La capitale russe a été visée mardi dernier à l’aube par une rare attaque de drones qui ont provoqué des dégâts «mineurs» sur des bâtiments, ont indiqué les autorités. La Russie accuse l’Ukraine de vouloir «semer la panique». (Avec AFP).

« Les Etats-Unis ne soutiennent pas les attaques militaires visant la Russie sur son territoire », a affirmé, mardi 30 mai, le département d’Etat, après une attaque de drones contre Moscou, attribuée au camp ukrainien par le Kremlin. «De façon générale, nous ne soutenons pas les attaques à l’intérieur de la Russie. Nous sommes concentrés sur la fourniture à l’Ukraine de l’équipement et de l’entraînement nécessaires pour reprendre son propre territoire souverain», a déclaré un porte-parole de la diplomatie états-unienne, en marge d’une visite du secrétaire d’Etat Antony Blinken en Suède.

Les Etats-Unis sont toujours en train d’analyser l’attaque visant Moscou et sa région, au cours de laquelle des immeubles résidentiels ont été touchés pour la première fois depuis le début de l’intrusion russe, a-t-il affirmé.

Pour Vladimir Putin, l’attaque sur Moscou est une réplique à une frappe russe sur le QG du renseignement militaire ukrainien. «Nous avons déjà évoqué la possibilité de frappes contre les centres de prise de décision. Le quartier général du renseignement militaire [ukrainien], qui a été attaqué il y a deux ou trois jours, en fait partie, déclare Vladimir Putin à la télévision. En réponse, le régime de Kiev a choisi une voie différente [en attaquant Moscou]».

Vladimir Putin accuse aussi l’Ukraine de chercher à «terrifier» la population russe après cette attaque de drones. Le président russe a vanté au passage la défense antiaérienne de la capitale, qui a fonctionné de manière «satisfaisante», note-t-il. «Le régime de Kiev a choisi […] de terrifier la Russie, d’intimider les citoyens russes», déclare le président russe dans des déclarations retransmises à la télévision publique russe.

Didier Maréchal