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Fake News : Non, la Corée du Nord ne s’engage pas aux côtés de l’Iran contre Israël

Ces derniers jours, un post viral sur le réseau social X (ex-Twitter), visionné près de 30 millions de fois, prétend que la Corée du Nord va fournir un soutien militaire à l’Iran dans le contexte des tensions croissantes avec Israël. L’annonce, reprise sur plusieurs plateformes comme TikTok, Facebook ou Instagram, a enflammé les débats, suscitant autant d’espoir chez certains que d’inquiétudes chez d’autres. Mais cette affirmation est fausse.

Une rumeur sans fondement relayée par un compte douteux

Le message, qui se limite à une phrase lapidaire « SCOOP : la Corée du Nord va fournir un soutien militaire à l’Iran » – cite comme source les « médias d’État nord-coréens ». Pourtant, aucune agence de presse crédible, qu’il s’agisse de Reuters, l’AFP, AP News ou encore la BBC, n’a confirmé cette information.

À l’origine de la rumeur, on retrouve le compte X « Pamphlets », qui se présente comme « affilié à l’État d’URSS » et relaie régulièrement des contenus favorables aux régimes autoritaires, notamment la Corée du Nord, ainsi que des publications antisionistes et conspirationnistes. Cette source n’a aucune crédibilité journalistique et ne fournit aucune preuve concrète de ses affirmations.

Une coopération militaire historique, mais rien de nouveau

Il est vrai que Pyongyang et Téhéran ont des relations militaires anciennes, fondées sur des échanges de technologie balistique et de savoir-faire depuis plusieurs décennies. Toutefois, aucun élément sérieux ne permet d’affirmer que la Corée du Nord envisage de soutenir activement l’Iran dans un conflit direct contre Israël.

La vigilance est d’autant plus de mise que les tensions au Moyen-Orient suscitent déjà de vives préoccupations internationales quant à un risque d’embrasement régional. L’hypothèse d’une implication militaire nord-coréenne dans un nouveau théâtre de guerre constitue un sujet sensible, et toute annonce en ce sens devrait être traitée avec rigueur.

Une fausse information virale

Pour l’heure, rien ne confirme que la Corée du Nord envisage d’envoyer une aide militaire à l’Iran dans son affrontement avec Israël. Il s’agit d’une infox sans fondement, qui s’appuie sur des sources non vérifiées et des réseaux habitués à la désinformation. Dans un contexte aussi volatile, la prudence et la vérification des sources restent essentielles.

Israël : le projet de dissolution échoue au Parlement, Ehud Olmert presse Trump de freiner Netanyahu

Un projet de loi de l’opposition israélienne visant à dissoudre le Parlement et à ouvrir la voie à de nouvelles élections anticipées a échoué jeudi matin à la Knesset.(Source : AFP).

Le Parlement israélien a rejeté jeudi 12 avril d’une courte majorité un projet de loi présenté par l’opposition visant à sa dissolution.

Au total, 61 députés sur les 120 que compte la Knesset ont voté contre le texte, et 53 pour, en lecture préliminaire. L’opposition avait présenté le projet alors que la majorité apparaissant désunie sur l’épineuse question de la conscription des juifs ultra-orthodoxes.

Ceux-ci bénéficient depuis des décennies d’une exemption de plus en plus mal acceptée par la société israélienne, alors que le pays est en guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza depuis l’attaque lancée par le mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

L’opposition espérait faire tomber le gouvernement, l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël, en ralliant les partis ultra-orthodoxes alliés du Premier ministre Benjamin Netanyahu, et qui avaient menacé de le lâcher. Après cet échec, l’opposition devra attendre six mois pour retenter de dissoudre la Knesset.

« Besoin existentiel »

Benjamin Netanyahu doit composer avec une frange de son parti, le Likoud (droite), qui pousse pour une loi visant à enrôler plus d’ultra-orthodoxes et à durcir les sanctions contre les insoumis, véritable casus belli pour les partis qui représentent les « harédim » (« ceux qui craignent Dieu » en hébreu) et exigent, eux, une loi garantissant durablement leur affranchissement des obligations militaires.

Les deux formations ultra-orthodoxes de la majorité, Shass (séfarades) et Judaïsme unifié de la Torah (JUT, ashkénazes), avaient déclaré publiquement qu’ils soutiendraient une dissolution. Mais, selon certains observateurs, le chef du Shass, Aryeh Deri, négociait dans le même temps un compromis en coulisses.

