Archives pour la catégorie Sahel

Niger : la junte militaire suspend les activités de centaines d’ONG pour non-conformité administrative

Les autorités nigériennes ont annoncé la suspension des activités de plusieurs centaines d’organisations non gouvernementales (ONG) locales et étrangères, estimant qu’elles ne respectaient pas les nouvelles exigences administratives imposées par le régime militaire. L’information a été confirmée le jeudi 20 novembre par des sources officielles citées par l’Agence France-Presse (AFP).

Lire la suite Niger : la junte militaire suspend les activités de centaines d’ONG pour non-conformité administrative

AES : Mali, Niger et Burkina Faso s’apprêtent à quitter la CPI

Les trois membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) – le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont annoncé leur intention de se retirer de la Cour pénale internationale (CPI). Cette décision, prise lors d’un sommet extraordinaire à Niamey, s’inscrit dans une volonté de « repositionnement judiciaire » et prévoit la création d’une Cour pénale sahélienne des droits de l’homme.

Lire la suite AES : Mali, Niger et Burkina Faso s’apprêtent à quitter la CPI

Terrorisme au Sahel : le Mali accuse indirectement l’Algérie de soutenir les groupes armés terroristes – Le Maroc renforce son soutien à l’AES

Face à une recrudescence d’attentats terroristes sur son territoire, le Mali a lancé, mardi 2 juillet 2025, une accusation indirecte mais sans équivoque contre l’Algérie, soupçonnée de financer les groupes extrémistes actifs dans la région sahélienne. Une déclaration faite par le Premier ministre malien Abdoulaye Maïga lors de la 4e Conférence internationale de l’ONU sur le financement du développement, à Séville.

Une accusation à peine voilée contre Alger

À la tribune, le chef du gouvernement malien a dénoncé un terrorisme « imposé » au Sahel, évoquant « l’implication avérée de sponsors étatiques étrangers » dans le financement de ces groupes. Sans nommer explicitement l’Algérie, le message a été clair pour de nombreux observateurs, alors que les tensions entre Bamako et Alger se sont considérablement intensifiées depuis plusieurs mois.

Cette déclaration intervient dans un climat sécuritaire particulièrement tendu : le 1er juillet, des attaques coordonnées ont visé les positions des Forces armées maliennes (FAMa) à Niono, Modolo, Sandaré, Nioro du Sahel, Diboli, Gogui et Kayes, provoquant de lourdes pertes. Dans la presse algérienne, ces attaques sont interprétées comme le signe de l’isolement croissant de la junte malienne dirigée par Assimi Goïta, mise en difficulté sur le plan militaire.

L’AES entend se renforcer face aux menaces

Face à cette situation, le Premier ministre malien a réaffirmé la volonté du Mali de transformer la Confédération des États du Sahel (AES) — qui regroupe depuis septembre 2023 le Mali, le Niger et le Burkina Faso — en une véritable puissance régionale, capable de faire face aux menaces sécuritaires et aux influences étrangères.

Les trois pays ont rompu avec les Accords d’Alger et ont rappelé, en avril dernier, leurs ambassadeurs en poste en Algérie pour consultations, après la violation du territoire malien par l’armée algérienne, un acte perçu à Bamako comme une ingérence inacceptable. L’AES affirme vouloir tourner la page d’une diplomatie dominée par Alger, accusée aujourd’hui de soutenir indirectement les mouvements rebelles dans le nord du Mali.

Depuis le retrait du Mali des accords d’Alger signés en 2015, l’Algérie a accueilli des leaders de l’opposition armée touarègue et soutenu la création du Front de libération de l’Azawad, né en novembre 2024. Une évolution paradoxale, puisque l’Algérie s’était opposée historiquement aux revendications autonomistes des Touaregs amazighs de cette région pendant les précédentes négociations.

