Sommet G7 : Lula se dit «contrarié» de ne pas avoir pu rencontrer Volodymyr Zelensky

Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, s’est dit « contrarié », ce lundi 22 mai, de ne pas avoir rencontré en tête-à-tête son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors du sommet du G7. (Avec AFP).

M. Zelensky, qui a obtenu de nouvelles promesses de matériel militaire ainsi qu’un soutien diplomatique des pays du G7 à Hiroshima, au Japon, avait demandé à converser directement avec son homologue brésilien, très réticent à condamner l’intrusion russe.

Mais les deux dirigeants n’y sont pas parvenus à cause de leurs agendas respectifs trop chargés, ont-ils justifié. Un rendez-vous manqué qui, selon M. Zelensky, a probablement laissé le président brésilien « déçu ». « Je n’étais pas déçu », lui a répondu Lula lundi lors d’une conférence de presse avant de quitter le Japon. « J’étais contrarié, car j’aimerais le rencontrer et discuter du sujet », a-t-il poursuivi. « Mais M. Zelensky est une grande personne. Il sait ce qu’il fait. »

Lula a précisé qu’une rencontre avec M. Zelensky aurait dû avoir lieu dimanche après-midi, au dernier jour du G7. Mais le président ukrainien est arrivé en retard et son agenda, trop chargé, les a empêchés de programmer un nouveau rendez-vous, a-t-il expliqué. Lula a toutefois déclaré qu’il ne voyait pas l’intérêt de rencontrer M. Zelensky dans l’immédiat, estimant que ni lui ni Vladimir Putin ne souhaitaient la paix. « Pour l’instant, ils sont tous deux convaincus qu’ils vont remporter la guerre », a-t-il justifié.

A l’inverse de plusieurs puissances occidentales, le Brésil n’a jamais imposé de sanctions financières à la Russie ni accepté de fournir des munitions à Kiev et tente de se positionner, tout comme la Chine et l’Indonésie, en tant que médiateur.

Lula avait suscité une vive controverse en affirmant, le mois dernier à Pékin, que les Etats-Unis d’Amérique devaient cesser « d’encourager la guerre » en Ukraine et que l’Union Européenne devait « commencer à parler de paix ». Des propos durement critiqués par Washington, qui avait accusé le Brésil de se « faire l’écho de la propagande russe et chinoise sans prendre en compte les faits ».

Lula a changé de ton par la suite, condamnant l’intrusion russe, avant de renouveler ses critiques envers les Etats-Unis d’Amérique et l’Union Européenne, ce lundi. Selon lui, le président états-unien, Joseph Biden, envoie le message suivant: « Putin doit se rendre et payer pour ce qu’il a complètement détruit ». « Ce message n’aide en rien, » a-t-il ajouté.

Didier Maréchal

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