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich (extrême droite), avait déclaré lors de la session plénière de la Knesset que faire tomber le gouvernement en temps de guerre constituerait un « danger existentiel » pour Israël. « L’histoire ne pardonnera pas à quiconque entraînera l’État d’Israël dans des élections en temps de guerre », avait-il dit. Il avait aussi lancé un appel aux « frères ultra-orthodoxes » à servir dans l’armée. C’est « un besoin existentiel, national et sécuritaire » qui doit être accompli « tout en préservant le gouvernement », a-t-il ajouté.

Formé en décembre 2022, le gouvernement de Benjamin Netanyahu tient grâce à une alliance entre son parti, le Likoud, des formations d’extrême droite, et des partis juifs ultraorthodoxes, dont le départ en bloc signifierait la fin du gouvernement.

Selon un sondage publié dans le quotidien de droite Israël Hayom en mars, 85 % des juifs israéliens soutiennent un changement dans la loi sur la conscription des harédim dont 41 % en faveur d’une loi rendant effectivement obligatoire le service militaire (32 mois pour les hommes) pour tous ceux en âge de le faire.

Trump doit dire à Netanyahu « Assez, c’est assez », plaide l’ex-Premier ministre israélien Olmert

Le président américain Donald Trump devrait dire « Assez, c’est assez », estime l’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert, dénonçant la poursuite « criminelle » de la guerre à Gaza pour « des intérêts personnels » et plaidant pour une solution à deux Etats, unique garantie de paix durable selon lui.

Les États-Unis ont davantage d’influence sur le gouvernement israélien que « toutes les autres puissances réunies », a affirmé M. Olmert, ex-Premier ministre d’Israël de 2006 à 2009, estimant que Donald Trump « peut faire la différence », dans un entretien lundi soir à l’AFP.

Il s’en est pris au chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu, pour avoir « totalement échoué » à protéger son peuple lors de l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 54 restent retenues à Gaza, dont au moins 32 sont mortes, selon les autorités israéliennes.

Plus de 54.880 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Les accusations de génocide et crimes de guerre contre Israël se multiplient, venant d’experts de l’ONU, de groupes de défense des droits humains et de pays de plus en plus nombreux. Israël les rejette.

Pour Ehud Olmert, si la communauté internationale a soutenu au départ le droit d’Israël à se défendre, les choses ont changé depuis mars 2025 lorsque M. Netanyahu, tributaire des partis d’extrême droite au sein de sa majorité, a intensifié la guerre « pour des intérêts personnels ».

« Si une guerre ne sauve pas les otages, ne parvient pas à éradiquer ce qu’ils ont déjà fait contre le Hamas au cours de ces 20 mois de combats incessants, et si, en conséquence, des soldats sont tués, des otages peut-être tués et des Palestiniens innocents non impliqués sont tués, alors à mon avis, c’est un crime », a-t-il asséné.

« C’est quelque chose qui doit être condamné (…) c’est totalement insupportable », a ajouté M. Olmert, issu du même parti – le Likoud – que son successeur et rival de longue date Benjamin Netanyahu.

-4,4% du territoire

M. Olmert a salué la tenue en juin à New York (États-Unis) d’une conférence internationale, co-présidée par la France et l’Arabie saoudite, qui doit relancer une solution pacifique au conflit israélo-palestinien dite « à deux États ».

« Je suis très heureux qu’il y ait cette alliance mondiale pour une solution à deux États », a affirmé M. Olmert, l’une des rares voix en Israël à soutenir ce projet. « C’est très important pour fournir aux Américains l’infrastructure, une enveloppe et un cadre de soutien international ».

Ensuite, « ce que nous attendons, c’est que le président Trump convoque Netanyahu (…) dans le Bureau ovale face aux caméras » et qu’il lui dise, en le surnommant, « comme il le fait habituellement: +Bibi, ça suffit+ », a dit M. Olmert. « Rien n’est impossible avec Trump ».

Les États-Unis restent pour l’heure déterminés à protéger leur allié israélien. Ils ont de nouveau mis leur veto il y a quelques jours, bloquant un appel de l’ONU à un cessez-le-feu immédiat et l’accès humanitaire à Gaza.

Avec l’ancien ministre palestinien des Affaires étrangères Nasser al-Kidwa, Ehud Olmert promeut un plan de paix incluant la création d’un État palestinien voisin d’Israël, chaque partie cédant 4,4% de son territoire à l’autre.

