inde cite en exemple les efforts de l’Algérie contre le terrorisme pour accuser le Pakistan
Alors que les tensions entre l’Inde et le Pakistan ont une nouvelle fois dégénéré en affrontements armés début mai, New Delhi renforce ses efforts diplomatiques pour convaincre la communauté internationale de la gravité de la menace terroriste dans la région. Dans ce contexte, l’Inde multiplie les rapprochements avec des pays qui, comme elle, ont été durement touchés par l’extrémisme islamiste. L’Algérie, marquée par une décennie noire dans les années 1990, apparaît aujourd’hui comme un modèle de résilience aux yeux de l’Inde.
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