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En Syrie, les nouvelles autorités islamistes publient des mesures sur les tenues de baignade

Le ministère du Tourisme rappelle qu’il est important de porter des vêtements amples et de veiller à couvrir les épaules et les genoux dans les lieux publics.(Source : AFP).

Les nouvelles autorités islamistes en Syrie ont demandé mardi 10 juin aux femmes de porter le burkini ou des vêtements couvrant le corps sur les plages publiques − une mesure dont les établissements privés considérés comme luxueux sont exemptés. Cette décision du ministère du tourisme intervient six mois après la prise du pouvoir par une coalition islamiste qui a renversé le président Bachar Al-Assad.

Selon le communiqué, le ministère demande aux femmes se rendant sur les plages publiques de « porter un burkini ou des vêtements de bain couvrant davantage le corps ». Hors des zones de baignade, elles doivent porter un vêtement ample et les hommes ne doivent pas circuler torse nu.
Ces restrictions ne s’appliquent cependant pas aux clubs et établissements privés considérés comme luxueux par le ministère du tourisme, où « les tenues de bain occidentales sont autorisées dans la limite des bonnes mœurs ». Le reste des établissements privés doit suivre les nouvelles consignes. Dans la Syrie assez conservatrice, peu de femmes se mettaient déjà en maillot de bain sur les plages publiques.

Des « vêtements amples » exigés dans les lieux publics

En outre, le ministère souligne qu’il est nécessaire de porter dans les lieux publics « des vêtements amples et de couvrir les épaules et les genoux », et d’éviter « les vêtements transparents ou très serrés », sans préciser si ces mesures concernent les femmes et les hommes. Il n’indique pas non plus si des sanctions sont prévues en cas de violation de ces nouvelles règles.

Dès la publication de la décision, les utilisateurs des réseaux sociaux se sont divisés, certains la soutenant et d’autres y voyant une restriction des libertés. Depuis la prise du pouvoir par les islamistes, des Syriens craignent pour les libertés individuelles. En mai, une femme avait été tuée par des hommes armés qui avaient attaqué une boîte de nuit à Damas.
Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent des jeunes gens en Syrie répétant des slogans religieux ou demandant la fermeture des bars qui servent de l’alcool.

La Syrie signe un accord énergétique historique de 7 milliards de dollars avec un consortium international

La Syrie a franchi une étape majeure vers la reconstruction de ses infrastructures avec la signature d’un accord énergétique de 7 milliards de dollars, impliquant un consortium regroupant des entreprises des États-Unis, du Qatar et de la Turquie. L’accord, qualifié d’« historique » par les autorités syriennes, vise à redonner vie au secteur électrique du pays, gravement endommagé par près de 14 années de guerre.

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Syrie : l’Etat islamique revendique sa première attaque contre le nouveau pouvoir du pays

L’État islamique a revendiqué sa première attaque contre les forces syriennes depuis la chute de Bachar al-Assad. Une explosion survenue dans la province de Sweida a causé la mort d’une personne et blessé trois autres, ravivant les inquiétudes d’un possible retour en force du jihadisme.(Source : AFP).

Le groupe État islamique (EI) a revendiqué, jeudi 29 mai 2025, sa première attaque contre les forces gouvernementales syriennes depuis la chute de Bachar al-Assad, selon le SITE Intelligence Group, organisme spécialisé dans le suivi de la mouvance jihadiste en ligne.

Dans un communiqué diffusé via ses canaux habituels, l’EI indique avoir déclenché un « dispositif explosif » visant un véhicule militaire syrien dans la province méridionale de Sweida. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), l’attaque, perpétrée à l’aide d’une mine terrestre activée à distance, a tué un civil accompagnant une patrouille et blessé trois soldats appartenant à la 70e division de l’armée syrienne.

Bien que l’organisation jihadiste ait perdu la majorité de ses bastions en Syrie dès 2019, elle continue d’opérer clandestinement à travers des cellules dormantes. Celles-ci mènent régulièrement des attaques, principalement dans le nord-est du pays contre les forces kurdes, et désormais aussi contre les forces du régime syrien.

Lundi dernier, les autorités syriennes ont annoncé avoir démantelé une cellule de l’EI lourdement armée à proximité de Damas, qui préparait des attentats. Plus tôt en mai, une autre opération avait été conduite à Alep : plusieurs jihadistes présumés y ont été arrêtés, tandis qu’un agent des services de sécurité et trois membres de l’organisation ont trouvé la mort.

Lors du sommet tenu en Arabie saoudite le 14 mai dernier, le président américain Donald Trump a appelé le président syrien par intérim, Ahmed al-Chareh, à collaborer avec les États-Unis pour prévenir toute nouvelle expansion de l’organisation terroriste.