Le Maroc renforce son soutien à l’AES

Dans ce contexte régional explosif, le Maroc suit de près les évolutions au Sahel. Le roi Mohammed VI a reçu, le 28 avril dernier, les ministres des Affaires étrangères de l’AES, une rencontre marquant le soutien croissant du royaume à l’alliance sahélienne. Des accords de coopération militaire ont été signés entre Rabat et les trois pays, avec l’intégration d’unités sahéliennes dans les formations des Forces armées royales (FAR).

Cette diplomatie active vise à contrer l’influence algérienne dans la région et à consolider une architecture sécuritaire propre à l’AES, à l’écart des médiations traditionnelles dominées par l’ONU ou l’Union africaine.

Menace d’extension vers la Mauritanie et le Sénégal

Les mouvements extrémistes progressent désormais vers l’ouest, menaçant des zones frontalières jusqu’ici relativement épargnées. Selon un média de Nouakchott, « ces groupes armés progressent vers la frontière malienne, voisine de la Mauritanie et du Sénégal », soulevant de vives inquiétudes à Nouakchott et à Dakar.

Ces deux pays, historiquement en dehors de l’épicentre sahélien des violences, pourraient devenir les prochaines cibles d’organisations armées transnationales, dans un contexte d’affaiblissement de la coopération sécuritaire régionale. Une évolution qui impose, selon plusieurs analystes, un renforcement urgent des capacités de défense et de renseignement dans toute la sous-région.

En accusant indirectement l’Algérie de financer le terrorisme au Sahel, le Mali durcit son discours diplomatique et repositionne l’Alliance des États du Sahel comme acteur central de la stabilité régionale. Mais au-delà des joutes diplomatiques, les attaques récentes et l’extension des menaces vers la Mauritanie et le Sénégal illustrent l’ampleur du défi sécuritaire. La lutte contre le terrorisme au Sahel est désormais aussi une bataille d’influence entre États, avec des alliances qui se redessinent et une coopération régionale en pleine recomposition.

Le Mali sous le feu de  sept attaques « coordonnées  » des jihadistes

Ce mardi 1er juillet, à l’aube, sept attaques ont été menées simultanément dans l’ouest et le centre du pays. L’armée a fait état «d’attaques coordonnées perpétrées très tôt ce matin contre  les positions» dans les villes de Kayes, Niono, Molodo, Sandaré, Nioro du Sahel, Diboli et Gogui.

Lire la suite Le Mali sous le feu de  sept attaques « coordonnées  » des jihadistes

CPI: un rapport accuse Wagner de crimes de guerre en Afrique de l’ouest

Selon un rapport transmis à la Cour pénale internationale, le groupe Wagner, lié à la Russie, aurait commis des crimes de guerre en Afrique de l’Ouest pendant plusieurs années.

Lire la suite CPI: un rapport accuse Wagner de crimes de guerre en Afrique de l’ouest

Niger : les autorités annoncent la nationalisation de la Somaïr, filiale du géant français de l’uranium Orano

Après plusieurs mois de crise, la junte militaire au pouvoir au Niger a annoncé jeudi 19 juin la nationalisation de la Somaïr, filiale du géant français de l’uranium Orano qui en avait perdu le contrôle opérationnel depuis déjà plusieurs mois. Le dossier était devenu un symbole des tensions entre Paris et Niamey depuis le coup d’État contre le président Mohamed Bazoum, en juillet 2023. 

Lire la suite Niger : les autorités annoncent la nationalisation de la Somaïr, filiale du géant français de l’uranium Orano

Mali : le groupe Wagner se retire, remplacé par Africa Corps, nouveau bras armé du Kremlin en Afrique

Après plus de trois ans de présence controversée sur le sol malien, le groupe paramilitaire russe Wagner quitte officiellement le pays. Son départ marque la fin d’un chapitre opaque de la coopération sécuritaire entre la Russie et le Mali, et l’ouverture d’un nouveau avec l’arrivée d’Africa Corps, une autre force paramilitaire russe, cette fois placée sous un contrôle plus direct du ministère russe de la Défense.

