Après deux ans d’un conflit sanglant, Israël et le Hamas ont conclu un accord de cessez-le-feu ouvrant la voie à la première phase du plan de paix proposé par le président américain Donald Trump. Le gouvernement israélien a confirmé dans la nuit de jeudi à vendredi avoir approuvé ce texte, qui prévoit notamment la libération des 48 otages encore détenus dans la bande de Gaza dont 20 seraient toujours en vie selon Benjamin Netanyahou.
Lire la suite Accord de paix Israël-Hamas : Netanyahou confirme que 20 des 48 otages sont vivants et espère leur retour lundiArchives du mot-clé Benjamin Netanyahou
Israël : l’opposition échoue à dissoudre le Parlement
Un projet de loi visant à la dissolution de la Knesset, le Parlement israélien, a été mis au vote jeudi 12 juin. À 61 voix contre et 53 voix pour, les élections anticipées souhaitées par l’opposition n’auront pas lieu.
Lire la suite Israël : l’opposition échoue à dissoudre le ParlementLes corps de deux otages détenus par le Hamas ramenés en Israël lors d’une opération spéciale
Les corps de deux otages israélo-américains, enlevés lors de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023, ont été rapatriés en Israël à la suite d’une opération spéciale menée dans la bande de Gaza, a annoncé jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou.(Source : AFP).
«Au cours d’une opération spéciale du Shin Bet (l’agence de la sécurité intérieure, NDLR) et de l’armée dans la bande de Gaza, les corps de deux de nos otages détenus par l’organisation terroriste meurtrière Hamas ont été ramenés en Israël: Judy Weinstein-Haggai, aussi citoyenne canadienne, et Gad Haggai du kibboutz Nir Oz, que leur mémoire soit bénie», a-t-il déclaré dans un communiqué.
«Judy et Gad ont été assassinés le 7 octobre» puis leurs corps ont été emmenés dans la bande de Gaza, a-t-il ajouté.
Selon un communiqué du kibboutz Nir Oz, le couple, membre du kibboutz qui avait sept enfants et sept petits-enfants, a été «assassiné et enlevé le 7 octobre dans les champs près de leur maison de Nir Oz», près de la bande de Gaza.
Gadi Haggai, âgé de 72 ans lors de son assassinat, était «un homme à l’esprit vif (…) attaché à la terre» et son épouse Judy Weinstein Haggai, tuée à l’âge de 70 ans, était une «professeur d’anglais spécialisée dans les enfants ayant des besoins spéciaux (…) dévouée à la paix et à la fraternité», selon le kibboutz.
L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles.
Sur les 251 personnes enlevées par le Hamas ce jour-là, 55 sont toujours retenues dans la bande Gaza, dont au moins 32 sont mortes, selon les autorités israéliennes.
Plus de 54 607 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Israël : Netanyahou accusé de dérive autoritaire après la nomination du nouveau chef du Shin Bet
La Cour suprême israélienne avait jugé, mercredi 21 mai, » contraire à la loi », le limogeage du chef de la sécurité intérieure, Ronen Bar, le Premier ministre a décidé, malgré tout, son remplacement par le général David Zini. L’affaire secoue le pays et M. Netanyahou est accusé de conflit d’intérêts ainsi que de dérive autoritaire.
Lire la suite Israël : Netanyahou accusé de dérive autoritaire après la nomination du nouveau chef du Shin BetNetanyahou recherché par la CPI : la France a-t-elle manqué à ses obligations en le laissant survoler son territoire ?
Le 7 avril dernier, Benjamin Netanyahou, visé par un mandat d’arrêt international pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, a survolé l’espace aérien français pour se rendre de Hongrie aux États-Unis. Une situation qui soulève une vague d’indignation chez de nombreux juristes, qui estiment que la France a manqué à ses engagements internationaux, en particulier ceux prévus par le traité de Rome.
Un survol controversé du territoire français
Malgré le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI), le Premier ministre israélien a pu voyager sans être inquiété. Pour l’Association des Juristes pour le respect du droit international (JURDI), c’est une faute grave. Dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron, l’association exige une position claire du gouvernement français, en conformité avec le droit international.
