Le 1er mars, dans une interview relayée par l’agence de presse Reuters, la médiatrice de la Commission européenne, Emily O’Reilly, a vivement dénoncé le silence de Von Der Leyen sur les contrats de vaccin signés avec Pfizer.

Le 11 mai dernier, dans un communiqué transmis au média Lecourrier- du-soir.com, l’association espagnole « Liberum » a annoncé avoir déposé trois plaintes contre Ursula Von der Leyen pour détournement de fonds publics et destruction de documents. Pourtant, la présidente de la Commission Européenne a, jusqu’à présent, été pleinement défendue par la justice, qui refuse catégoriquement de la tenir pour responsable.

L’ambiguïté entourant le refus de von der Leyen de témoigner publiquement sur un contrat de plusieurs milliards de dollars dans lequel l’argent des contribuables a été dépensé. Comment expliquer qu’elle ne se soucie toujours pas de la justice ? Telle est le question que se posent les citoyens européens. 

Pour rappel, un groupe de députés européens a déposé une plainte, en 2022, contre Von Der Leyen, dénonçant le manque de transparence sur ce dossier, qui a beaucoup indigné les pays européens. Mais cette information est complètement passée sous silence.

S’exprimant sur cette plainte qui a été très peu médiatisée, l’euro-députée danoise, Margrete Auken, dénonce l’opacité qui entoure ces contrats. « La confidentialité nourrit la méfiance et le scepticisme », prévient-elle. Parmi les députés ayant soutenu cette plainte figurent entre autres Kim van Sparrentak, Tilly Metz, Jutta Paulus et Michele Rivasi.

Il faut dire que l’initiative des cinq députés européens n’a aucune chance d’aboutir à la suite de la récente décision d’Albert Bourla, PDG de Pfizer, de refuser de témoigner devant le Parlement Européen. C’est en tout cas ce qu’a révélé, le 5 décembre 2022, le média « Politico » qui dit avoir consulté une lettre rédigée par le patron du laboratoire états-unien. « Depuis les auditions d’octobre dernier, nous n’avons plus aucune information à partager avec le comité. En conséquence, je décline poliment l’invitation d’aborder une nouvelle fois ce sujet », écrit Bourla.

Il convient de rappeler que ce n’est pas la première fois que le patron de Pfizer refuse catégoriquement de répondre au Parlement Européen sur ce sujet extrêmement sensible. En effet, en octobre dernier, il avait aussi déchiré une convocation de l’UE devant le Parlement Européen.

A en croire le média Politico.eu, Bourla devait se présenter devant la commission de l’UE le 10 octobre dernier comme l’ont pourtant fait d’autres PDG de grands groupes pharmaceutiques tels que « Moderna », « Sanofi » ou encore « AstraZeneca ». Mais, comme par hasard, le PDG de « Pfizer » refuse catégoriquement de se rendre à Bruxelles, ce qui n’a pas manqué de déclencher la grosse colère des autorités européennes.

Il convient de rappeler que la question des contrats de vaccin signés entre l’UE et Pfizer ont suscité, ces derniers mois, de vives tensions politiques au sein de l’Union Européenne où des personnalités politiques et des citoyens appellent ouvertement à la démission de Von Der Leyen, présidente de la Commission Européenne, placée à ce poste, non pas par vote démocratique des citoyens européens, mais par « petit arrangement » entre l’Allemagne (dont elle était ministre de la défense démissionnaire pour cause de scandale financier de même nature que celui des vaccins Pfizer et considérée comme la pire ministre de la défense allemande depuis l’après deuxième guerre mondiale) et la France, qui, par naïveté de ses dirigeants politiques depuis plus de trente ans, sont persuadés que les deux pays forment un véritable couple politique – ce qui fait rire tous les allemands qui, eux, profitent bien de cette conviction absurde française pour lui imposer tout ce qui lui permet de diriger l’Europe en seul maître.

Joseph Kouamé & Christian Estevez