Archives du mot-clé opposition

Cameroun : décès en détention de l’opposant Anicet Ekane à 74 ans

Anicet Ekane, figure emblématique de la gauche nationaliste camerounaise et président du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (Manidem), est décédé lundi matin en détention à Yaoundé, a annoncé Valentin Dongmo, vice-président du parti. Âgé de 74 ans, il avait été interpellé le 24 octobre dernier à Douala, à la veille de la publication officielle des résultats de l’élection présidentielle.

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Géorgie : le Premier ministre accuse l’opposition d’une tentative de renversement après des élections contestées

Le Premier ministre géorgien Irakli Kobakhidze a accusé dimanche l’opposition d’avoir tenté de renverser son gouvernement, quelques heures à peine après que son parti, le Rêve géorgien, a revendiqué une victoire totale lors d’élections locales controversées et largement boycottées par ses rivaux.

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En Turquie, la répression continue avec l’arrestation ce samedi de trois maires d’opposition

Trois nouveaux maires du principal parti d’opposition en Turquie ont été arrêtés ce samedi 5 juillet, a dénoncé le maire d’Ankara, affirmant que ces interpellations ont eu lieu dans le cadre d’une enquête sur des accusations de crime organisé.

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Mali : vers un mandat présidentiel sans élection pour Goïta — colère de l’opposition, attaques jihadistes en série et retrait de Wagner

Le Mali traverse une période critique marquée par des décisions politiques controversées, une situation sécuritaire instable et un changement majeur dans ses alliances militaires. Le mercredi 11 juin, le Conseil des ministres a approuvé un projet de loi visant à accorder un mandat présidentiel de cinq ans renouvelable au chef de la junte, le général Assimi Goïta, sans passer par des élections. Une décision qui a fait l’effet d’un coup de tonnerre dans un pays déjà secoué par les attaques jihadistes et le retrait progressif du groupe paramilitaire russe Wagner.

Un mandat sans élection pour Assimi Goïta

Officiellement, ce projet de loi devra encore être validé par le Conseil national de transition, organe législatif dominé par les militaires. Le texte prévoit de confier un mandat de cinq ans renouvelable dès 2025 au général Goïta, au nom de la stabilité nationale. Cette orientation fait suite aux « concertations des forces vives de la nation », largement boycottées par l’opposition, où il a été proposé de suspendre toute question électorale jusqu’à une « pacification totale du pays ».

Le gouvernement justifie cette mesure par l’insécurité persistante et la nécessité de maintenir un pouvoir fort face aux menaces jihadistes. Cependant, pour de nombreux opposants, cette décision marque un véritable reniement des engagements pris après le coup d’État de 2021, notamment celui de rendre le pouvoir aux civils en 2024.

« Le Mali vaut mieux qu’un mandat volé », s’insurge un leader du mouvement pro-démocratie.
« C’est un nouveau coup d’État, cette fois-ci constitutionnel », fustige un ancien ministre.

Le démantèlement des partis politiques, officiellement dissous en mai, avait déjà mis en lumière une volonté de verrouiller la vie politique. Les rares recours juridiques des formations concernées ont été systématiquement rejetés. Les voix critiques dénoncent aujourd’hui un glissement autoritaire alarmant.

Une insécurité croissante : des attaques jihadistes sanglantes

Sur le plan sécuritaire, la situation s’est brutalement détériorée. Plusieurs attaques jihadistes, attribuées au JNIM (affilié à al-Qaïda) et à l’État islamique au Sahel, ont visé des bases militaires maliennes avec un bilan humain dramatique :
•23 mai à Dioura : une quarantaine de morts
•1er juin à Boulikessi : près d’une centaine de soldats tués
•4 juin à Tessit : encore une quarantaine de victimes
•Autres attaques à Mahou, Mamaribougou ou Tombouctou

Ces attaques massives ont poussé les autorités à instaurer des couvre-feux nocturnes dans plusieurs régions. Le gouvernement, de son côté, continue à revendiquer une « montée en puissance de l’armée », évoquant une réponse militaire par des frappes de drones notamment dans les régions de Kidal et Tessit.

Wagner s’en va, Africa Corps s’installe : un simple changement de façade ?