Le Polisario déclaré persona non grata en Syrie, tandis que l’armée mauritanienne interpelle plusieurs de ses membres à Lebriga

Le Front Polisario connaît une série de revers diplomatiques et sécuritaires majeurs. Alors que la Syrie, sous la présidence d’Ahmed Al-Charaa, vient de rompre officiellement ses relations avec le mouvement séparatiste sahraoui, l’armée mauritanienne a procédé à l’interpellation de plusieurs de ses membres à Lebriga, dans une région frontalière stratégique. Ces événements renforcent l’isolement du Polisario sur la scène internationale et illustrent une nette détérioration de sa marge de manœuvre régionale.

Damas ferme la porte au Polisario

Dans un geste fort et symbolique, les nouvelles autorités syriennes ont déclaré le Polisario persona non grata, rompant ainsi tous liens avec le mouvement séparatiste. La fermeture de son bureau à Damas, ouvert depuis les années 1980 sous le régime de Hafez Al-Assad, a été actée en présence d’une délégation officielle marocaine.

Selon l’agence MAP, la Syrie a affirmé son attachement à l’intégrité territoriale du Maroc et son refus de toute forme de soutien aux entités séparatistes. « Cette décision reflète la volonté de Damas de renforcer ses relations bilatérales avec Rabat et de contribuer à la stabilité régionale », ajoute la même source.

Cette rupture marque une perte diplomatique majeure pour le Polisario, qui voit son principal allié au Moyen-Orient se retirer. Il ne bénéficie désormais plus que des soutiens du Hezbollah libanais et de l’Iran.

Un rapprochement diplomatique Maroc-Syrie en marche

Cette décision syrienne s’inscrit dans le cadre d’un rapprochement stratégique entre Rabat et Damas, impulsé dès la chute du régime de Bachar al-Assad. Le Maroc a rapidement reconnu les nouvelles autorités syriennes, avec une série d’échanges de haut niveau entre les deux pays.

Le roi Mohammed VI a adressé, en février dernier, un message de félicitations au président Ahmed Al-Charaa, et ordonné la réouverture de l’ambassade du Maroc à Damas, fermée depuis 2012. En marge du sommet de la Ligue arabe, le 17 mai à Bagdad, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, a rencontré son homologue syrien Asaad Al-Shibani pour préparer cette reprise diplomatique. Une délégation technique marocaine est attendue prochainement en Syrie pour finaliser les préparatifs de cette réouverture.

Par ailleurs, les autorités syriennes devraient prochainement publier des informations sur les combattants du Polisario capturés dans le pays. Selon un article du Washington Post paru en avril, plusieurs membres du Front seraient actuellement détenus dans les prisons syriennes, où ils auraient combattu aux côtés des forces de Bachar al-Assad.

Tensions à Lebriga : la Mauritanie passe à l’action

Pendant ce temps, au sud du Sahara, l’armée mauritanienne a intercepté plusieurs membres du Polisario à Lebriga, une zone frontalière entre la Mauritanie, l’Algérie et les camps sahraouis de Tindouf. Selon des sources sécuritaires, des Sahraouis à bord de véhicules tentaient d’entrer clandestinement en Mauritanie, avant d’être arrêtés par une patrouille militaire. Des membres armés du Front auraient été témoins de la scène, sans réagir.

Un média affilié au Polisario a reconnu l’incident, parlant de « voyageurs sahraouis civils » interceptés, tout en affirmant que la situation aurait été « résolue » suite à des excuses présentées par les militaires mauritaniens. Toutefois, ces individus ont bel et bien été refoulés vers les camps de Tindouf, selon des sources marocaines bien informées.

Zone fermée et surveillance accrue

La semaine précédente, la Mauritanie avait décrété la fermeture de la région de Lebriga aux civils, dans le but de contrer la recrudescence d’activités illégales, dont la contrebande et l’infiltration armée. Cette zone sensible, située au nord-est du pays, a souvent été exploitée par le Polisario, profitant du relâchement sécuritaire pour lancer des attaques contre le Maroc à partir de véhicules immatriculés en Mauritanie.

Une double crise révélatrice d’un affaiblissement

Entre la perte d’un allié de poids comme la Syrie et le durcissement sécuritaire de la Mauritanie, le Front Polisario traverse une période critique. Sur le plan diplomatique, le soutien international s’effrite, tandis que sur le terrain, les marges d’action se réduisent face à une vigilance renforcée des États voisins.

Le Maroc, de son côté, tire profit de cette conjoncture pour consolider ses alliances et renforcer sa position sur la question du Sahara. Cette dynamique semble accentuer l’isolement du Polisario, désormais pris en étau entre des partenaires déserteurs et un encerclement sécuritaire grandissant.

Macron favorable à un allègement des sanctions contre la Syrie après sa rencontre avec le dictateur islamiste Ahmed al-Charaa

Le président français Emmanuel Macron a annoncé mercredi soir être favorable à un allègement progressif des sanctions contre la Syrie, à l’issue d’une rencontre officielle avec le président intérimaire syrien Ahmed al-Charaa. Cette rencontre, tenue au palais de l’Élysée, est la première visite en Europe du nouveau chef d’État syrien depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre 2024.