« La France aurait dû interdire le survol de son territoire à cet avion et procéder à l’arrestation de Benjamin Netanyahou », estime Benjamin Fiorini, secrétaire général de JURDI. Il s’appuie sur l’article 86 du traité de Rome, qui oblige les États signataires à coopérer pleinement avec la CPI. « Le ciel français ne doit pas devenir une voie rapide pour les criminels de guerre », dénonce-t-il.
Une autorisation qui soulève des questions
L’association cherche désormais à vérifier si une autorisation de survol a été explicitement délivrée par la France. « Nous avons des sources, mais pas encore de confirmation officielle. Or, pour qu’un avion gouvernemental traverse l’espace aérien d’un pays, il faut une demande formelle et souvent des garanties de non-interception », explique Fiorini.
L’avocat en droit international Emmanuel Daoud confirme que ce genre de décision ne peut se prendre qu’« au plus haut niveau de l’État ». « Il est inimaginable que l’Élysée n’ait pas été informé et impliqué », affirme-t-il.
Un précédent déjà critiqué en novembre
Ce n’est pas la première fois que Paris est accusée de passivité. En novembre 2024, Netanyahou avait déjà emprunté l’espace aérien français pour se rendre aux États-Unis. Le Quai d’Orsay s’était alors justifié dans un communiqué en invoquant l’« immunité » du chef de gouvernement israélien, au nom de « l’amitié historique » entre la France et Israël.
Mais pour Fiorini, cette explication ne tient pas juridiquement. « L’article 27 du traité de Rome est très clair : un chef d’État ne bénéficie d’aucune immunité face à la CPI, qu’il reconnaisse ou non sa légitimité. » Il ajoute que cette position du gouvernement revient à exercer une pression sur la justice, en bafouant le principe fondamental de séparation des pouvoirs.
Un double standard dénoncé
L’affaire fait d’autant plus de bruit que la France s’était montrée particulièrement sévère à l’égard d’autres pays. Lorsque Vladimir Poutine, lui aussi sous mandat d’arrêt de la CPI, s’était rendu en Mongolie en 2024, Paris avait fermement rappelé « l’obligation de coopération » avec la Cour.
Ce contraste est dénoncé comme un « double standard » par plusieurs spécialistes du droit international. D’autant que certains pays européens comme l’Irlande, l’Islande ou les Pays-Bas, selon le quotidien israélien Haaretz, auraient clairement fait savoir qu’ils n’hésiteraient pas à intercepter un vol transportant Benjamin Netanyahou. Le Premier ministre israélien aurait même été contraint de faire un détour pour éviter leur espace aérien.
Une image de la France écornée sur la scène internationale
Pour Emmanuel Daoud, cette attitude affaiblit la crédibilité de la diplomatie française. « On ne peut pas, d’une main, appeler Israël à respecter le droit international humanitaire en Égypte, et de l’autre, faciliter les déplacements d’un dirigeant poursuivi pour crimes de guerre. Cela décrédibilise notre action pour la paix », tranche-t-il.
Alors que le conflit à Gaza continue de faire rage et que la CPI poursuit ses enquêtes, le rôle de la France est désormais scruté avec attention. À l’heure où l’Europe est appelée à défendre fermement le droit international, l’attitude française pourrait bien devenir un précédent controversé.
Israël : protestation à la Cour Suprême lors de l’examen des recours contre le limogeage du chef du Shin Bet
En Israël, les altercations entre opposants et partisans du gouvernement ont émaillé, ce mardi 8 avril, l’examen du recours contre le limogeage du chef de l’agence de la sécurité intérieure (Shin Bet), Ronard Bar, devant la Cour suprême israélienne. Des manifestations qui ont conduit à l’expulsion du public de la salle, a renseigné l’AFP.
Lire la suite Israël : protestation à la Cour Suprême lors de l’examen des recours contre le limogeage du chef du Shin BetOtages à Gaza : Israël accuse le Hamas d’avoir tué les enfants Bibas « à mains nues »
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, s’est engagé, ce vendredi 21 février, à punir le Hamas, qu’il accuse des « meurtres horribles » des deux jeunes otages de la famille Bibas. L’armée israélienne affirme que les deux frères, Ariel et Kfir Bibas (respectivement âgés de 4 ans et de 8 mois), enlevés le 7 octobre 2023, ont été tués « à mains nues » par des membres du mouvement terroriste islamiste Hamas.
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