Une transition discrète, mais stratégique

Du côté des autorités maliennes, aucune confirmation ni démenti officiel n’a été fourni concernant ce retrait. Fidèle à sa ligne depuis 2021, la junte au pouvoir continue de parler “d’instructeurs russes”, tout en refusant de reconnaître ouvertement la présence de mercenaires sur son territoire.

Pourtant, Wagner a bien confirmé son départ. L’organisation tire sa révérence après avoir opéré plus de trois ans au Mali, notamment dans les régions du nord en proie à des conflits avec des groupes rebelles et djihadistes.

Africa Corps, une relève plus institutionnalisée

Le relais sera pris par Africa Corps, nouvelle entité paramilitaire russe, composée d’anciens membres de Wagner et de nouvelles recrues. Contrairement à son prédécesseur, Africa Corps est clairement identifié comme un instrument de projection du pouvoir russe à l’étranger, notamment en Afrique, sous la supervision étroite du ministère russe de la Défense.

Cette réorganisation illustre un changement de stratégie post-Prigojine. Depuis la mort du chef de Wagner en juillet 2023 dans un crash d’avion, le Kremlin semble vouloir centraliser davantage le contrôle de ses forces armées non conventionnelles opérant à l’international.

Un bilan contrasté pour Wagner

Dans son communiqué de départ, Wagner dresse un bilan qu’il qualifie d’“élogieux”, mettant en avant sa participation à la reprise de territoires, notamment la ville stratégique de Kidal, autrefois tenue par les rebelles touaregs.

Mais cette lecture est loin de faire l’unanimité. Si certaines victoires tactiques ont été enregistrées, la situation sécuritaire globale du Mali reste très préoccupante. De vastes zones du pays échappent encore au contrôle des autorités, et les violences contre les civils, parfois attribuées à des mercenaires étrangers, ont été dénoncées par plusieurs ONG internationales.

Un partenariat militaire toujours plus opaque

Le remplacement de Wagner par Africa Corps maintient l’ambiguïté qui entoure la coopération militaire entre le Mali et la Russie. L’absence de communication transparente sur le rôle, les effectifs, et les missions de ces groupes rend difficile toute évaluation objective de leur impact réel sur la sécurité du pays.

Ce changement de façade ne devrait donc pas fondamentalement modifier la nature du partenariat russo-malien, mais il révèle une volonté de Moscou de reprendre la main sur ses opérations extérieures, après les turbulences provoquées par la trajectoire autonome de Wagner.

Mali : le Centre du pays de nouveau confronté aux attaques terroristes du Jnim

Au Mali, une caserne militaire de Boulikessi dans le centre du pays est passé sous le contrôle du Jnim, groupe de soutien à l’islam et aux Musulmans liés à Al-Qaïda au cours de plusieurs attaques subies par l’armée régulière, ce week-end dans cette localité.

Lire la suite Mali : le Centre du pays de nouveau confronté aux attaques terroristes du Jnim

Mali : les installations d’une entreprise chinoise visées par une attaque terroriste à Kayes

Des présumés jihadistes ont mené une attaque samedi 24 mai, contre une entreprise chinoise spécialisée dans le BTP dans la région de Kayes. Une troisième agression en moins de trois semaines, signe de la recrudescence jihadiste dans l’ouest malien.

Lire la suite Mali : les installations d’une entreprise chinoise visées par une attaque terroriste à Kayes

Niger : mutinerie au sein d’une garnison à Termit, dans le Sahara

Depuis le 8 mai, des soldats nigériens se sont mutinés contre leur hiérarchie à Termit, une garnison où ils ont été installés, coupés de tout et pratiquement sans communication avec le reste du pays.

Lire la suite Niger : mutinerie au sein d’une garnison à Termit, dans le Sahara