Selon le plan dévoilé l’an dernier, Israël annexerait les principales colonies juives en Cisjordanie, notamment certaines zones autour de Jérusalem. En contrepartie, un territoire israélien de superficie équivalente serait cédé à un futur État palestinien.

Le plan Olmert-Kidwa préconise également une souveraineté partagée sur la Vieille Ville de Jérusalem, avec une tutelle dont feraient partie Israël et un État palestinien.

Se débarrasser des deux

Un tel plan est « pratique, réalisable, pertinent, valable et réel (…) Cela nécessite des dirigeants des deux côtés qui le veuillent », a déclaré M. Olmert, qui a passé plus d’un an en prison (2016-2017) après avoir été condamné pour des scandales de corruption ayant mis fin à sa carrière politique.

La création de deux États est aujourd’hui « la seule solution envisageable », a affirmé à l’AFP Nasser al-Kidwa.

Le neveu de l’ex-dirigeant palestinien Yasser Arafat (1929-2004) était venu promouvoir avec Ehud Olmert leur plan commun à Paris, lors d’une conférence organisée mardi à la Fondation Jean-Jaurès par l’Atlantic Middle East Forum (Amef), nouvelle plateforme dédiée au dialogue stratégique, culturel et politique sur le Moyen-Orient.

Toutefois, il ne peut y avoir aucun espoir de « progrès sérieux avec le gouvernement israélien actuel et les dirigeants palestiniens actuels », dit-il, en référence au président vieillissant de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, au pouvoir depuis deux décennies.

« Il faut se débarrasser des deux. Et c’est ce qui va se passer », a assuré M. al-Kidwa, qualifiant les dirigeants palestiniens de « corrompus et incompétents ».

Les frappes israéliennes sur l’Iran font bondir les prix du pétrole

Après les attaques de Tel Aviv survenues dans la nuit, le prix du brent a crû de plus 6 %. Les marchés attendent maintenant la réaction iranienne. Si Téhéran décidait de bloquer le détroit d’Ormuz, où transite un tiers du pétrole mondial, le baril pourrait exploser et dépasser les 100 dollars.

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Israël : l’opposition échoue à dissoudre le Parlement

Un projet de loi visant à la dissolution de la Knesset, le Parlement israélien, a été mis au vote jeudi 12 juin. À 61 voix contre et 53 voix pour, les élections anticipées souhaitées par l’opposition n’auront pas lieu.

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Israël soutient un clan armé opposé au Hamas à Gaza, confirme Netanyahu

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a reconnu que les autorités soutenaient un clan palestinien à Gaza qui s’oppose au mouvement islamiste Hamas, après des déclarations d’un ex-ministre selon lesquelles Israël avait transféré des armes à ce groupe.

Selon des médias israéliens et palestiniens, ce groupe rassemble des membres d’une tribu bédouine dirigée par Yasser Abou Chabab. Le Conseil européen pour les relations internationales (ECFR) décrit M. Abou Chabab comme le chef d’un « gang criminel opérant dans la région de Rafah (ville à cheval entre la bande de Gaza et l’Egypte, NDLR) et accusé de piller les camions d’aide » humanitaire à Gaza.

Avigdor Lieberman, député et ancien ministre de la Défense, avait déclaré dans une interview accordée à la chaîne publique israélienne Kan que le gouvernement de M. Netanyahu « donnait des armes à un groupe de criminels et de malfaiteurs ».

« Qu’est-ce que Lieberman a divulgué? Que des sources de sécurité ont activé un clan de Gaza qui s’oppose au Hamas? Qu’y a-t-il de mal à cela? », a lancé M. Netanyahu dans une vidéo publiée sur son compte X jeudi.

« Il n’y a que du bon, a-t-il ajouté, cela sauve des vies de soldats israéliens » dans la bande de Gaza, où Israël combat le Hamas depuis son attaque sans précédent sur le sol israélien le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre.

Michael Milshtein, expert en affaires palestiniennes au Centre Moshe Dayan de Tel-Aviv, a déclaré à l’AFP que le clan Abou Chabab faisait partie d’une tribu bédouine qui vivait dans la péninsule égyptienne du Sinaï.

Selon lui, certains membres de la tribu sont impliqués dans « toutes sortes d’activités criminelles, le trafic de drogue et d’autres choses de ce genre ».

M. Abou Chabab a passé du temps en prison à Gaza et les chefs du clan l’ont récemment dénoncé comme un « collaborateur et un gangster » israélien, dit-il.