Autre tournant stratégique : le départ officiel du groupe Wagner. Présent au Mali depuis fin 2021, le groupe paramilitaire russe a été remplacé par l’« Africa Corps », une force créée et pilotée directement par le ministère russe de la Défense. Cette transition, amorcée après la mort d’Evgueni Prigojine, soulève de nombreuses interrogations.

Sur sa chaîne Telegram, l’Africa Corps promet une continuité totale avec Wagner, tant en effectif qu’en engagement.

Pour l’instant, ni Bamako ni Moscou ne communiquent sur le nombre d’hommes déployés, leur mandat, ou leurs règles d’engagement. Wagner avait été un partenaire clé, notamment dans la prise de Kidal en novembre 2023. Mais son passage a été entaché d’accusations de violations graves des droits humains.

Les rebelles du Front de libération de l’Azawad (FLA), tout comme les jihadistes du JNIM, ont vivement réagi. Ces derniers saluent le départ de Wagner comme « le début de la victoire », tandis que le FLA dénonce un remplacement cosmétique : « La substitution d’un bras armé terroriste par un autre. »

Un tournant historique pour le Mali ?

Entre maintien autoritaire au pouvoir, effondrement électoral, attaque jihadiste de grande ampleur et reconfiguration militaire russe, le Mali semble engagé dans une nouvelle phase de crise multidimensionnelle.

« Nous abordons l’une des phases les plus sombres de notre pays », conclut un cadre de l’opposition, appelant à résister par tous les moyens possibles.

Les mois à venir seront décisifs pour savoir si ce virage imposé par la junte malienne sera durable, contesté, ou réversible. Une chose est sûre : la population malienne, meurtrie par la guerre et la désillusion politique, attend toujours la paix et la justice.

Ghana : l’opposition critique et manifeste contre la suspension de la présidente de la Cour suprême

Quatre partis d’opposition ont manifesté lundi 5 mai à Accra, la capitale du Ghana, pour protester contre la suspension de la présidente de la Cour Suprême décidée par le chef de l’État, John Dramani Mahama, dans le cadre d’une enquête pouvant déboucher sur sa destitution.

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Présidentielle en Côte d’Ivoire : Tidjane Thiam élu candidat du principal parti d’opposition

L’ancien ministre et banquier international Tidjane Thiam a été élu jeudi candidat du principal parti d’opposition pour la présidentielle du 25 octobre en Côte d’Ivoire, lors d’une convention à laquelle il était le seul à se présenter.(Source: AFP).

Mais tout n’est pas gagné pour autant: actuellement hors du pays, M. Thiam, 62 ans, est bousculé par une polémique sur sa nationalité qui pourrait le fragiliser dans sa course à la présidence.

Dans le même temps, à six mois du scrutin dans le pays le plus riche de l’Afrique de l’ouest francophone, des tensions secouent le paysage politique, notamment liées à l’inéligibilité de trois opposants, dont l’ancien président Laurent Gbagbo.

De son côté, le président Alassane Ouattara, 83 ans, n’a pas indiqué s’il comptait ou non briguer un quatrième mandat mais s’est dit en janvier « désireux de continuer à servir son pays ».

Tidjane Thiam a obtenu 99,50% des voix exprimées, soit 5.321, avec un taux de participation de 93,17%, selon les résultats globaux provisoires. A l’annonce des résultats, la centaine de militants a scandé « Titi président », le surnom de leur champion, avant d’entonner l’hymne du parti.

« Nous sommes aux anges, très heureux, très fiers du résultat. C’est la confirmation que notre chef a toujours été le choix de la base », a indiqué à l’AFP Eugénie Kouadio, conseillère régionale.

Grâce à ses années passées à l’étranger, « il n’a pas de passé conflictuel, contrairement aux autres candidats », a renchéri André N’Guessan, 48 ans, qui travaille dans une institution internationale.

Plusieurs milliers de militants du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) – seulement des membres d’organes décisionnaires ou des responsables de sections étaient appelés mercredi à glisser leur bulletin dans près de 400 bureaux installés dans le pays et à l’étranger.

Pas « bien connu »

Pour le politologue Geoffroy Kouao, M. Thiam n’est pas « bien connu des Ivoiriens » et « le PDCI doit redoubler d’efforts en termes de communication politique et de rencontres ».

Le chef du PDCI a en effet été absent du pays pendant plus de 20 ans pour une carrière à l’étranger à la tête de grandes entreprises financières telles Aviva, Prudential ou Credit Suisse.

