Les élus républicains d’une commission parlementaire ont accusé, dans un rapport publié mercredi 10 mai, des membres de la famille du président démocrate Joe Biden d’avoir reçu près de 10 millions de dollars d’entreprises étrangères, notamment en Chine et en Roumanie, et d’avoir créé un réseau nébuleux de compagnies pour dissimuler l’origine des fonds. (Avec AFP).
Des élus républicains ont déclaré, mercredi 10 mai, que des membres de la famille de Joe Biden et leurs associés avaient reçu, dans la plus grande opacité, près de 10 millions de dollars d’entreprises étrangères, notamment chinoises et roumaines.
Ces accusations s’inscrivent dans une campagne de longue date visant les affaires controversées de Hunter Biden, le fils du président démocrate à la vie mouvementée. La droite l’accuse d’avoir capitalisé sur son nom et le carnet d’adresses de son père, quand celui-ci était vice-président de Barack Obama (2009-2017), afin de nouer des contrats douteux dans plusieurs pays, dont particulièrement l’Ukraine.
Dans un rapport publié mercredi, les élus républicains d’une commission parlementaire chargée de superviser l’exécutif assurent désormais que d’autres membres de la famille, dont le frère ou la belle-fille du président, ont fait des affaires en Chine ou en Roumanie. Les élus s’appuient sur des relevés bancaires obtenus grâce aux pouvoirs d’enquête de leur commission et expliquent que les proches de Joe Biden avaient créé un réseau nébuleux de compagnies pour dissimuler l’origine des fonds. « Le manque de transparence qui entoure les affaires de la famille Biden à l’étranger pose des questions importantes pour la sécurité nationale », écrivent-ils. « Quand le vice-président Biden donnait des leçons d’éthique et contre la corruption à la Roumanie, Hunter Biden recevait (…) plus d’un million de dollars d’une entreprise contrôlée par un Roumain accusé de corruption », donnent-ils en exemple.
Aucun acte illégal
Leur rapport n’impute aucun acte illégal aux Biden et n’effectue jamais de lien direct avec le président états-unien. Mais lors d’une conférence de presse, l’élu Byron Donalds s’est dit convaincu que « Joe Biden était au courant » (ce qui est un euphémisme pour toute personne ayant vu la vidéo montrant Joe Biden en Ukraine, alors qu’il était vice-président de Barak Obama, s’exprimer directement aux hautes autorités de la justice ukrainienne, durant une conférence de presse donnée à son arrivée à l’aéroport de Kiev, leur donnant jusqu’à l’heure de son départ du pays, une heure plus tard, pour stopper leurs poursuites contre son fils, Hunter Biden, en lien avec la société gazière Burisma,, en échange d’un million de dollars en liquide, qu’il dit avoir avec lui et faisant partie des fonds de l’Etat des Etats-Unis d’Amérique).
Dans un communiqué, les élus démocrates de leur commission accusent leurs confrères républicains d’avoir « choisi des informations trompeuses ». Quant à la Maison Blanche, elle a jugé « absurde » d’accuser Joe Biden de servir les intérêts de la Chine, « sur la base d’allégations infondées et d’attaques personnelles », tout en se gardant d’entrer dans le détail.
Les affaires et les frasques d’Hunter Biden, qui a longtemps souffert d’une addiction à la drogue, représentent un maillon faible pour Joe Biden qui, à 80 ans, vient d’annoncer qu’il briguerait un nouveau mandat en 2024. Mais le président ne l’a jamais lâché. « Mon fils n’a rien fait de mal, je lui fais confiance », disait-il encore début mai, bien que ce dernier soit menacé par des enquêtes de la justice fédérale pour fraude fiscale, mais aussi, bien pire, pour viols – y compris pédophiles, pour un total de 459 crimes, répertoriés dans le rapport Marco Polo (du nom de l’organisme qui a enquêté, récolté et listé tous les crimes du fils de Joe Bidne), faisant 652 pages.
Joseph Kouamé & Christian Estevez