« Il semble que le Shabak (acronyme en hébreu de l’Agence de la sécurité intérieure, également connue comme le Shin Bet) ou l’armée ont pensé que c’était une excellente idée de transformer cette milice, ce gang en fait, en un mandataire, de lui donner des armes et de l’argent et de le mettre à l’abri des opérations de l’armée », a ajouté M. Milshtein.

Les corps de deux otages détenus par le Hamas ramenés en Israël lors d’une opération spéciale

Les corps de deux otages israélo-américains, enlevés lors de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023, ont été rapatriés en Israël à la suite d’une opération spéciale menée dans la bande de Gaza, a annoncé jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou.(Source : AFP).

«Au cours d’une opération spéciale du Shin Bet (l’agence de la sécurité intérieure, NDLR) et de l’armée dans la bande de Gaza, les corps de deux de nos otages détenus par l’organisation terroriste meurtrière Hamas ont été ramenés en Israël: Judy Weinstein-Haggai, aussi citoyenne canadienne, et Gad Haggai du kibboutz Nir Oz, que leur mémoire soit bénie», a-t-il déclaré dans un communiqué.

«Judy et Gad ont été assassinés le 7 octobre» puis leurs corps ont été emmenés dans la bande de Gaza, a-t-il ajouté.

Selon un communiqué du kibboutz Nir Oz, le couple, membre du kibboutz qui avait sept enfants et sept petits-enfants, a été «assassiné et enlevé le 7 octobre dans les champs près de leur maison de Nir Oz», près de la bande de Gaza.

Gadi Haggai, âgé de 72 ans lors de son assassinat, était «un homme à l’esprit vif (…) attaché à la terre» et son épouse Judy Weinstein Haggai, tuée à l’âge de 70 ans, était une «professeur d’anglais spécialisée dans les enfants ayant des besoins spéciaux (…) dévouée à la paix et à la fraternité», selon le kibboutz.

L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées par le Hamas ce jour-là, 55 sont toujours retenues dans la bande Gaza, dont au moins 32 sont mortes, selon les autorités israéliennes.

Plus de 54 607 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Nucléaire : l’Iran ripostera si les Européens « exploitent » le rapport de l’AIEA à des fins « politiques » et menace de frapper militairement Israël

Le pays a encore accéléré son rythme de production d’uranium hautement enrichi, selon un rapport confidentiel de l’AIEA divulgué samedi et jugé « politique » par l’Iran. Téhéran craint la réactivation de sanctions onusiennes.(Avec : AFP).

La tension est montée d’un cran entre l’Iran et l’union européenne. Téhéran a annoncé une riposte si les pays européens « exploitent » à des fins politiques un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) selon lequel le pays a accéléré sa production d’uranium hautement enrichi.

La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont avec la Russie et la Chine membres d’un accord pour encadrer le programme nucléaire iranien conclu avec la République islamique en 2015, et dont les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement trois ans plus tard durant le premier mandat de Donald Trump. L’AIEA tiendra du 9 au 13 juin à Vienne (Autriche) un Conseil des gouverneurs, une importante réunion trimestrielle durant laquelle seront notamment passées en revue les activités nucléaires de l’Iran.

Paris, Londres et Berlin ont menacé ces dernières semaines d’enclencher un mécanisme prévu dans l’accord de 2015 qui permet le rétablissement de sanctions onusiennes si l’Iran ne respecte pas ses engagements.

« L’Iran répondra à toute action inappropriée des parties européennes », a déclaré son chef de la diplomatie, Abbas Araghchi lors d’un appel samedi avec le patron de l’AIEA Rafael Grossi. Abbas Araghchi a appelé l’AIEA à empêcher « certaines parties d’exploiter » le rapport « pour faire avancer leurs objectifs politiques » contre l’Iran, selon des propos rapportés dimanche par la diplomatie iranienne.

Selon le rapport de l’AIEA, la quantité totale d’uranium enrichi de l’Iran dépasse désormais de 45 fois la limite autorisée par l’accord de 2015 et s’élève à 9.247,6 kg. Le gendarme onusien du nucléaire note une nette hausse de l’uranium enrichi à 60 %, seuil se rapprochant des 90 % nécessaires pour fabriquer une arme nucléaire, d’après un bilan d’étape consulté par l’AFP.

Un accord en négociation avec les Etats-Unis

Ce rapport a été divulgué alors que Washington et Téhéran mènent des discussions depuis plusieurs semaines pour tenter de trouver un nouvel accord.