Dans son entourage, on assure que son expérience internationale est un atout et que sa popularité reste intacte à travers tout le pays.

La campagne de Tidjane Thiam est d’autre part parasitée depuis plusieurs semaines par une polémique concernant sa nationalité.

Né en Côte d’Ivoire, il a acquis la nationalité française en 1987 et y a renoncé en mars dernier, afin de se présenter à la présidentielle, scrutin pour lequel un candidat ne peut être binational.

Mais selon ses détracteurs, l’acquisition d’une autre nationalité l’a automatiquement déchu de sa nationalité ivoirienne, en vertu de l’article 48 du code de la nationalité, datant des années 1960.

Le PDCI a dénoncé des « manœuvres » du pouvoir afin d’empêcher M. Thiam d’être candidat. « Ce sont des manipulations du parti au pouvoir pour empêcher un candidat qui fait peur d’aller aux élections », a renchéri Claude M’Bahia, ingénieur de 59 ans, présent lors de la proclamation des résultats.

Jeudi soir, Tidjane Thiam s’est réjouit de sa victoire et a remercié ses militants qui l’ont « honoré » en dépit de « tout le venin qui a été distillé » concernant sa « nationalité » et « sa personnalité ».

« Octobre 2025 est encore loin, je sais que je ne serai pas épargné », a-t-il ajouté dans une interview diffusée sur les réseaux sociaux.

La commission électorale a par ailleurs rejeté jeudi les requêtes contestant l’inscription de M.Thiam sur les listes électorales, une procédure judiciaire est toutefois toujours en cours.

Des opposants inéligibles

Mais à mesure que l’échéance approche, les tensions montent dans l’opposition, qui multiplie les meetings. Trois figures politiques ont affirmé leur intention d’être candidates à la présidentielle, même si elles sont inéligibles en raison de condamnations judiciaires.

Il s’agit de l’ancien président Laurent Gbagbo (2000-2011), investi par le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), de son ancien bras droit Charles Blé Goudé, et de l’ancien Premier ministre et ex-chef rebelle Guillaume Soro, en exil.

Le nom des trois hommes n’apparaît pas sur la liste électorale provisoire, dont la version définitive sera publiée en juin.

En outre, le PDCI de Thiam et le PPA-CI de Gbagbo ont annoncé suspendre leur participation à la Commission électorale, en dénonçant le manque d’indépendance de cet organe chargé d’organiser les élections.

Le parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a répondu qu’il « n’entend pas se laisser distraire par tout ce vacarme orchestré par une opposition qui, en réalité, a peur des élections ».

Turquie : le maire emprisonné d’Istanbul désigné candidat à la présidentielle — Colère populaire et répression du régime Erdogan

Le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, principal opposant au président Recep Tayyip Erdogan, a été officiellement désigné ce lundi 24 mars, candidat à la présidentielle de 2028 par le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), malgré son incarcération la veille. Unique candidat lors de la primaire organisée ce dimanche 23 mars par sa formation, Imamoglu a été plébiscité par plus de quinze millions d’électeurs, dont treize millions non membres du parti. Une investiture qui intervient dans un contexte de vives tensions politiques en Turquie, où la répression des voix dissidentes s’intensifie.

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Géorgie – Élections : victoire du parti pro-russe, l’opposition dénonce une fraude, recomptage ordonné

Le parti au pouvoir a remporté les élections législatives en Géorgie, mais l’opposition pro-occidentale a dénoncé un scrutin “volé”, tandis que les observateurs internationaux ont parlé, ce dimanche 27 octobre, des “pressions” sur les électeurs et un recul de la démocratie.

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Côte d’Ivoire : Guillaume Soro et Gbagbo s’unissent pour une opposition contre le président Ouattara

L’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a, le 9 août 2024, soutenu l’appel de l’ex-président, Laurent Gbagbo, en faveur d’une union des forces politiques de l’opposition contre le régime d’Alassane Ouattara.

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Venezuela : au moins 12 morts dans les manifestations contre la réélection de Maduro qualifiée de fraude

Au Venezuela, des milliers de partisans de l’opposition ont de nouveau envahi les rues, ce mardi 30 juillet, pour exprimer leur mécontentement face à la réélection de Nicolas Maduro. Depuis lundi, les manifestations qui secouent le pays ont fait au moins 12 victimes. (Source : AFP)

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