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France : Macron reçoit à Paris le président syrien par intérim Ahmed al-Charaa, ex-djihadiste, « qui n’a pas renoncé a son passé » selon les renseignements états-uniens

Ce mercredi 7 mai, le président français Emmanuel Macron reçoit à Paris Ahmed al-Charaa, président intérimaire de la Syrie (et nouveau dictateur de la Syrie), pour sa première visite en Europe depuis la chute de Bachar el-Assad en décembre dernier. Cette rencontre diplomatique, à forte portée symbolique et politique, suscite de vives réactions, notamment en raison du « passé » djihadiste d’al-Charaa, connu également sous le nom d’Abou Mohammed al-Joulani.

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Attaque contre l’aéroport de Tel-Aviv : Israël promet une riposte “en temps voulu” contre les Houthis et annonce le déploiement de son armée en Syrie

Israël promet une riposte ferme après l’attaque spectaculaire des rebelles Houthis du Yémen contre l’aéroport Ben-Gourion à Tel-Aviv, tout en annonçant un déploiement militaire dans le sud de la Syrie. L’escalade militaire prend une nouvelle tournure, impliquant à la fois des représailles contre le Yémen et une intervention inédite sur le territoire syrien.

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Syrie : Paris appelle à l’arrêt des violences contre les Druzes, Israël bombarde le quartier du palais présidentiel à Damas en représailles des violences

La tension monte en Syrie après de violents affrontements confessionnels ayant fait plus de cent morts en quelques jours. La France, Israël, les États-Unis d’Amérique et d’autres acteurs internationaux réagissent à la crise, marquée par une flambée de violences contre la communauté druze et une frappe israélienne inédite sur Damas pour punir la nouvelle dictature islamique syrienne de s’en prendre aux druzes.

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Syrie : les Kurdes veulent la garantie de leurs droits « juridiques et constitutionnels » au sein du nouvel État

Réunis samedi 26 avril à Hassaké (Syrie), dans une conférence, plusieurs partis politiques Kurdes syriens ont adopté une position commune pour la construction d’un État «démocratique et décentralisé», qui assure « la garantie» de leurs droits « juridiques et constitutionnels»

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Syrie : deux hauts responsables du Jihad islamique palestinien arrêtés à Damas

Les nouvelles autorités syriennes ont procédé à l’arrestation de deux figures clés du Jihad islamique palestinien, organisation soutenue par l’Iran et impliquée aux côtés du Hamas dans les attaques du 7 octobre 2023 contre Israël. Cette arrestation marque un tournant stratégique majeur pour la Syrie post-Assad, qui cherche à se rapprocher des puissances occidentales.

Une arrestation inattendue

Dans un communiqué publié le 22 avril, les brigades Al-Qods, branche armée du Jihad islamique, ont annoncé que Khaled Khaled, responsable des opérations du mouvement en Syrie, et Yasser al-Zafari, coordinateur du comité d’organisation, ont été arrêtés il y a cinq jours à Damas. Le groupe a dénoncé une interpellation « sans explication » et « d’une manière que nous n’aurions pas escomptée de la part de nos frères ».

Un responsable du ministère syrien de l’Intérieur a confirmé leur détention sans toutefois fournir de détails sur les raisons de leur arrestation.

Rupture stratégique avec Téhéran

Sous l’ancien président Bachar el-Assad, la Syrie entretenait des liens étroits avec l’Iran et servait de base arrière aux groupes armés comme le Jihad islamique. Mais depuis la chute du régime en décembre dernier et l’arrivée au pouvoir du président Ahmed al-Charaa, Damas a profondément revu sa politique étrangère.

En quête de reconstruction après 14 années de guerre civile, le nouveau pouvoir syrien s’efforce désormais de rompre avec l’axe iranien et de répondre aux exigences occidentales, en particulier celles des États-Unis. Selon plusieurs sources citées par Reuters, Washington a posé des conditions strictes à une levée partielle des sanctions, notamment l’expulsion des groupes armés palestiniens soutenus par l’Iran.

Damas se rapproche de l’Occident

L’arrestation de ces deux figures du Jihad islamique s’inscrit clairement dans cette stratégie de normalisation avec l’Occident. Elle constitue un signal fort envoyé aux États-Unis et à leurs alliés, en particulier Israël, qui considère le Jihad islamique comme une organisation terroriste.

En s’éloignant de ses anciens alliés iraniens et en réprimant les activités de groupes considérés comme terroristes par l’Occident, la Syrie d’Ahmed al-Charaa cherche à rompre avec l’héritage Assad et à redevenir un acteur fréquentable sur la scène internationale.

Cette nouvelle orientation pourrait redessiner les équilibres régionaux, affaiblissant l’influence de Téhéran en Syrie et modifiant en profondeur la dynamique du soutien aux groupes armés palestiniens.