Samedi, l’Iran a dit avoir reçu des « éléments » d’une proposition américaine à l’issue de cinq cycles de négociations menés sous la médiation d’Oman et a affirmé sur X par la voix de son ministre des Affaires étrangères qu’il y répondra de manière appropriée.

La proposition américaine faite à l’Iran est « acceptable » et dans le « meilleur intérêt » de Téhéran selon la Maison-Blanche, citée samedi par les médias américains. Elle est décrite comme une série de points à puces plutôt qu’un projet d’accord complet par le quotidien américain New York Times, qui cite des responsables au fait des échanges diplomatiques.

La proposition appelle l’Iran à cesser tout enrichissement d’uranium et propose la création d’un groupe régional pour produire de l’énergie nucléaire, qui inclurait l’Iran, l’Arabie saoudite et d’autres Etats arabes ainsi que les Etats-Unis. Ni l’Iran ni les Etats-Unis n’ont commenté ces affirmations.

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de l’Iran et considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l’arme nucléaire.

L’Iran se défend d’avoir de telles ambitions militaires mais insiste sur son droit au nucléaire civil notamment pour l’énergie, en vertu du Traité de non-prolifération (TNP) dont il est signataire.

Le pays est toutefois le seul Etat non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium à un niveau élevé, bien au-delà de la limite de 3,67 % fixée par l’accord de 2015, selon l’AIEA.

L’Iran menace Israël d’une frappe militaire

Lundi 2 juin 2025, le général de division Abdolrahim Mousavi, commandant en chef de l’armée iranienne, a lancé un avertissement direct à Israël, déclarant que Téhéran était « pleinement prêt » à lancer une attaque en réponse aux menaces militaires répétées de l’État hébreu.

Cette déclaration intervient alors que les tensions régionales restent élevées, sur fond de négociations sensibles entre l’Iran et les États-Unis autour du programme nucléaire iranien. Selon le général Mousavi, si Israël persistait dans ses menaces, l’Iran mènerait une riposte ciblée, qu’il qualifie de « frappe appropriée ». Il a également fait allusion à une « dette » non précisée qu’Israël devrait selon lui à l’Iran :

« S’ils sont pressés de recevoir une nouvelle opération Promesse Véritable, nous sommes pleinement prêts », a-t-il déclaré.

Visite américaine en Israël

Cette déclaration intervient également alors que la secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis, Kristi Noem, s’est rendue à Jérusalem pour rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Les deux responsables ont discuté des avancées et blocages des négociations nucléaires entre Washington et Téhéran.

Le déplacement de la responsable américaine semble illustrer l’importance stratégique que les États-Unis accordent à leur allié israélien dans le contexte actuel, tout en poursuivant des discussions diplomatiques avec l’Iran.

Négociations relancées, mais incertaines

Les pourparlers entre l’Iran et les États-Unis ont repris la semaine dernière, mais aucune avancée concrète n’a encore été annoncée. Téhéran cherche notamment un allègement des sanctions économiques, tandis que Washington souhaite des garanties sur le gel ou la réduction du programme nucléaire iranien.

Malgré ce contexte tendu, le président américain Donald Trump a adopté un ton plus optimiste en déclarant lundi lors d’une conférence de presse :

« Nous avons eu des discussions très, très bonnes avec l’Iran. Une percée pourrait être imminente. »

Une escalade à éviter

Les déclarations du général Mousavi illustrent la fragilité de la situation au Moyen-Orient, où un incident ou une provocation pourrait rapidement dégénérer en conflit ouvert. Tandis que la diplomatie tente de progresser, les menaces militaires rappellent que le spectre d’une confrontation directe entre l’Iran et Israël reste bien présent.

EUA : huit blessés dans une attaque terroriste contre un rassemblement pour les otages du Hamas, dans le Colorado – ce que l’on sait des faits et du suspect

Au moins huit personnes ont été blessées ce dimanche 1er juin après qu’un homme a attaqué des personnes lors d’une manifestation organisée dans la ville de Boulder, dans le Colorado par des membres de la communauté juive pour sensibiliser l’opinion publique à la détention d’otages à Gaza. Le suspect a été interpellé.

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Guerre à Gaza : ce que l’on sait de la proposition de trêve américaine acceptée par Israël mais rejetée par l’organisation terroriste Hamas

Alors que la guerre dans la bande de Gaza se poursuit depuis près de vingt mois, une nouvelle proposition de cessez-le-feu initiée par les États-Unis a récemment été soumise aux deux camps. Si Israël y a donné son feu vert, le Hamas, de son côté, l’a catégoriquement rejetée, la jugeant insuffisante et dangereuse pour les Palestiniens.

