L’organisation du concours eurovision de la chanson n’a pas accepté la demande de Volodymyr Zelensky de s’exprimer durant la finale qui aura lieu, aujourd’hui, samedi 13 mai.
Comme à son habitude depuis le début de l’intervention militaire russe en Ukraine, le 24 février 2022, Volodymyr Zelensky exige d’intervenir par vidéo à tous les événements importants se déroulant dans le monde pour satisfaire et entretenir sa propagande – qui est tout autant celle des États-Unis d’Amérique et auxquels obéissent, de façon parfaitement soumise, tous les pays occidentaux.
Le concours eurovision de la chanson ne pouvait donc échapper, dans l’esprit de Zelensky et de son régime, à la nouvelle règle d’entretien des populations européennes dans la propagande Otanienne, qui est un discours fait pour alimenter une haine absolue et essentialisante envers la « race russe » parfaitement comparable à celle qui eu cours contre les juifs, et Zelensky n’avait aucun doute quant à une énième vidéo d’harangue basée sur la victimisation (la victimisation ne faisant obligatoirement, par le mensonge, puisque détournant la réalité des faits). Pourtant, le comité de l’eurovision a annoncé qu’elle n’autoriserait pas Zelensky à s’adresser au public présent dans la salle, à Liverpool (Angleterre) et aux téléspectateurs qui, réunis, se compteront à plus de 200 millions de personnes.
La raison du refus de l’intervention de Zelensky invoquée par le comité du célèbre concours de musique européen créé en 1956 dans le but de soigner le continent brisé par la guerre par le prisme de la musique, est sa constitution apolitique qui, de fait, n’autorise aucun discours de cette nature. «[La demande de M. Zelensky] de s’adresser au public du concours Eurovision de la chanson, bien qu’elle soit faite avec des intentions louables, ne peut malheureusement pas être acceptée par la direction de l’Union européenne de radio-télévision car cela serait contraire aux règles de l’événement», ont indiqué les organisateurs.
Ce communiqué de « l’Union européenne de radio-télévision » – groupement de radiodiffuseurs publics nationaux qui gère l’Eurovision -, en plus de confirmer que Zelensky ne pourra pas diffuser directement, lui-même, le poison de la haine sur grand écran, comparable pour cela en tout point à « Big Brother » dans le célèbre roman d’anticipation « 1984 » de George Orwell -, apporte un élément particulièrement intéressant sur toutes les interventions pantin ukrainien des États-Unis d’Amérique, puisque l’on y apprend que celles-ci se font à SA demande, et non pas à celles des organisateurs de tous les événements durant lesquels il a réalisé ses petites prestations de « dict-acteur ». Cet élément est d’autant plus important vis à vis de l’image de soutient indéfectible du « monde libre et démocratiques » à la « pure et sainte Ukraine » que le porte-parole de Volodymyr Zelensky, Sergii Nykyforov, a nié que le président ait demandé de prendre la parole lors de l’événement : «Le bureau du président de l’Ukraine ne s’est pas adressé aux organisateurs du concours Eurovision de la chanson pour proposer la performance en ligne [de Zelensky] pendant la finale ou à toute autre étape du concours», a-t-il déclaré sur Facebook.
L’eurovision véritablement apolitique ?
L’affirmation du caractère apolitique du concours eurovision de la chanson servant à rejeter la demande/exigence de Zelensky a pouvoir déclamer sa sempiternelle tirade manichéenne sur qui incarne le « bien » et qui le « mal » est réelle mais, néanmoins, reste, malheureusement, plus que relative. Pour preuve, la Russie a été exclue, l’année dernière, de ce concours de chanson et n’y a pas été rétablie cette année, pas plus que la Biélorussie qui, elle, en est exclue depuis 2021.
De plus, le comité eurovision a tout de même, pour cette édition 2023, un « hommage » à l’Ukraine, avec la présence de Kalush Orchestra, « vainqueur » pour raisons politique ukrainien de l’édition précédente, accompagné de dix autres artistes du pays. Et, comme si ce n’était pas suffisant, une statue pour l’Ukraine sera aussi dévoilée, qui consiste en un monument qui montre un homme, livre en main, duquel s’envole une colombe avec un drapeau ukrainien, et qui sera envoyée en Ukraine, « une fois la paix restaurée ».
Rappelons que ce refus fait à Zelensky de faire sa propagande lors d’un grand événement international, par le comité de l’eurovision, est le troisième depuis l’automne dernier puisqu’il s’était vu refuser l’autorisation de prendre la parole aux Oscars, en mars dernier, et l’Ukraine affirme que la FIFA, l’organisation internationale de football, a également rejeté la demande de Zelensky d’envoyer un message vidéo à la Coupe du monde masculine, en novembre 2022. Il ne reste plus qu’à espérer que cette liste de refus s’allongera rapidement afin que ce Zelensky dont le rapport du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme, publié en janvier 2022, le qualifiait de dictateur et l’Ukraine de dictature, pratiquant l’incarcération de tout opposant au régime, mais également de la torture et même de meurtre.
Christian Estevez