Une nouvelle tentative diplomatique menée par Washington

Jeudi 29 mai, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a annoncé que les États-Unis avaient présenté au Hamas une nouvelle proposition de cessez-le-feu, déjà « approuvée et soutenue » par Israël. Selon elle, « Israël a signé cette proposition avant qu’elle ne soit envoyée au Hamas », ajoutant que « les discussions se poursuivent ».

L’initiative a été portée par l’émissaire américain Steve Witkoff, sous l’autorité du président Donald Trump. Il s’agit d’une tentative de mettre fin à une guerre qui, depuis le 7 octobre 2023, a causé des dizaines de milliers de morts, des destructions massives et une crise humanitaire d’une ampleur sans précédent dans l’enclave palestinienne.

Une acceptation israélienne accompagnée d’appels à l’escalade

Malgré l’approbation formelle de la proposition, le discours en Israël reste tendu. Le 30 mai au matin, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, membre de l’extrême droite, a vivement critiqué la position du Hamas et affirmé qu’il était « temps d’entrer avec toute la force nécessaire [dans Gaza] pour détruire et tuer entièrement le Hamas ». Cette déclaration laisse planer un doute sur l’unité du gouvernement israélien autour de la proposition de trêve.

Un rejet clair du Hamas, qui y voit une prolongation du conflit

Réagissant dans la soirée du 29 mai, Bassem Naïm, un dirigeant du Hamas en exil, a déclaré à l’AFP que cette proposition « ne répond à aucune des demandes de notre peuple, notamment l’arrêt de la guerre et de la famine ». Il affirme qu’elle « signifie, en essence, la perpétuation de l’occupation, la poursuite des meurtres et de la famine ». Le mouvement islamiste continue d’examiner les détails du texte, mais sa position semble difficile à infléchir sans garanties fermes sur un arrêt total des hostilités.

Une proposition proche des précédentes, selon le New York Times

D’après le New York Times, la proposition américaine est « globalement similaire » à celles déjà formulées lors des mois précédents, notamment celle qui avait permis une trêve de deux mois en début d’année, avant que les combats ne reprennent mi-mars.

Selon cette nouvelle offre, une trêve initiale de 60 jours serait instaurée. Durant cette période, le Hamas s’engagerait à libérer environ 10 otages vivants ainsi que la moitié des corps des victimes toujours détenus, en échange de la libération de prisonniers palestiniens incarcérés en Israël.

Pendant cette trêve, les deux camps devraient entamer des négociations pour un cessez-le-feu permanent. L’organisation terroriste exige que ces discussions aboutissent à la fin définitive de la guerre, une condition que l’État hébreu refuse d’inscrire formellement dans l’accord, selon un responsable israélien cité par le quotidien américain.

Une situation humanitaire toujours catastrophique

Sur le terrain, les souffrances continuent. La Défense civile de Gaza a annoncé que 54 personnes avaient été tuées dans des frappes israéliennes le jeudi 29 mai, dont 23 dans une attaque contre une maison dans le camp de réfugiés de Bureij. Deux autres victimes ont été signalées à proximité d’un centre de distribution d’aide humanitaire de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation récemment créée, soutenue par Israël et les États-Unis.

L’armée israélienne a indiqué à l’AFP avoir frappé une cellule terroriste du Hamas dans la zone de Bureij, mais elle n’a pas répondu aux accusations concernant les tirs près du centre de la GHF.

Un avenir incertain

Les espoirs de paix restent fragiles. La proposition américaine, bien qu’appuyée par Israël, ne semble pas offrir les garanties exigées par le Hamas, notamment sur la fin des opérations militaires et du siège de Gaza. Dans ce contexte, l’écart entre les positions des deux camps rend tout accord à court terme difficile.

La communauté internationale observe avec inquiétude cette impasse, alors que la population civile continue de payer un lourd tribut au conflit. L’échec d’une trêve pourrait déboucher sur une intensification encore plus dramatique des combats dans les semaines à venir.

En Iran, un homme accusé d’espionnage pour le compte d’Israël exécuté

Ce mercredi 28 mai la justice iranienne a annoncé, l’exécution d’un homme accusé d’espionnage pour le compte d’Israël, ennemi déclaré du pouvoir iranien.

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